Chapitre 11.

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Point De Vue Omniscient.

Le lundi qui suivit le week-end d'Halloween, Clarke se rendit en cours de littérature. Elle chercha ses deux acolytes, mais ne trouva qu'Octavia en entrant dans la salle de cours. Cette dernière avait les yeux bouffis et rouges, et ne semblait pas coiffée.
Ils avaient dû lui dire.
Quand la brune vint s'asseoir à côté d'elle, Clarke s'empressa de lui demander.

«Ça va ?» Demanda-t-elle en posant une main sur son épaule.

«Tout va bien.» Répondit-t-elle dans un murmure.

Remarquant qu'elle n'était pas d'humeur à parler, la blonde laissa tomber.
Elle était comme son frère. La colère lui clouait le bec, et il ne fallait pas leur tirer les vers du nez.

* * *

Après avoir essayé de joindre Bellamy à tous les inter cours, Clarke bouillonna et décida d'aller à la cafétéria pendant son heure de pose. Elle allait rejoindre Octavia qui était seule à la table quand son téléphone se mit à sonner.

«J'espère que tu as vraiment une très bonne raison de ne pas avoir décrocher espèce de-» Commença la blonde.

«J'ai une bonne raison. J'avais besoin de partir.»

«Sans laisser de nouvelles à personne ? Octavia est silencieuse depuis ce matin, et dès que j'essaie de t'appeler, je tombe sur ta putain de messagerie ! J'espère vraiment que tu as une bonne raison de ne pas avoir décroché, parce que je me suis inquiétée pour toi toute la matinée !»

«T'as pas besoin de t'inquiéter princesse, je suis encore en un morceau. Et Octavia... Elle sait.»

«Pour...»

«Ma mère. Je lui ai dit.»

Elle fronça les sourcils.

«Pourquoi tu lui as dit ?»

«Elle les a entendu se prendre la tête à cause de ça... J'ai dû tout lui déballer... Et comme un con je lui ai dit que j'étais au courant depuis un certain temps."

«Tu as été franc, c'est normal...»

«En attendant, elle veut plus m'adresser la parole.»

«Laisse lui le temps de digérer. Dis, tu veux pas qu'on se voit après les cours ? Histoire que je te vois parce que ça fait bizarre.»

«Ma présence est pas si désagréable que ça en fin de compte hein ? Je savais que je te serais indispensable.»

«J'ai besoin d'avoir un contact social. Octavia refuse de me parler, ou quand elle le fait c'est par des réponses monosyllabiques. Mais si tu veux je demande à-»

«Tu veux que je m'énerve c'est ça ?»

«Fais pas ton enfant jaloux Belly, ça te va pas.» Sourit-elle. «Bon, je vais devoir y aller. On se voit chez moi ?»

«Ça marche, à toute princesse.»

Elle raccrocha son téléphone avec un léger sourire aux lèvres, et alla rejoindre Octavia. Cette dernière était seule à sa table et semblait vide d'émotions. Les gens derrière riaient d'elle, mais elle n'en avait pas grand chose à faire... Elle était habituée maintenant.
Clarke s'assit à côté d'elle, et posa une main sur celle de la brune. Octavia leva son regard vers elle, et Clarke se contenta de lui sourire tristement.

«Regardez la, elle réagit même pas !» Dit Graham à la table derrière eux. «Elle est faible, comme son frère ! Je suis sûre que toute sa famille est comme ça !»

Octavia se pinça les lèvres, jusqu'à ce qu'elle éclate en sanglots. Elle se leva précipitamment de la table et partit en courant de la cafétéria alors que Clarke l'appelait.
Cette dernière se leva, et alla vers Graham avant de le gifler de toutes ses forces.

«Aïe ! Espèce de-!»

«Parles encore une fois comme ça d'Octavia ou de Bellamy, et je t'assure que je t'arrache la gorge à mains nues espèce de connard !» Cria-t-elle.

Elle courut hors de la cafétéria pour suivre Octavia, et alla en premier lieu dans les toilettes des filles.
En entrant, elle y entendit des sanglots provenant de l'une des cabines. Elle toqua à la porte.

«O'...» Commença-t-elle.

«Va-t'en, s'il te plaît... Je veux être seule...» Sanglota la brune.

«S'il te plaît, ouvres moi.» Demanda gentiment Clarke, les larmes aux yeux.

Voir son amie dans un état pareil... Ça devrait être interdit tellement c'est douloureux.

«Je t'ai dit de t'en aller !» S'exclama Octavia avec la voix cassée par les larmes.

La blonde lâcha un grand soupir.

«Comme tu veux...»

Et elle partit, retenant ses larmes et son envie de courir prendre son amie dans ses bras.

* * *

Le soir même, on sonna à la porte de chez Clarke. Cette dernière, déjà en pyjama pour être plus confortable, alla ouvrir. Elle tomba nez à nez avec le brun, qui lui sourit légèrement.

«Salut.» Déclara-t-elle d'une voix presque éteinte.

«Princesse...»

Elle haussa les épaules en ne sachant pas quoi répondre, et ferma la porte derrière lui.
Il resta dans l'entrée à observer la blonde, et lui tendit les bras. Elle s'y réfugia sans se faire prier, et soupira.

«Je sais que c'est dur. Si tu savais à quel point je m'inquiète pour elle...» Souffla-t-il en posant une main dans la nuque de Clarke.

«J'ai vraiment peur pour elle Bel. » Déclara Clarke en se décollant de lui, les larmes aux yeux. «Les insultes au lycée, et maintenant elle découvre que...»

«Je sais.» Dit-il dans un chuchotement.

«Ce midi, elle a fondu en larmes. Elle est partie se réfugier dans les toilettes, et je ne l'ai plus vue de l'après midi...»

Il resta silencieux, et Clarke remarqua que ses yeux brillaient.

«C'est plus de l'inquiétude... Je suis effrayé à l'idée qu'elle fasse une bêtise...» Trembla-t-il avec une voix plus rauque que d'habitude. «Je me suis préparé à l'éventualité de perdre... De perdre ma mère, mais elle...»

Il laissa couler quelques larmes, avant de craquer.

«J'y arriverais pas, Clarke...»

Elle le serra contre elle en caressant ses cheveux.

«Ça ira, je te promets qu'on fera tout pour l'aider. On va l'aider, tout ira bien... Octavia ira bien.»

Face à face.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant