Anissa
J'étais en cours quand j'ai reçu mon premier message de Kenan.
"Salut, çava ? Je t'écris pour te dire que ma mère est sorti de l'hôpital. Et qu'elle veut te revoir haha. Bon cours et passe une bonne journée"
Je l'avais lu en plein cours. Je n'avais pas cours avec Naïma et heureusement parce que je ne voulais pas qu'elle sache que je commence à parler à Kenan.
Je souhaitais le connaître avant de lui dire et ça me faisait plaisir qu'il m'écrive. Peut-être même que c'est sa mère qui lui a ordonné de m'écrire Haha.
"Salut, çava et toi ? C'est ta mère qui t'a demandé de m'écrire... Tu ne l'as pas fait avant --' "
J'avais un immense sourire aux lèvres,j'imaginais son visage. Je le taquinais et je ne savais pas quoi m'attendre de sa part.
"très chère, je vous pris de m'excuser. Je ne voulais pas vous déranger et je remarque maintenant mon erreur. Veuillez m'en excuser. Je vous appellerais après votre cours pour me faire pardonner."
Je me suis mise à rire. Alors lui, il arrivait vraiment à être rigolo quand il le voulait. À la fin du cours, je lui ai écrit que j'étais en pause. Il m'appela directement, je n'avais pas pensé qu'il m'appellerait directement... Mais je l'avais espéré au fond de moi.
-Allo.
- Salut Anissa, çava ?
-Oui et toi ?
- Ça va mieux là, ma mère est enfin dehors de cet hôpital et je suis bien là.
-Tant mieux je suis contente d'entendre ça.
Je commençais à m'éloigner de mes camarades de classe. J'avais cours avec Naïma. Comment faire pour raccrocher si elle arrive ou lui cacher avec qui je parlais.
- Tu es seule ? Me demanda Kenan
- Oui... Je ne veux pas que Naïma me voit.
Il rigola et me dit
- Moi aussi enfin... enfin je préfère que ça se fasse tranquillement. Pas besoin que tous le monde le sache quoi. Enfin si tu penses à la même chose que moi.
-Tu utilises souvent le mot "enfin" non ?
Il se mit à rire et au fond de moi je ressentais quelque chose. Du plaisir, je me sentais bien.
- Kenan. l'appelais-je
-Oui Anissa.
- Tu crois aux paroles de ta mère ? Lui demandai-je. J'y ais réfléchis. Comment peut-elle être sûr d'elle ?
Il soupira et je sentais qu'il était mal à l'aise.
- Comment dire... Ma mère aime bien parler comme ça. Elle a ce sentiment d'avoir toujours raison. Après je pense qu'on ne doit pas penser à ce qu'elle a dit. Si notre destin est d'être ensemble, alors on le sera. Mais pour cela, il faut y aller doucement.
Sa voix était calme, ce qu'il venait de dire m'avaient enlevé mes petits doutes. Je voulais le connaître, j'en étais sûr.
- Tu sais avant je ne croyais pas en l'amour ni à vouloir faire connaissance avec une femme. Ajouta Kenan
-Tu serais tombé amoureux d'une femme ? M'écriai-je pour le taquiner
-Hmm... si c'est de l'amour, cette femme est parfaite, sublime. Inoubliable. Je n'arrive pas à me la sortir de la tête. J'ai l'impression de devenir fou.
Je me suis mise à rire, il s'était ouvert à moi. Je le sentais, il avait confiance en moi et ça me faisait tellement plaisir.
- Kenan, tu es le premier garçon à qui je parle.
-Heu... ton père, Elias. Me corrigea-t-il
-Ahh mais eux ne comptent pas. Je parle des hommes avec lequel je ressens quelque chose.
-Tu ressens quoiii ? Me demanda-t-il tout content.
Et je vis Naïma s'approcher de moi avec ses livres de biologie. Je devais raccrocher et c'était le meilleur moment pour Naïma d'arriver.
-Papa, y a Naïma. Je te laisse. Bisou.
Je venais de dire Bisou à Kenan ! mais je devais le dire puisque je le disais tous le temps à mon père. Je me suis mise un peu à rougir.
-Bisou ? A moi. Je te fais un gros bisou aussi. Rigola-t-il
Je raccrochais le sourire aux lèvres.
- Ton père t'a annoncé une bonne nouvelle ou quoi ? Me demanda Naïma bizarrement.
- Non non, il a juste fait une bêtise de gamin. Il a oublié que j'étais à l'uni.
Naïma me fit un sourire et nous nous rentrâmes dans notre salle de cours. Je n'avais rien écouter et Naïma le remarquait parce qu'elle n'avait pas arrêter de me pousser, de me balancer ses gommes ou de me pincer gentiment.
Je ne pensais à une chose, à quelqu'un plutôt. Kenan, qu'est-ce que je ressentais pour lui ? Je me sentais bien à ses côtés et à l'aise surtout. Moi qui a toujours été timide avec un garçon. Je voulais le connaître, mais était-ce une bonne chose ?
Est-ce que Kenan était le bon ? Je n'aurai jamais imaginer quelqu'un comme lui à mes côtés. Je l'imaginais moins beau et ... Rohh j'en avais marre de me faire des dissertations dans ma tête.
Je fixais Naïma qui dessinait dans son cahier. Elle avait un talent pour le dessin. C'était un oiseau en cage, il y avait une plume a l'extérieur et la porte de la cage était semi-ouverte.
- Un oiseau choisirais de vivre en cage.
- ça fait réfléchir hein ? me demanda Naïma. Si la vie est trop dur, est-ce qu'on fait des choix qui nous empêche de voir le monde différament.
Hmm. Ss réflexion me faisait mal. Je sentais au fond de moi que j'étais entrain de faire une erreur. Si je fermais la porte de ma cage et que je ne laissais pas une chance à Kenan. Est-ce que je m'empecherais de voir quelque chose du monde ?
J'ai toujours pensé à rester célibataire, jusqu'à sa venue. Maintenant je pense à ce que serait ma vie avec un homme.
Nous, les filles on est vraiment difficile.
- Si tu fermes la porte de la cage maintenant. Est-ce que tu aurais une autre occasion ? Ajouta Naïma.
Elle fit sa petite signature en dessous du dessin. Et elle ferma son cahier.
- Je ne sais jamais pourquoi j'ai ses idées de dessin. Mais je les aime bien. Ça me fait tellement réfléchir. Me dit Naïma toute souriante.
- Normal, ils sont magnifique. Lui dis-je en regardant mon cours.
Ces dessins me faisaient également réfléchir sur moi et sur ma vie. Et je les aimais aussi.
Je ne serais pas un oiseau en cage.
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Vie d'une kosovare ♾
RomantikAnissa, Kosovare, 19 ans rencontre l'amour de sa vie. Mais la vie n'est pas aussi simple... Son destin est de gravir les obstacles qui l'empêche de vivre son amour avec le mystérieux jeune homme. Grandir sans mère, n'avoir aucun frère et aucune soeu...