Siete.

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-Oui ?

-Je descends en Italie, prépares tes affaires, je ramène la camionnette, t'emménages avec moi.

-Salut Tatoué, tout à fait je vais bien c'est gentille de demander, et d'accord vu que j'ai pas mon mot à dire apparament.

-J'ai besoin de toi Enrique.

Avec lui, il y a pas de fierté je vais droit au but, ça fait plusieurs jours que je suis au plus bas, que je dors dans une voiture juste pour pas croiser les traits de son putain de visage de reine, juste pour me faire une raison. Elle m'appartient pas, je l'aurais pas, elle l'épousera.
Je veux pas reproduire les mêmes erreurs alors cette fois avant de partir j'envoie un message a Sabour pour le prévenir que je descends chercher mon pote et que je remonterais d'ici trois jours environ. Je lui glisse aussi que ça y est j'ai signé pour une grande propriété et que j'y emménagerai des mon retour

.

Après sept heure de route je stationne enfin sur le parking d'Enrique. Je toque à peine que la porte de la villa s'ouvre. J'entends Enrique hurler

-JE SUIS AU TROISIÈME MONTES !

Je lâche mes sacs comme dans les films et me mets à courir pour aller le serrer dans mes bras, il m'a manqué ce petit con !

-Tu m'as manqué Enrique 

-Toi aussi Tatoué

.

On a passé l'après-midi entière à ce remémorer nos souvenirs de l'époque où je vivais ici.
Et actuellement bah je suis au volant de mon petit bolide de course avec mon copilote à ma droite.
Vu de l'extérieur on jurerait voir deux gros dur dans la voiture, mais vas-y à l'intérieur de la voiture c'est un autre monde ptdr, on est sur l'autoroute à jouer les pro du karaoké.

-TATOUÉ ATTENDS ATTENDS C'EST MA PARTIE LA

"J'en suis la rien que pour toi ! J'en suis la entends ma voix. J'en suis la encore sur les ondes, je chante pour toi chaque secondes."

Est ce qu'on est pas deux tatoués musclés comme des monstres à chanter du Slimane à fond ? Quelques fois mieux vaut ne pas se poser trop de questions.

-Alors Enrique on prend quelle direction ce soir ?

-El Imperio c'est une boîte à la frontière, tu seras pas déçu.

-En avant !

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Assis au fond de la boîte, un verre à la main je fixe la piste. Enrique avait raison le délire de cette boîte me plait bien.
Un son latino vient me titiller les oreilles. Je relève les yeux vers la piste et y découvre une femme, une femme d'un charme royale, d'une classe infini, elle se déhanche de façon très classe sur la piste. Je me tourne vers Enrique

-Je vais danser, pas de connerie et profites c'est moi qui offre ce soir.

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-Mademoiselle, accepteriez-vous de m'accorder une danse ?

-J'ai failli attendre.

Avec toute la douceur du monde j'entoure sa taille et l'entraine dans un déhanché latino comme je les aime. Tout nos mouvements sont fluides, nos regards profonds, nos souffles intenses.

-Rays, on m'appelle Tatoué mais pour toi ça sera Rays juste Rays.

-Kamar.

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Assis sur les marches à l'arrière de la boîte ça doit faire facilement quatre bonnes heures que je discute avec Kamar. Enrique est rentré chez lui en me précisant qu'il me laisserait les portes de la villa entrouvertes.
Au court de notre discussion j'ai pu me faire une idée de la personnalité de Kamar. C'est aussi bien une femme sûre d'elle qu'un nourrisson manquant d'amour. J'aime vraiment son caractère et sa vision du monde mais ce que j'aime le plus chez elle c'est sa capacité impressionnante à parler des sujets qui l'ont blessé avec facilité, comme pour nous rappeler que seul Dieu est maitre de notre destin et qu'il est inutile de se lamenter. Elle est orpheline et vis seul tout près de chez Enrique.

-Ici on raconte que j'ai perdu la tête depuis la mort de mes parents c'est pour ça que j'aime danser. Enfaite, quand je suis sur le centre des pistes de danses c'est les seuls fois où les gens me regardent émerveillés comme une humaine, comme une de leur semblable quoi, et c'est ces cours moments que j'aime, je savoure.

-Suis moi.

-Où ça ?

-Viens vivre avec moi et Enrique. Prépares tes affaires t'as deux jours. Laisses tout tomber, viens te reconstruire une vie là-bas Kamar, suis moi.

.

Concentré sur la route je me perds dans mes pensées, je suis loin là. Plus ou moins bercer par les ronflements de Enrique et par le doux parfum de Kamar qui dort à l'arrière.

"Une nouvelle vie, un nouvelle homme"

Tatoué : L'élu de mon coeur. [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant