Tres.

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Je viens de frapper à la porte, et comme un enfant je reste tétanisé en attendant qu'on m'ouvre.
Après quelques secondes j'entends le bruit de la serrure.

-Salam tata.
-Rays ? Wa wouldi c'est toi ?
-C'est moi tata, c'est bien moi.

Elle me serre fort dans ses bras, tellement fort, tellement intensément, je sens tout son amour, toute sa douleur, je lui ai manqué autant qu'elle m'a manqué.
Qu'est ce qu'elle est belle et douce ma tata, les même trait que mon père, les mêmes manis, la même faussete sur la joue droite et surtout ce même regard, ce regard qui ne mens jamais, ce regard qui pu la sincérité.
Elle me fait entrée et me propose de boire quelques choses, je décline poliment.

-Tu es de retour depuis quand ? Comment tu vas ? Ou étais-tu passé ? Comment t'en es-tu sortis ? Tu dors où ? Wa wouldi qu'est ce que tu m'as manqué !

-Ahaha doucement tata, je suis de retour depuis aujourd'hui et tu es la première à qui je rends visite d'ailleurs sûrement la seul, je vais bien el hamdoulillah et pour l'instant j'ai nul part ou aller mais ne t'en fais pas, tu m'as manqué aussi tata !

-Ah non ! Je vais faire de la place dans la chambre de Sabour et tu dors ici, tiens déjà le double des clefs, ici tu es comme chez toi, tu es le fils de mon frère Rays, tu es comme mon fils.

Cette femme est un bijou sur pied, elle a la main sur le coeur et c'est avec plaisir que j'accepte son offre, j'irais chercher mon sac dans le coffre de ma voiture plus tard.

Je sais pas trop comment lui demandé, de peur que ma question soit mal interprété, je veux savoir où elle est, où est mon impératrice, où est ma Sabah.

-Elle est dans sa chambre à l'étage.
-Quoi ?
-Je te connais Rays, depuis que tu es entré tu fouilles l'appartement du regard, Sabah est à l'étage, vas la retrouver, mais doucement mon fils.. Vas doucement avec elle.

.

Je suis du gore grand gaillard mais devant la porte je suis plus le même. J'ai les mains moites, le coeur qui bat à mille à l'heure.

TOC TOC TOC

Personne ne répond, elle doit être dans sa douche, je décide donc d'entrer et de l'attendre sagement sur son lit.

.

Je l'entends chantonner dans la douche, ça me fait sourire.

<< J'ai besoin d'un aller simple, j'ai besoin d'un alibi
J'calcule pas c'qui nous ralentit, poto, j'ai besoin d'aller vite
Poto, j'ai besoin d'aller vite, casser les portes de la réussite
Mais avant il faut que j'fasse mes preuves : Est-ce que le ciel est ma limite ? >>

Je tiens plus ça y est, je décide donc de me lever et d'aller toquer à la porte de la salle de bain.
Elle m'ouvre enfin les cheveux encore mouillés, l'esprit ailleurs. Je l'ai pas loupé la petite, la fatigue et la souffrance se lisent sur son visage, il y a cas voir la couleur violine de ses cernes. Mais malgré ça elle reste magnifique ma Sabah. Et comme si je me noyais dans les fonds de l'océan, je me noie dans son regard.

-Sabah..

Je vois ses beaux yeux se remplirent de larme, je la vois lâcher prise, je vois le poids qui pesait sur ses épaules s'envoler. Elle semble apaisé de me revoir pourtant je lis dans son regard du mépris, de la haine et un brin d'indifférence.

-Rays.

Tatoué : L'élu de mon coeur. [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant