Chapitre 3 : Le Mystère s'épaissit

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PDV Ayato

Lorsque Kaito entra le sourire aux lèvres, tout le monde le dévisagea.

- Effaces-moi ce sourire forcé de ton visage ! Rétorqua sèchement Sahyni. Nous avons bien remarqué que tu es salement amoché, alors pas la peine de sourire si tu as mal.

Aussitôt Kaito changea d'expression et Akane s'approcha de lui pour examiner sa plaie.

- Oui, c'est bien ce que je pensais, c'est une plaie grande en surface mais pas très profonde... C'est un peu comme une griffure d'animal. Déclara t-elle doucement.
Viens. Je t'emmène dans la salle de bain, j'ai repéré une petite trousse de secours.

- Attends ! Peux-tu au moins nous expliquer comment tu t'es fait ça et pourquoi tu as faussé compagnie à Sahyni lors des recherches. Demandai-je en le regardant dans les yeux.

- Heu, et bien comment dire... Je vais vous expliquer ce qu'il s'est passé, dit-il en hésitant.

- J'étais avec Sahyni lorsque j'ai entendu du bruit derrière moi. Je me suis retourné et quelque chose m'a... Comment dire ? M'a coupé toute visibilité. Puis j'ai senti une sorte de présence, comme si des bras m'entouraient et me serraient pour m'empêcher de partir. Je me suis mis à crier. Quelqu'un m'a dit de me taire si je tenais à la vie. À ce moment là, je n'ai plus senti mon bras droit. Quelques secondes après, je me suis retrouvé assis dans le couloir avec le bras couvert de sang. Voilà, vous savez tout. Raconta t-il pendant que son visage reprenait des couleurs.

Tout le monde le regarda stupéfait. Le visage des filles se décomposa et Olome se blottit dans mes bras en pleurant.

- Tu vois Ayato, j'avais raison ! Il y a bien quelqu'un ici qui veut nous tuer. Cria-t-elle en sanglotant.

- Non ne t'inquiète pas. Ce n'est peut-être que son imagination après tout. Dis-je en regardant Akane emmener Kaito.

Personne n'osait dire un mot. On se demandait tous si ce qu'avait dit Kaito était réel ou juste venu tout droit de son imagination.

- Non ! Déclara soudainement Akiro, ce qui fit sursauter tout le monde. Je ne veux pas vous effrayer, mais je pense que si ce qu'avait dit Kaito provenait de son imagination, alors dans ce cas il n'aurait pas pris la peine de se couper lui-même. Et puis nous savons tous très bien que ce n'est pas son genre de mentir.

Nous regardions tous Akiro inquiets mais aussi surpris, c'était la première fois qu'il donnait son avis spontanément.

- Heu, j'ai un peu soif je vais aller chercher de l'eau dans la cuisine. Déclara Haru doucement.

Tout le monde le regarda plutôt surpris qu'il veuille se promener tout seul dans le manoir. Lui qui d'habitude avait peur de tout et en particulier des fantômes.

- Tu veux que je t'accompagne ? Proposa Hina.

- Non, c'est bon. Je ne vais pas rencontrer un fantôme. Dit-il en rigolant nerveusement.

Nous le regardâmes sortir de la pièce une bouteille à la main.

Arrivé dans la cuisine il remplit la bouteille d'eau. Il venait de se retourner pour sortir, lorsque par l'ouverture de la porte il vit passer dans le couloir une silhouette fine au longs cheveux geai. Soudain celle-ci s'arrêta. Il eut si peur qu'il sortit en courant pour retourner dans la salle à manger mais trébucha et tomba sur le sol. Dans la précipitation il se releva et oublia de ramasser la bouteille d'eau abandonnée sur le sol.

Il entra en sueur, blanc comme un linge dans la pièce où ses amis étaient réunis.

- Au secours, j'ai, j'ai, j'ai vu... J'ai vu un... J'ai vu une... J'ai vu une silhouette, un fantôme, un esprit... S'écria-il en s'étalant sur le sofa de tout son long.

Tout le monde le regarda en ouvrant de grands yeux, puis nous éclatâmes tous de rire. Nous savions bien que ce que racontait Haru sortait toujours tout droit de son imagination. Il avait peur de tout et était même un peu parano.

- Je vous propose que nous mangions. Suggéra Ryo doucement.

- Oui bonne idée. Déclara Shôro. Sahyni, Ayato, venez avec moi chercher la nourriture dans la cuisine, sinon je vais me faire attaquer par un fantôme. Dit-il en riant.

Je souri et Sahyni et moi le suivirent. Nous trouvâmes dans le frigidaire plusieurs gratins de pommes de terre, nous en prîmes deux et les ramenâmes pour manger.

Mais personne ne remarqua que la bouteille laissée par Haru dans le couloir avait disparue...

Les Prisonniers Du ManoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant