Un destin inévitable

Chapitre 2 : Le paradis

Je me réveille, un peu perdue je dois l'avouer. Il est 18h00, cela fait donc 2h que je dors ici, adossé à ce mur en brique. Je panique, juste un peu, car je ne sais pas où sont passés les renseignements sur mon hôtel. Je crois qu'ils se sont envolés avec le vent, en tout cas, j'espère que ce n'est pas le cas...Mais je remarque bien que ce l'est et que je suis stupide. Je réfléchis aussi sur le fait de prendre un taxi, mais je réalise que ce n'est pas très sécuritaire et que j'aime mieux marcher jusqu'à l'hôtel. Heureusement, j'ai une mémoire d'enfer. Je me rappelle pratiquement tout, dont le nom de l'hôtel. Alors je prend ma valise et je commence à marcher en direction d'un commerce quelconque afin de demander mon chemin. J'arrive à une station essence, alors je décide d'y entrer et je vais m'adresser à la jeune fille à la caisse. Je lui explique que j'ai perdu le chemin pour me rendre à mon hôtel et que j'aimerai bien avoir quelques renseignements s'y possible. Elle me répond, tout en mastiquant sa gomme bruyamment:

« C'est facile, tu n'as qu'à prendre cette route, de marcher environ 1h00 et de tourner à gauche sur une rue qui s'appelle....je ne m'en rappelle plus, en tout cas, tu vas voir l'hôtel et très proche de la mer, elle est très facile à voir de loin OK? bon bien je te souhaite bonne chance là ! »

Je la regarde, un peu perplexe et je décide de quitter les lieux, car sinon si je reste quelques minutes de plus, je risque de lui sauter au visage et de lui faire ravaler sa gomme. Non mais, qu'est-ce qu'il a de plus exaspérant qu'une personne qui mâche sa gomme la bouche ouverte et qui fait énormément de bruit?

Heureusement, il n'est que 19h et je peux encore sentir la chaleur sur ma peau, le soleil va bientôt se coucher et je donnerai tout ce que j'ai pour être sur la plage et admirer le spectacle magnifique qu'est le couché du soleil. Je me mets donc en route sur cette rue et j'en profite pour regarder ce qui m'entoure: il y a plusieurs commerces, dont des petits dépanneurs, des restaurants, des magasins de surf (ça, il y en a à la pelletée) et tout pleins d'autres. J'adore lever la tête et observer les palmiers gigantesques qui suivent la route. Par contre, ce n'est plus une route, c'est rendu un boulevard. Ce n'est également plus des commerces, mais bien des gigantesques maisons ! Mais quelle hôtel mes parents ont-ils décidé de louer pour moi? Je suis inévitablement dans le coin le plus riche d'Huntington Beach, je crois rêver, j'ai les meilleurs parents du monde entier ! Plusieurs voitures circulent sur la route, de très belles voitures luxueuses et plusieurs voitures sports aussi. Wow, c'est vraiment le paradis ici. Je donnerai tout ce que j'ai pour pouvoir venir habiter ici ! J'arrive à un feu de circulation, automatiquement je m'arrête, car je ne veux absolument pas me ramasser à l'hôpital, mes parents seraient extrêmement furieux et inquiets et mes chances de partir seules en voyage seront pratiquement nulles. J'appuie sur le bouton pour traverser la rue et j'attend une voiture sport freiner à côté de moi. La musique est dans le fond et j'arrive à entendre les paroles de la chanson qui joue et je remarque que je connais cette chanson, je la connais même très bien. Alors j'enlève mes lunettes de soleil puis me tourne vers cette voiture. Deux garçons y sont assis, ils sont même très beaux. Ils détournent la tête puis me regarde de haut en bas, ils me contemplent et je me laisse faire, car cela m'arrive souvent et je deviens habituée. Je suis une assez belle fille, je peux vous l'affirmer. J'ai de très long cheveux bruns, qui, au soleil, ont des reflets rouges. Je suis assez petite mais j'ai de très longue jambes et mon teint est balzané, ce qui rajoute une touche très exotique à mon corps, malgré le fait que je viens d'une ville où la température n'est pas du tout agréable. J'ai des yeux bruns presque noirs et je me fais souvent dire que mes yeux sont très sensuels et évoquent le mystère incarné. On m'a aussi dit que mon sourire était un des plus beaux sourires et qu'il était contagieux, qu'il répandait la joie.  Oh mon dieu, oh mon dieu, OH MON DIEU !!! Je ne pouvais pas le croire. C'était LUI. C'était bel et bien Wesley Stromberg, LE Wesley Stromberg dont je rêve chaque nuit. Je ne pouvais pas le croire, je suis estomaquée, figée sur place. Il m'adresse un signe de la main, je lui répond puis me fais signe de tourner à droite sur cette rue. Sans aucun doute, je fis ce qu'il me dit, parce que oui je ferais tout pour lui. Il gara donc sa voiture prêt de moi puis éteignit sa voiture. Il débarqua et me fit un de ses beaux sourires.

