Chapitre 11

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Le lendemain, je me réveille assez tard. Je n'ai pas réussi à m'endormir tout de suite, j'avais trop de choses dans la tête. Dont Austin.

Je ne comprends pas comment ce gars-là a pu s'immiscer dans ma vie aussi facilement et rapidement, alors qu'il y a 1 semaine, on ne se connaissait pas, on ne se parlait pas.

Je n'aurais même pas dû commencer à parler avec lui. Maintenant, il se croit tout permis et veut découvrir mon secret. Je ne l'ai dit à personne, donc je ne vois pas je commencerais à tout raconter à tout le monde. Et même s'il fallait le faire, ce ne serait certainement pas à lui ! Enfin, j'espère que lundi il aura tout oublié. Si seulement.

Je descends à la cuisine pour déjeuner. Cela fait 1 jour que je n'ai pas croisé ma mère. Je pense que vous avez remarqué que nous n'avons pas des liens très fusionnels, elle et moi.

C'est affreux à dire, mais je m'y suis presque habituée. Comme je l'ai déjà dit, je ne compte plus sur personne, je me débrouille. Les seules fois où l'on se voit, elle est presque tout le temps saoule. Elle me tape. Donc je préfère ne pas la voir.

Je sors un bol et mes céréales, quand je l'entendis descendre. Je me préparai au pire. Mais, à mon grand étonnement, elle était sobre. Oui, pour une fois elle n'avait pas bu. Elle vint vers moi et me fit la bise. Ce fit une sensation bizarre qui s'empara de moi. La mélancolie et la nostalgie du « bon vieux temps ».

Cela faisait tellement longtemps qu'elle n'avait pas eu de geste tendre à mon égard. J'en avais oublié la sensation.

- Bonjour Louise, comment vas-tu ce matin ? dit-elle.

Comment répondre ? « Ne te rends-tu pas compte du mal que tu me fais maman ? L'alcool te rend colérique, folle de rage. Tu te venges sur moi. Mais les jours d'après, tu oublies tout. Alors je préfère te dire que je vais bien alors que ce n'est pas vrai. Alors que les blessures physiques que tu m'infliges ne sont rien comparées à celles mentales. Que tu auras beau me dire tout ce que tu veux, que tu arrêteras l'alcool, que tu changeras, je n'y croirai plus. Je ne serai plus naïve. », me souffle ma voix intérieure.

- Bien et toi maman ? répondis-je simplement.

- Bien ma chérie.

« Non maman, tu ne vas pas bien. Moi non plus ».

Elle remarqua mes marques à un de mes poignets.

- Où t'es-tu fait ça Louise ? demande-t-elle, calme.

« C'est toi qui m'infliges ça. Mais tu ne t'en rends même plus compte ».

- Oh rien, je me suis brûlée avec le four, ne t'inquiète pas, avec une voix que j'espère innocente.

« Ça fait longtemps que tu ne t'inquiètes plus de tes actes et de leurs conséquences de toute façon ».

- Fais gaffe la prochaine fois ! Bon, je vais travailler. Je serai revenue dans la nuit. Bonne journée Louise. N'oublie jamais que je t'aime.

Ma voix intérieure hurle. « Tu m'aimes ?! Putain, comment oses-tu dire ça ? Avec tout ce que tu me fais subir ? Ouvre les yeux maman ! Réveille de ce cauchemar qui dure depuis des mois ! »

- Bonne journée maman. A demain.

Quand elle fut partie, je m'écroulai, en pleurs. Elle ne se rappelle jamais de rien. On pourrait même croire qu'elle fait exprès. Tout ça à cause de l'alcool, de papa. Et ces trois mots. Je t'aime. Comment peut-elle oser les prononcer ? Après tout ce qu'elle me fait ?

« Comment peux-tu m'aimer de cette façon ? Appelles-tu vraiment ça de l'amour ? »

Réveille-toi maman, je t'en supplie. Avant qu'il ne soit trop tard. J'ai besoin de toi.

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Coucou! ❤

Que pensez vous de la réaction de sa mère? Et que va faire Louise? ❤

Bisous ❤

Maevahina ❤

Ne t'approche pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant