Chapitre 12 - Réconciliation ?

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Aller nager me fait du bien

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Aller nager me fait du bien. Dans l'eau, j'oublie les tracas du quotidien. Je me concentre sur ma respiration et l'impact qu'elle peut avoir sur mon rythme cardiaque. Après mes problèmes au cœur l'année dernière, dus à cette vie à cent à l'heure que je menais, j'ai appris à mieux l'écouter. J'y suis plus attentif. Et quand Ainsley m'a emmené sur cette plage, qu'elle a pris le temps de comprendre ce que j'appréciais, il s'est emballé comme un con. Il est pourtant habitué aux déceptions. Pourquoi ce serait différent ?

Pourquoi j'en ai tellement envie ?

Je plonge et enchaîne quelques brasses pour me vider la tête, mais ça ne fonctionne pas. J'ai toujours le visage de Ainsley imprimé dans mes pensées. Je revois son sourire qui fait remonter ses pommettes jusqu'à ses grands yeux en amande. Elle a une façon de faire transparaître ses émotions qui me laisse stupéfait. Ses traits délicats sont expressifs. Il suffit de la regarder pour connaître son humeur. J'aime cette facette de sa personnalité. Elle ne se cache pas derrière un masque. Ça la rend touchante.

Et belle.

Je remonte sur le bateau pour rejoindre tante Joy et ma mère. Elles sont assises à l'arrière, dans le salon extérieur couvert. Elles discutent autour d'un mojito à la fraise qui me donne instantanément soif.

On est dimanche, la friperie est fermée, nous profitons donc d'un après-midi en famille sur le Gran Torino, comme elles l'ont appelé. Chez les sœurs Lewis, on aime naviguer de génération en génération. Ce sont elles qui m'ont donné envie de passer mon permis bateau quand j'étais jeune. Tout le monde l'avait, sauf mon père qui n'a jamais eu le pied marin. J'ai peut-être gardé son nom de famille, mais du sang Lewis coule dans mes veines.

Je sèche du mieux possible ma peau, dont la couleur rouge a fini par se transformer en bronzage, puis m'affale sur la banquette à côté de ma mère. Je profite de l'agréable brise qui caresse mes cheveux. Je crois que je commence à me faire au climat tropical de la Floride. Que demander de plus à cet instant ? On a une vue incroyable sur un océan turquoise. Le soleil est au rendez-vous et surtout, il n'y a personne pour venir nous faire chier. La seule chose qui cloche, c'est cette étrange ambiance entre nous.

Ma tante me regarde comme si je venais de sortir de prison tandis que ma mère agit comme si de rien n'était, alors qu'elle a parfaitement conscience du malaise qui règne.

— Tu te joins à nous ? m'interroge ma génitrice en levant son verre. Il en reste dans la cruche.

— Je l'ai volontairement fait léger en alcool, précise Joy.

Je me redresse et pose les coudes sur mes cuisses. Penché en avant, je plante mon regard dans le sien. Il y a un sous-entendu que je n'apprécie pas beaucoup derrière sa phrase.

— Tu me déçois. Toi qui es si cache d'habitude. Pourquoi tourner autour du pot ? Dis les choses franchement, comme tu sais le faire.

— Très bien. J'ai mis peu d'alcool pour éviter que tu sois soule et vomisse sur notre bateau.

Ma bonne étoileOù les histoires vivent. Découvrez maintenant