« Serais-tu perdue jolie demoiselle?» me demanda-t-il.

Je ne pouvais pas me tromper. C'était bel et bien lui. C'était Wesley Stromberg en face de moi. Je l'avais déjà vu sur scène quelques fois mais jamais d'aussi proche. Et je dois avouer qu'il est vraiment plus beau que sur scène. Il dégage quelque chose qui me fit perdre tous mes moyens. Mes jambes se mirent à flanchir. Mon corps entier devint mou et je pu ressentir une énorme chaleur s'accaparer de tout mon corps. Je suis littéralement sur le bord de perdre connaissance lorsqu'il le réalisa de son côté.

« HEY ! Ca va allez ?» me dit-il en m'empêchant de tomber par terre.

Je peux vous dire que j'ai tout de suite ressenti tous les membres de mon corps. Il me touchait. Je pouvais sentir sa chaleur, son souffle sur moi, son parfum et la douceur de ses mains. Enfin, j'ai eu le courage de lever la tête vers lui et nos yeux se rencontrèrent. Une genre d'éclair traversait mon corps à ce moment précis. Cela ne durait que quelques secondes, car je me dépris de son étreinte rapidement et il faisait de même. Quelques secondes passaient et nous étions encore chacun de notre côté. Ne sachant pas trop quoi dire, je décida de prendre mes bagages et de reprendre mon chemin. Je tourna donc les talons mais une main me retenait. C'était sa main.

«Hey, tu vas pas partir toute seule jusqu'à ton hôtel. Une belle fille comme ça ne devrait pas se promener dans les rues de la Californie, c'est beaucoup trop dangereux. Et je suis convaincu qu'ils ont annulé ta réservation à l'hôtel.» À la fin de son petit discours de moral, il me fit le plus beau clin d'œil que je n'avais jamais vu.

Encore une fois, je perdis tous mes moyens. Je ne lui avait pas encore adressé la parole. J'étais totalement paralysée puis je commença à me pincer pour m'assurer que je n'étais heureusement pas dans un rêve.

« AÏE ! Je ne suis effectivement pas dans un rêve » me dis-je à moi-même en oubliant sa présence.

Il me regardait sans trop comprendre puis sourit. Je lui rendis son sourire puis il m'invita à aller prendre un verre dans le coin.

« Je sais que tu viennes juste d'arriver en Californie et je suis persuadé que tu es fatiguée à cause de la longueur de ton vol. Mais c'est pas tous les jours que l'on rencontre une belle fille comme ça, alors je pensais qu'on pourrait peut-être...tu sais....aller prendre un verre ensemble? »

« Ouais...euh ouais ouais. Enfin...je veux dire...Oui certainement que je veux prendre un verre avec toi ! Mais j'ai encore ma grosse valise avec moi et j'ai aucune idée où est-ce que je pourrais vivre puisque l'hôtel a surement annulé ma réservation...Je suis 3h en retard donc...»

« Tu sais, faut pas trop t'en faire avec ça. On trouvera bien une solution à tout ça non? Pour l'instant, embarque sur le siège arrière. Je dois aller porter ce gars-là chez lui, ça ne prendrai que quelques instants.»

Le gars en personne n'avait pas l'air d'adorer cette conclusion. Par contre, de mon côté, je ne pouvais espérer meilleure arrivée en Californie. Je repensa à tous les évènements qui s'étaient passés dans les dernières heures et je n'arrivais pas à y croire. Si je n'avais pas attendu à l'aéroport pour prendre ma valise, si je ne m'étais pas endormie à l'aéroport et si je n'avais pas écouté cette fille à la station essence, je ne serais probablement pas assise dans la voiture de Wesley Stromberg. Je souris et leva les bras au ciel au même moment qu'il démarra sa voiture et partit en direction du soleil qui s'apprêtait à disparaître derrière l'immense étendue d'eau.