Chapitre 4: Qui se ressemblent, s'assemblent

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On resta de longue minute à contempler ce fameux paysage. Je sentis son bras effleurer le mien et je fus surprise de constater qu'il s'était approché de moi de quelques centimètres. Pour détendre l'atmosphère, je me lança dans une conversation qui pourrait être fort intéressante.

« Wesley, j'dois t'avouer que j'adore ta voix. Chaque fois que je t'entends chanter, j'ai des frissons tout le long du corps et je peux m'empêcher de sourire. J'me suis toujours demandé comment t'a appris à chanter comme ça...enfin...sa m'intriguais et puisque je t'ai devant moi, j'en profite pour te le demander...tu vois...»

« Tu sais Milly, j'ai toujours aimé chanter et j'me suis toujours arrangé pour chanter n'importe où et n'importe quand. Tu sais quand on est gamin...on a tous des rêves. Y'en a qui veulent devenir astronaute, d'autre policier ou pompier...eh bien moi j'voulais devenir chanteur. Quand mon frère Keaton est née, j'avais seulement 2 ans mais je parlais comme si j'en avait 5. Quand Keat est devenu un peu plus vieux, on a partagé notre passion ensemble et avec le temps, on a su nous entraidé pour perfectionner le tout.» Il me répondit comme si c'était la première fois qu'il disait cela à une fille. Il semblait tellement gêné et je ne comprenais pas pourquoi.

« Tu cesseras jamais de m'étonner.» et je lui souris.

Il me rendit mon sourire, sauf que cette fois c'était différent. C'était comme si un poids énorme s'était soulevé de sur ces épaules. Il avait l'air heureux et paisible. Il fouilla dans sa poche puis sortit son paquet de gomme afin d'en prendre une autre. Il me tendit donc le paquet pour que j'en prenne une à mon tour.

« C'est vraiment drôle, car j'achète toujours ce paquet de gomme et aucun autre. J'adore son goût au melon et sa senteur, c'est comme si....» je ne pu terminer ma phrase, car il me coupa.

« C'est comme si tu buvais un gros punch au fruit non?»

« C'est exactement ça que je voulais dire en faite...»

Était-on vraiment en train de parler de gomme? J'ai bien peur que oui. Mais sa ne me dérangeais pas et ça ne semblait pas déranger Wesley non plus. On resta sur cette conversation en silence, contemplant encore le paysage qui s'offrait à nous. Puis je l'entendis pouffer de rire.

« C'est bien la première fois que je parle de gomme avec une fille. D'habitude, elles me disent qu'elles m'aiment puis me demandent si je veux bien les suivre jusqu'à chez elles...» son regard était vide puis il continua: « J'ai jamais trouvé une fille avec qui je peux avoir une conversation et faire autre chose que de coucher ensemble...» Il donna un coup de pied à un caillou qui traînait sur la plage puis soupira.

J'étais triste pour lui. Je savais ce qu'il éprouvait, car par chez nous il n'y avait personne qui pouvait réellement me comprendre. La seule personne qui pouvait le faire c'était mon grand frère. Merde ! Je dois arrêter de penser à lui, sinon je vais éclater en sanglot et Wesley va penser que je suis débile. Je décida donc de rester en silence et de le regarder avec un regard qui semblait dire: Je te comprends, tu sais.

Il était près de 22h00 du soir et la température se refroidit quelque peu. Je grelotait et Wesley s'en rendit vite compte. Il ouvra son sac à dos qu'il trainait avec lui depuis que l'on était parti puis en sorti une veste. Il me la tendit en souriant. Je l'enfila rapidement et enfouis mon nez dans la manche. Elle sentait extrêmement bonne. J'avais l'odeur de Wesley dans les narines, je pu sentir mon corps faire quelques bonds, je me sentais tout simplement bien.

« Merci, mais tu vas avoir froid toi aussi jeune homme.» le grondais-je. « Je sais que tes muscles peuvent pas te réchauffer, tu préfères pas rentrer ?»

Un destin inévitableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant