Chapitre 5

111 24 8
                                    

PDV Louise :

Après avoir été bandée au poignet à cause de la foulure causée par ma chute et les dernières recommandations de l'infirmière au sujet de mon état et de quoi faire si je trouve qu'il empire, je m'en vais, en disant qu'il n'est pas nécessaire d'appeler ma mère pour qu'elle vienne me chercher, sous prétexte qu'elle est au travail.

Oh oui, c'est sûr qu'elle doit être en train de gagner sa vie à l'heure qu'il est ! Ou plutôt de la perdre, en se demandant quelle bouteille de je ne sais quel alcool sera la meilleure pour aujourd'hui...

Arrivée à la maison, je monte directement dans ma chambre, car je n'ai aucune envie de croiser ma mère.

Quand elle est ivre, cela peut vite dégénérer à cause d'une simple parole qui ne lui a pas plu. Je m'enferme à clé et commence mes devoirs.

Mais je suis gênée par des bruits sourds contre le mur du salon. C'est ma mère qui tape le mur, en pensant que c'est mon père qui lui a fermé la porte au nez.

Pauvre folle, maman. Tu me fais mal, peur et pitié à la fois.

Je décide de quand-même descendre pour essayer de la calmer.

Heureusement que le mur du salon donne sur l'extérieur et n'est pas mitoyen avec celui des voisins ! Aucun des habitants de notre palier n'est au courant pour ma mère.

Ils se disent jute que nous sommes la fille et l'ex-femme de Robert Summers, que nous nous faisons discrètes, rien de plus. Ils ne s'imaginent absolument pas ce qu'il se passe sous ce toit.

Je descends doucement, stressée. C'est affreux de se dire que l'on stresse à cause de sa mère, et avoir peur de sa réaction sous l'emprise de l'alcool.

- Maman, appelais-je doucement.

- Purée Louise, c'est à cette heure-ci que tu rentres ?! me répondit-elle, d'une voix pâteuse et en colère.

C'est sûr que tu ne peux pas te rappeler l'heure qu'il est quand tu bois maman...

- Mais enfin maman, il n'est que 16h30. Je rentre d'habitude à 18h ! dis-je, irritée.

- Bien sûr ! Ne te fous pas de ma gueule Louise Summers ! Au lieu de me raconter des conneries, vient m'aider à ouvrir cette putain de porte que ton père a fermée. Il m'a enfermé dehors ! lança-t-elle, sur le même ton.

- Tu divagues complètement maman ! Combien as-tu bu cette fois-ci ?! Combien bordel ?! m'emportais-je.

- Tu n'as pas à me demander quoi que ce soit ! Je suis ta mère et pas l'inverse ! Je ne suis même pas saoule ! Alors maintenant tu arrêtes tout de suite ! cria-t-elle.

- Le problème maman, c'est que tu te comportes comme une enfant ! Tu bois comme un trou, tu ne sais même plus ce que tu fais ! Qu'il n'y a pas de porte, mais juste le mur du salon ? Combien de fois devrai-je te dire que papa est parti ? Qu'il nous a abandonnées ? Pour sa copine plus jeune ? IL NE REVIENDRA PLUS ! hurlais-je.

- TU MENS ! Il reviendra ! Il m'aime ! Tu ne dis que des mensonges ! Comment ma fille ose-t-elle me laisser comme ça ?! D'ailleurs, tu n'es plus ma fille ! dit-elle, suppliante en criant et en colère.

Et là, je descendis aux enfers. Ma propre mère n'était jamais allée aussi loin, n'avait jamais tenu des propos aussi blessants. Puis elle se jeta comme une folle sur moi. Je me laissai faire, en proie à une tristesse infinie. 1 gifle. 2. 3. Et ce n'était toujours pas fini.

Mais je ne ressentais même plus la douleur, tellement j'étais déchirée de l'intérieur. Puis elle me tapa les sur les bras, me fouetta avec sa ceinture.
Ma peau était lacérée de coups.

Puis elle s'arrêta et s'en alla en pleurant dans sa chambre.

---
Coucou! Nouveau chapitre plus long, avec plus d'action... Et fort en émotion! ❤

N'hésitez pas à donner vos avis et à voter! ❤

Maevahina ❤

Ne t'approche pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant