HelpBoy [NamMin]

7 > n°127

Evanescence - My heart is broken

Cette chanson, sûrement seulement par son titre, me fais penser à l'état de Namjoon. Je n'ai pas particulièrement pris la peine ni le temps de chercher les paroles en français pour voir si tout colle au titre mais je m'en fiche un peu.

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PDV: Namjoon

Depuis trois jours je me morfond. Je n'ai aucune nouvelle de Jimin, son père n'a pas l'air d'être revenu. Au lycée, Youngjae et Daehyun sont dans une rage profonde de ne pouvoir trouver leur punching-ball favori. Malheureusement je crois qu'il n'y a que Yoongi et moi qui sommes au courant de ce qu'il se passe.

Aujourd'hui, j'ai décidé de passer à l'action: je vais à l'hôpital. Je m'habille donc et prend mes papiers avant de prévenir ma mère que je sors. Je marche en direction du grand bâtiment de onze étages qu'est l'hôpital et me présente à l'accueil.

- Bonjour Monsieur, est-ce que vous auriez le numéro de chambre de Park Jimin ? demandai-je au vieil homme derrière le bureau.

- Bonjour ! Attendez je cherche ça.

Il fouille dans son logiciel et me sourie en m'annonçant le numéro 127 à l'étage 9. Je le remercie et me dirige vers les escaliers, j'ai envie de prendre mon temps, même si celui-ci passe très vite malgré la longueur des escaliers. Je marche en cherchant la chambre et tombe sur une porte de couleur bois. Je frappe doucement et entend un "entrez" sonore. Je passe la porte et tombe sur une vision des plus désagréables. Monsieur Park est assis sur une chaise devant un lit blanc où se trouve Jimin relié à une perfusion, un cardiogramme et une machine à oxygène. Il semble endormir tel la belle au bois dormant.

- Bonjour Namjoon, comment vas-tu ? me demande le seul être réveillé ici à part moi.

- Bonjour, pas tellement bien. J'ai peur pour Jimin. Et vous ?

Il soupire et réfléchi sûrement à que dire. Pendant ce laps de temps je m'assoie au bord du lit.

- Le médecin en charge de lui m'a appris bien des choses sur Jimin. Pendant cinq ans je l'ai éduqué et j'ai appris à connaître le jeune homme qu'il semblait être. Semblait parce que, vois-tu, j'ai appris qu'il avait des marques de harcèlement physique sur le corps. Certaines plus vieilles que d'autres et les plus récentes dataient du matin même où je l'ai retrouvé. Il a aussi un léger traumatisme crânien dû à sa chute sur la baignoire et ils lui ont fait un lavage d'estomac pour les médicaments. Toutes ces nouvelles ont chamboulé ma vision de mon neveu, je ne sais que penser, que dire ni que faire. J'ai l'impression qu'en à peine cinq années il n'a fait que de me mentir.

Ces révélations me laissent dans un embarras et un choc assez fort. Je tourne le regard vers ce prince endormi au pays des roses et répond à son... oncle.

- Monsi-

- Appelle moi Hyunhyung.

- Hyunhyung, je dois vous avouer que je ne savais aucunement que vous êtes son oncle, c'est assez déroutant. Et je dois aussi vous avouer que je sais que Jimin se fait harceler au lycée, je pensai qu'il en parlait à quelqu'un mais apparemment non. Sachez que plusieurs fois j'ai eu envie de le défendre mais malheureusement ses harceleurs sont trop violents et je voudrai éviter qu'ils s'en prennent encore plus à lui seulement parce qu'il a quelqu'un pour le défendre. J'ai peur, vraiment et ce depuis longtemps. Je sens mon coeur se compresser lorsque je le vois complètement abîmé et en pleurs. J'ai juste envie de le prendre dans mes bras et d'embrasser ses plaies en espérant que par un baiser elles se referment toutes.

- Oh... Namjoon, tu l'aimes ?

- Oui... beaucoup trop pour que cela soit humain.

- Pour ton amour pour lui, peut-être as-tu une chance. Jimin est gay et n'a eu qu'une seule relation mais depuis un an je le vois souvent rêvasser et baver sur quelqu'un. Depuis sa fenêtre, le menton au creux des mains et le regard perdu vers une fenêtre. Ta fenêtre, oui il scrute tes allers-venues comme s'il te surveillai. Je ne sais si c'est parce que ça l'amuse ou bien parce que tu l'attire. Mais essaye et tu sauras. Et pour le reste... je ... pense que quand il sera réveillé on ira porter plainte.

Je ne répond rien et m'imagine toutes les fois où moi je le fixai, où j'observai sa fenêtre. Je ne l'ai même pas vu. Je sourie tendrement et pose une main sur la joue du malade. Je la caresse et descend doucement poser mes lèvres tremblantes sur les siennes immobiles en un simple baiser furtif.