Chapitre 26 : Haru

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PDV Ayato

Désormais tout le monde savait. Peu de temps après l'annonce deux autres feuilles furent plaquées sur les portes respectives d'Hina et Kaito.

Nom : Ibishi
Prénom : Kaito
Nationalité : Japonais
Âge : 17 ans
Date de naissance : 19 Mai 1970
Date de mort : 14 Janvier 1988
Meurtre : Arme blanche

Nom : Shibata
Prénom : Hina
Nationalité : Chinoise
Âge : 17 ans
Date de naissance : 1 août 2001
Date de mort : 23 Novembre 2018
Meurtre : Étranglement

Sous chacune d'elle était ajoutée une note.

"Kaito, a poignardé sa petite amie. Est mort peu de temps après d'une overdose."
"Hina, a étranglé une fille lors d'une soirée. Est morte le même soir percutée par un camion."

Mon coeur se serra lorsque je lus ces mots.

- A votre avis qui sera le prochain ? Demanda Sahyni, ce qui eu le don de faire redescendre sur terre tous les occupants de la pièce.

Haru leva la main timidement.

- Moi... Murmura-t-il avec hésitation. Je me sens prêt.

Chacun de nous le toisa avec curiosité.

PDV Haru

Sa présence me paraissait évidente. Elle était l'ange de la mort et, sinistrement belle. Ses beaux yeux azurs me fixaient sans refléter aucune émotion. J'avais peur mais j'étais étrangement serein.

Un sentiment dénotant avec mon tempérament habituel. Cela m'étonnai grandement.

- C'est mon tour. Chuchotai-je à moi-même.

La belle brune posa sa main froide sur ma joue et m'ordonna de fermer les yeux.

Je me revis alors à l'âge de quinze ans. Mal dans ma peau, j'agissais comme la plupart des gosses qui voulaient se donner un genre.

Les cheveux bleus en batailles sur la tête j'appartenais au gang des « populaires » ceux qui passaient leur temps à se faire remarquer et à embêter les autres.

En réalité je n'avais strictement aucune personnalité et je suivais les autres tel un mouton. Je pensais d'ailleurs qu'on se suivait mutuellement.

Aujourd'hui cette part de moi avait disparu et j'étais redevenu ce loser inconnu de tous.

Seulement, quand on appartenait aux « meilleurs » on se faisait forcément des ennemis, des personnes qui étaient jalouses de nous et de nos amis en cartons.

Ces personnes nous haïssaient donc nous les haïssions, histoire qu'il n'y ai aucune injustice j'imaginai.

J'avais des ennemis, des personnes qui me faisaient les pires crasses auxquels je répondais d'un revers de main en levant les yeux au ciel.

Toutes ces personnes étaient sans importance, jusqu'au jour où j'avais découvert une vérité sur moi que je ne pouvais accepter.

J'étais gay !

« Bordel de merde » ont été les premiers mots que j'avais prononcé lorsque je m'en étais rendu compte.

C'était lors d'une soirée, encore un stupide action ou vérité lors duquel j'avais dû embrasser un pote. Ça aurait pus simplement paraitre normal, sans grand intérêt, voir immonde mais étrangement j'avais apprécié le moment. La montée d'alcool dans le sang devait sûrement y être pour quelque chose donc ça me parut sans importance.

Les Prisonniers Du ManoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant