Le secret des sentiments (Prof/Élève)

Frustration

James assis à l'une des tables de la salle des professeurs, attendait patiemment son ami, en tenant fermement son gobelet de café.  Bien que toujours brûlant, il porta le liquide noir à ses lèvres.

Une douce chaleur descendit le long de sa gorge et revigora son corps légèrement endormi. Du coin de l'œil, il observa l'heure qu'affichait son portable, celui ci indiquait sept heures cinquante, Thomas ne devait plus tarder. James avait hâte qu'il lui fasse un compte rendu sur sa classe de terminale. Il savait qu'il pouvait compter sur lui pour avoir un œil sur eux.

Thomas arriva quelques secondes après, comme tous les jours, il arborait un grand sourire. James était toujours impressionné par sa décontraction. Il faut dire qu'il avait choisi le job qui lié l'utile à l'agréable.

En ce mercredi matin, il avait décidé de porter une veste grise à capuche à manche courte, laissant apparaître ses bras musclés et un pantalon noir, élargie aux chevilles dissimulant sa dernière acquisition, une paire de chaussures running asias ziruss rouge et noir.

James se leva pour le rejoindre et le salua par une accolade, avant de l'inviter à boire un café.

- Alors que pense tu d'eux ?

Son impatience lui fit directement plonger au cœur du sujet.

- Trop de garçons à mon goût. Thomas regarda son ami le sourire aux lèvres.

- Tu plaisante ? James l'observa les yeux ronds.

- Bien sûr. Il se mit à rire à gorge déployée, attirant au passage l'attention de leurs collègues. Je suis juste heureux d'avoir autant de regard admiratif sur mon physique. J'ai l'impression d'être un sultan au milieu de son harem. Malheureusement, celle dont j'aimerais faire ma favorite n'est pas parmi eux.

Il tourna sa tête pour balayer la salle du regard et aperçut enfin la femme de tous ses désirs. Karen était en pleine conversation avec l'une de ses collègues plus âgées qu'eux. Elle était si belle avec ses longs cheveux Auburn tombant sur ses épaules, avec son petit chemisier blanc ne dissimulant rien de sa silhouette et avec un slim noir galbant à la perfection chacune de ses courbes.

James observa à son tour la jeune femme qui lui adressa un grand sourire de ses lèvres rouges, mais il n'y porta pas de grand intérêt. Tout cela n'était qu'artifice face à la beauté naturelle de Katherine.

Voilà qu'il repensait encore à elle. Il n'arrivait donc pas à se débarrasser de l'image de cette jeune fille. Il faut dire qu'à chacune de leur rencontre, il lui avait fait petit à petit une place dans son cœur. Elle avait peut-être ses secrets et ses défauts, mais lui non plus n'en n'était pas exempt. La seule chose qui était claire dans son esprit, c'était qu'il s'était épris d'elle. Sinon comment expliquer que quand il ne la voyait pas, un gouffre béant se formait dans son corps. Il avait vraiment besoin d'elle pour le remplir. Mais malgré cela, il savait que ces sentiments lui étaient interdits.

La voix de son ami le sortit de ses songes et le ramena à la réalité.

- Pour en revenir à tes élèves, ils ont l'air extrêmement attentif et motivé. Bien que leur niveau soit un peu disparate. Ils donnent le meilleur d'eux même. Et c'est Katherine qui m'a le plus surpris. J'avais l'impression de voir une autre élève à sa place. À présent je comprends l'intérêt que tu lui portes.

James ressentit une pointe de jalousie quand son ami lui parla de la jeune femme. Il but une gorgée de son café pour faire passer sa frustration. Thomas porta à son tour son gobelet à sa bouche et après avoir fini sa gorgée, il reprit la parole.

- Ah ! En parlant d'elle. Ça me fait penser, que j'ai à te parler. Mais pas ici, il y a trop d'oreilles indiscrètes. Organisons une soirée chez toi, samedi soir. Je te dirai tout cela à ce moment là.