IV

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Raven Scar.
Samedi 13 avril 2014 - Vancouver, Canada.

-Où vas-tu mon ange ? me demanda maman.

-Voir Liam, souriais-je.

Ma mère leva les yeux au ciel, un léger sourire aux lèvres.

-On finira par vous marier, tous les deux.

-Maman ! m'offusquais-je. Tu sais très bien que c'est mon meilleur ami, rien d'autre !

-Et alors ? Vous vivez quasiment ensemble, ça ne changera pas grand chose, ria-t-elle.

Je m'empressai de mettre mon manteau pour pouvoir sortir le plus vite possible.

-À demain ! criais-je.

Je l'entendis éclater de rire une fois la porte claquée.

Ma mère était dans un de ses bons jours. Elle n'avait pas encore bu de la journée. J'avais envie de rester avec elle pour profiter d'elle sobre, ce qui devenait de plus en plus rare, mais j'étais trop impatiente de revoir Liam. Je ne l'avais plus vu depuis une semaine car il m'avait dit que lui et sa famille étaient partis rendre visite à leurs cousins en Belgique.

Je savais qu'il était revenu hier.

Sa maison n'était pas trop loin de la mienne mais le ciel était gris donc j'allais y aller à vélo.

Au moment où je rentrais dans sa rue, des gouttes commençaient à tomber.

Je me dépêchai pour ne pas finir trempée. Arrivée devant sa maison, je laissai tomber mon vélo par terre et courus me réfugier sous le porche.

Je sonnai et j'attendis qu'on vienne m'ouvrir en frottant énergiquement mes mains contre mes bras.

Après plusieurs minutes d'attente, je sonnai encore une fois.

Vu qu'on ne venait toujours pas m'ouvrir, je déplaçai un des nombreux pots de fleurs qui ornaient la maison et cherchai la clé que la famille Jackson me laissait.

Après plusieurs minutes de fouille, je laissai tomber. Ce n'était pas normal.

Je me reculai et voulus regarder par la fenêtre. C'est là que je remarquais que tous les rideaux étaient tirés, et aucune lumière ne transparaissait par-dessous.

Je regardai autour de moi et je vis un panneau que je n'avais pas remarqué planté dans l'herbe.

Je courus jusque là et l'observai, la peur me tordant le ventre.

Même si je me doutais de ce que j'allais voir, je ne pus m'empêcher de lâcher un cri.

À vendre. La maison était à vendre.

Je me reculai encore un peu, me fichant désormais d'être trempée.

C'était impossible.

Je courus jusqu'à la porte d'entrée et essayai de l'ouvrir.

Je devais le voir. Je devais le voir pour y croire.

Le 13 Avril Où les histoires vivent. Découvrez maintenant