Le secret des sentiments (Prof/Élève)

Matinée entre copains

James se réveilla avec regret, son portable lui intimant l'ordre de revenir à la réalité. En ce samedi matin, il serait bien resté dans les bras de ses parents. 

Il y avait si longtemps qu'il n'avait pas pensé à eux. Bien qu'il eût du mal à discerner leur visage, il était sûr que son père et sa mère étaient venus hanter ses rêves.

De sa main, il vint essuyer une larme qui venait de rouler sur sa joue. Il prenait conscience que malgré toutes ces années, leur absence avait laissé un grand vide dans sa vie. 

Dans les moments importants comme ceux de doutes, il souhaitait ardemment pouvoir les partager avec eux. Mais il avait bien compris que rien au monde ne pourrait les ramener à la vie. Et cette douleur resterait gravée au plus profond de son cœur.

Un long soupir s'échappa de ses lèvres, comme pour chasser ses idées noires. Il savait parfaitement que s'apitoyer sur lui-même ne changerait pas le passé.

Avant de mettre le pied-à-terre, il attrapa dans le tiroir de la table de chevet, son paquet de cigarettes et son briquet. Simplement vêtu de son short de nuit, il se dirigea sur son balcon.

À peine, eut-il mi un pied dehors qu'une légère brise d'été vint frôler son visage. Les yeux fermés, il laissa l'air glisser contre sa peau nue. Un léger frisson parcourant son épiderme, l'obligea à ouvrir les paupières, lui faisant remarquer que le vent jouait avec les rideaux de la fenêtre voisine.

Les deux mains posées sur la balustrade, il priait pour apercevoir la fille qui faisait revivre son cœur. Les muscles de sa mâchoire se contractèrent quand il vit une silhouette se mouvoir dans la pièce voisine. Il fut à la fois heureux et contrarié et son cœur se sentait ravi de l'avoir aperçu, mais sa conscience lui reprochait les sentiments qu'il éprouvait à son égard.

Frustré par cette dualité, il se retourna pour appuyer son dos contre la rambarde. Il attira le poison à ses lèvres et l'alluma pour aspirer une grande bouffée de fumée, qu'il recracha aussitôt. Il savait que ce n'était pas la solution miracle à ses soucis, mais elle avait au moins le don de le calmer.

Une fois, sa cigarette éteinte, il se hâta de se préparer, car sa journée ne serait pas de tout repos. Il avait encore ses prochains cours à préparer, faire ses courses, préparer le repas et faire son ménage. Le bon point de cette journée chargée et qu'il ne penserait pas constamment à l'objet de ses désirs.

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Sonia venait de s'installer sur le siège passager avant et commença à faire la conversation à Maxime qui accueillit leur arrivée avec le sourire. Kathe assise derrière le chauffeur, écoutait ses deux amis parler sans prendre part à la discussion.

Inconsciemment, elle remerciait Sonia de combler sa timidité par sa présence. Bien qu'il ne semblât pas méchant, Maxime l'avait impressionné par sa stature. 

C'était un garçon à la peau noire comme l'ébène dont elle avait estimé la taille aux alentours de 1 m 85, son corps massif, sculpté par les nombreuses heures à la salle de sport, faisait la largeur du sien.

En observant l'intérieur de la 206, elle rencontra son regard dans le rétroviseur, ses deux yeux noirs et ivoire s'allongèrent quelque peu, trahissant un sourire lui étant adressé.

Timidement, elle le lui rendit. La douceur dans sa voix et dans son regard, la rassura quelque peu, jusqu'à ce qu'elle se laisse aller à rire gaiement. Peut-être avait-elle tort ? Mais pour le moment, elle profitait avec légèreté de cet instant.