Nueve.

417 21 2
                                    



Kamar et Enrique sont retourner en Italie chercher leur dernières affaires. J'en ai profiter pour faire un tour au quartier.
En rodant entre les tours, écouteurs à fond dans les oreilles je tombe sur Sabour.

-Eh cousin

-Tatoué..

-Oh c'est quoi cette tête là, qu'est ce qui ne va pas ?

-Je grandis Tatoué, assez vite pour me rendre compte que tu tiens pas tes promesses. Longtemps je t'ai considéré comme un deuxième père, je t'ai estimé, aimé, m'accrochant a l'idée qu'un jour tu accepterais le rôle que je t'ai attribué mais tu n'en as rien fais.

Ces quelques mots je les ai reçu comme des balles me traversant le coeur. Il a été direct et froid.
J'aurais pu lui dire tellement de chose à ce petit bout mais j'ai préféré me taire pour le serrer fort dans mes bras.
Après quelques minutes, je pose un genou à terre lui essuyant les quelques larmes qui perlaient sur son visage.

-Sabour, calmes toi, respires doucement.. Voilà, maintenant regardes moi. Je suis partie c'est vrai, quand j'ai perdu mon père j'ai comment dire.. perdu la tête. J'avais besoin de me retrouver, de faire le vide dans mon esprit. Quand je suis partis je ne l'ai pas fait pour vous abandonnez, au contraire je l'ai fais pour revenir plus fort pour vous, pour toi. Tu es comme mon fils et tu le resteras pour toujours et à jamais je t'en fais la promesse. Alors même si en ce moment je m'absente beaucoup saches que je ne fuirai plus, je suis revenu et cette fois je suis bien décidé à rester. Alors maintenant tu vas m'essuyer ces quelques larmes restantes et monter voir ta mere avec moi, d'accord ?

-D'accord..

.

Autour du succulent couscous de tata j'ai le sourire aux lèvres. Ici je me sens vraiment chez moi, j'ai ma place, je suis l'un des leurs et le fait de le voir ça me réchauffe le coeur.
Ça faisait tellement longtemps qu'on s'était pas retrouvé tous les trois comme ça, à rire aux éclats autour d'une table.

-Où est ta soeur ?

Quand j'y repense, c'est vrai que Sabah ne s'était pas manifestée depuis le début du repas.
Après quelques minutes on entendit la porte d'entrée s'ouvrir, laissant place à Sabah le sourire aux lèvres. Elle entra rapidement sans savoir que j'étais là puis invita la personne derrière elle à entrer. Quand je me leva de table pour aller la saluer, je resta choqué de voir Driss faire son entrée dans l'appartement.

-Rays..

-Sabah.

-Driss je te présente Rays,  Rays voici Driss.

-Enchanté, je l'ai déjà croisé. Tatoué c'est ça ? Je savais pas que tu connaissais Sabah.

-Je suis son cousin.

Avant d'éclater de colère face à son air hautain et victorieux je m'eclipsa dans la chambre de Sabour. J'y alluma une cigarette, puis deux puis trois jusque me sentir planer complètement.

.

-Je peux entrée ?

-Si l'autre petit con n'est pas derrière toi oui.

-Rays..

-Arrêtes Sabah, arrêtes ça avec moi, arrêtes d'essayer de m'attendrir, de m'expliquer, arrêtes de faire comme s'il n'y avait rien.

-Il a été là quand toi tu es partie, m'abandonnant comme un lache sans la moindre nouvelle. Folle amoureuse de toi, j'ai toujours maintenu mes distances avec lui, et malgré ça il a apprit à me connaitre, à me comprendre et à m'aimer. Mes sentiments sont toujours présents Rays, tu n'as cas écouter les battements de mon coeur en ta présence, mais ma mère m'a souvent répétée "qui s'absente trop, se fait remplacer". Aujourd'hui j'ai décidé de te remplacer en acceptant d'entamer une relation au côté de Driss, peut-être que je fais le mauvais choix mais je me sens obligé d'essayer. Je vais me marier et ça tu dois l'accepter.

-C'est donc notre fin..

-Cette fois oui, c'est notre fin.

Tatoué : L'élu de mon coeur. [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant