Le choix

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Katherine n'osait pas se l'avouer, mais le contact de sa peau contre la sienne, ne la rendait pas indifférente. Heureusement que le masque qu'elle avait créé, il y a de cela quelques années, dissimulait ses véritables sentiments, car sinon, son visage serait encore plus rouge qu'il ne l'était déjà.

James n'arrivait pas à quitter la jeune fille des yeux, il était vraiment attiré par elle. Ne souhaitant pas qu'elle le quitte, il resserra son étreinte autour de son poignet.

Kathe troublée par la pression de ses doigts, imagina ceux-ci parcourir chaque parcelle de sa peau, mais aussi effleurer ses cicatrices. Envahie par un frisson glacé, elle retira sa main précipitamment, avant d'agrandir la distance qui les séparait.

L'homme s'inquiéta quand elle s'échappa de sa main en perdant son sourire. Inquiet de voir la lueur de ses yeux s'éteindre, il tenta vainement de se rapprocher, mais celle-ci préféra maintenir un espace raisonnable en reculant d'un pas.

James se rendit compte qu'il ne devait pas insister et qu'il n'avait pas d'autre choix que de la laisser partir.

Katherine, le cœur lourd, tenta par des balbutiements d'exprimer une excuse à son changement d'attitude.

- Pardonnez-moi, je ne me sens pas très bien. Merci pour votre accueil, mais je vais de ce pas rentrer et me reposer.

Elle replaça son masque sur son visage pour dissimuler les larmes qui voulaient inonder ses joues. Avec le peu de courage qui lui restait, elle se dirigea vers la sortie accompagnée de son professeur qui lui ouvrit la porte en silence. Il regarda le ciel d'une nuit sans lune et posa à nouveau ses yeux sur son élève. Il ne pouvait la laisser ainsi.

- Laisse-moi te raccompagner, proposa-t-il.

- Je ne préfère pas, répondit-elle, restant dos à lui. Je ne veux pas que l'on nous voie ensemble, vous savez très bien que je ne suis pas seule.

James sentait que la jalousie commençait à prendre le pas sur sa raison, il n'arrivait pas à supporter la présence de Luc au côté de Katherine.

- Je m'en moque, lui répliqua-t-il froidement. Je ne veux pas que tu rentres seule.

- Vous êtes gentil, rit-elle doucement. Mais le noir ne me fait pas peur. Elle leva la tête pour observer les cieux. Les ténèbres ne sont rien en comparaison de...

Elle stoppa sa phrase en se rendant compte qu'elle allait trop en dire, elle n'était pas encore prête à en parler. Tentant de faire oublier son erreur, elle marcha d'un pas rapide pour atteindre le portillon.

James, surpris par ses mots, se précipita vers elle pour comprendre ce qu'elle avait voulu lui dire. Il attrapa sa main pour qu'elle lui fasse face, mais celle-ci rejeta son contact.

- C'est gentil de vous inquiéter. Se tournant de trois-quarts, elle lui adressa un faux sourire pour tenter de le rassurer. Je vous assure que tout va bien, je vais aller me coucher et tout ira mieux.

Non, au contraire, ses cauchemars ne la laisseraient jamais en paix, mais à cet instant tout ce qu'elle souhaitait s'était qu'elle s'éloigne de lui et son regard qui la troublait. Sentant la pression de ses larmes devenir plus pressante, elle quitta son jardin pour s'échapper dans la rue.

James figé sur place la regarda s'enfuir, l'esprit confus, il n'arrivait pas à remettre ses idées en place. 

Que devait-il faire ? Il était persuadé qu'elle avait besoin d'aide, mais accepterait-elle la sienne ?

 Il s'en moquait, il devait la rejoindre et la soutenir. N'écoutant que son cœur, il partit en courant pour la rejoindre et lui barrer le passage. Il se posta face à elle et se figea en voyant son visage, illuminé par un lampadaire, inondé de larmes.

Le secret des sentiments (Prof/Élève)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant