Chapitre 11 - Repas presque romantique

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Malgré la bienveillance dont ont fait preuve Annie et Joy, je n'ai pas osé retourner à la friperie

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Malgré la bienveillance dont ont fait preuve Annie et Joy, je n'ai pas osé retourner à la friperie. Je leur ai donné des nouvelles par le biais d'Instagram, mais je ne suis pas repassée les voir. Elles m'ont dit que la clim était de nouveau opérationnelle et qu'une citronnade m'attendrait si je décidais de passer. Je n'ai pas encore donné suite et ce, pour une bonne raison.

Annie m'a glissé une information sur laquelle mon cerveau travaille depuis une bonne heure. Grant est à Palmer Creek. Est-ce que je dois y aller ? Et si j'y vais, qu'est-ce que je lui dis ? Comment l'aborder ?

Soudain, la sonnerie stridente de mon téléphone me fait sursauter sur mon siège. Je fouille dans mon sac rempli de babioles dont je n'ai jamais besoin, et le récupère. Je m'empresse de décrocher.

— Salut, papa, lancé-je la première.

— Coucou, ma puce. Je ne te dérange pas, j'espère ?

— Non, je faisais un petit tour en ville.

— Ta mère m'a dit qu'elle était triste que tu ressortes sans elle.

— Elle t'a fait son petit numéro de drama queen ?

— Évidemment. Tu la connais.

Nous rions à l'unisson. Même s'ils sont divorcés, mon père a vécu assez longtemps avec ma mère pour la connaître par cœur. Elle a toujours passé son temps à me couver. Parfois, c'était vraiment agréable d'être dorlotée, mais c'était aussi trop étouffant. Elle s'est un peu calmée quand je suis partie faire mes études à l'université. Seulement, avec tout ce qui s'est passé ces derniers mois, son côté mère poule est revenu au galop. Je dirais même qu'il s'est empiré.

— Tu as l'air d'avoir la forme en tout cas.

— Oui, affirmé-je avec aplomb.

— Je suis heureux de t'entendre dire ça. Ce n'est peut-être pas encore totalement vrai, mais au moins, tu n'es plus dans la négativité. C'est bien, ma puce.

Ses mots réchauffent mon cœur. Après avoir disséminé la tristesse autour de moi, la roue commence enfin à tourner. Ma vie reprend doucement des couleurs et avec elle, celles de mes proches également.

— Tu serais partante pour déjeuner avec moi demain ?

— Avec plaisir, confirmé-je, enthousiaste à l'idée de passer un moment avec lui.

— Le thaïlandais où tu adores aller, c'est bon ?

— Comment je pourrais refuser une telle proposition ?

Il rit à nouveau avant de me répondre :

— Super. Je passe te prendre chez toi. Tu me feras un tour du proprio ?

— Bien sûr. J'aurais aussi besoin de tes talents de bricoleur. J'ai encore deux trois meubles à monter.

— L'expert Ikea à ton service, miss deux mains.

Ma bonne étoileOù les histoires vivent. Découvrez maintenant