Les Prisonniers Du Manoir

Chapitre 5 : Le début de la fin

PDV Ayato

Le lendemain lorsque je me réveillai il était déjà 9h passé. J'enfilai un tee-shirt et descendis dans la salle à manger. Là je m'assis et commençai à manger mes croissants lorsque soudain Haru entra dans la pièce le visage recouvert de larmes.

- Qu'est-ce qui t'es arrivé ? Demanda Sahyni en le regardant, stupéfaite.

Il ne dit que quelques mots mais chacun comprit ce qu'il voulait dire.

- Olome, son corps, sur le lit, du sang.

Tout le monde le regarda horrifié et nous courûmes tous dans la chambre d'Olome.

En passant dans la cuisine je vis sur la table, une bouteille semblable à celle qu'Haru avait prise lorsqu'il avait prétendu avoir soif. A côté de celle-ci un petit mot était griffonné :

"A Ayato : voici un petit souvenir de ta copine"

Je regardai le contenu de la bouteille et je sentis soudain des sueurs froides couler le long de ma colonne vertébrale, mon visage se crispa et devint blanc lorsque je réalisai ce que contenait la bouteille. Je lâchai le récipient ouvert et son contenu se déversa sur le sol. J'étais horrifié. Les intestins, les poumons, le coeur et pleins d'autres organes s'étaient répandus sur le sol.
Les organes d'Olome...

Je couru dans la chambre d'Olome. Des gouttes de sueurs perlaient sur mon visage. Je poussai la porte précipitamment avec maladresse et le spectacle que m'offrit la pièce fut répugnant. Du sang avait éclaboussé dans l'intégralité de la pièce. Il y en avait sur les meubles, les murs, les fenêtres et même le sol s'était transformé en un grand lac rouge. Nous regardions tous la scène horrifiés.
Sur le lit le corps d'Olome était découpé en petites rondelles. Son visage était blanc, ses yeux sortaient de leurs orbites ne reflétant plus aucune émotion. Ses cheveux d'habitude soigneusement brossés étaient tout emmêlés et s'étalaient sur l'oreiller, couverts de sang. La seule chose que le tueur m'avait laissé d'elle était la bouteille remplie d'organes. La fille que j'aimais, elle était morte dans la nuit. Tout cela était injuste, j'avais encore tant de choses à partager avec elle. Elle ne pouvait pas mourir, je lui avais promis de la protéger, c'était trop tôt, c'était impossible...

Les remords commencèrent à me ronger, je serrai les poings et sorti de la pièce en essayant de cacher les larmes qui dégoulinaient sur mon visage. Je m'enfermais dans ma chambre toute la journée... Olome, la fille dont j'étais amoureux.... Elle était morte. Je n'arrivai pas à y croire, j'étais désemparé.

Les draps fins de mon lit étaient trempés. Seule une petite bougie éclairait la pièce et les volets restaient clos.

Pendant la journée les autres parlèrent longuement chacun de leur côté.

PDV Omniscient

- A ton avis qui a bien pu faire une telle horreur? Demanda Sahyni à Hina qui était assise sur son lit.

- A vrai dire je pense que ce puisse être Akane, comme elle est amoureuse d'Ayato, mais je ne veux pas accuser quelqu'un sans preuve. Répondit calmement Hina.

- Oui, c'est fort possible. Toi tu as sûrement dû être aux anges devant ce spectacle répugnant. Remarqua Sahyni le regard empli de dégoût.