Chapitre 28 : Akane

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PDV Akane

L'ombre de la mort prit possession de tout mon être. L'heure de la gloire avait sonnée.

Œil pour œil, dent pour dent et mal pour mal.

Mercredi, 18 Février 2007

Miku me lança un regard dédaigneux.

- Ta mère n'est qu'une pauvre catin remplis de sperme ! Me cracha-t-elle au visage.

Hana et Davy ricanèrent bêtement derrière elle.

- C'est vrai ça, comme ta vie doit être incroyablement amusante avec un père qui ne sait pas réguler sa consommation d'alcool et une mère qui se fait défoncer la chatte plus de dix fois par jour par tous les pervers du coin. S'écria Miku en déversant son venin au plus profond de moi. Ah oui c'est si triste, je te plains. Je ne doute pas que tu finiras comme tes connards de parents pendant que nous, nous serons multimillionnaire, toi tu ramperas à nos pieds dans la boue comme la pauvre putain que tu es. Lâcha violemment Miku en m'assenant une violente claque sur la joue.

J'étais humiliée. Une fois de plus. Mais je ne devais pas pleurer. Ces filles ne méritaient pas que je leur montre mes faiblesses. Oui j'avais une existence misérable. Il fallait croire que la vie n'avait pas été clémente avec moi. J'étais une de ces souillons qui rampaient pour survivre et qui se cachaient dans l'ombre. Malgré cela j'allais au lycée, j'avais des amies et j'étais amoureuse d'un garçon assez populaire auprès des filles qui s'appelait Ayato. Seulement, Miku était sa petite amie et elle répudiait les sentiments que j'éprouvais à son égard. Elle s'amusait donc à me torturer en parlant de ma misérable famille. Oui en effet mon père était alcoolique et ma mère prostituée. Néanmoins je n'avais jamais manqué de rien, mes parents m'aimaient simplement à leur manière.

Je posai ma main sur ma joue. La chaleur qu'elle dégageait suite à la claque de Miku était encore perceptible. Des larmes me montèrent aux yeux et je serrai les dents pour ne pas craquer. J'étais forte je ne pouvais pas faiblir. Je me persuadais encore et toujours de relever la tête et de passer outre tous les commentaires que la pétasse en cardigan et talons roses m'envoyait sans cesse à la figure.

J'étais épuisée, il était midi passé depuis déjà plus de deux heures et j'étais coincée dans cette stupide fête privée chez Miku. La question était, comment avais-je atterris ici ?

Miku était une fille à papa toujours remplis d'argent. Elle avait pour coutume d'organiser des fêtes tous les premiers mercredi du mois, du matin jusqu'à tard dans la nuit. Ces fêtes étaient privées et strictement réservées à l'élite du lycée. Et moi j'avais été entraînée dans l'une de ces fêtes car j'avais été invitée par le père de celle-ci. Que cela puisse paraître étrange ou non, monsieur Yuuki le père de Miku était un client régulier de ma mère. Bien entendu sa fille l'ignorait et c'était sûrement mieux ainsi.

Je tentai de me frayer un chemin entre toutes les silhouettes qui se dandinaient sur la piste et autour de la piscine. Mon épaule heurta celle d'un garçon brun qui tout en perdant l'équilibre pour tomber dans la piscine me renversa son verre dessus.

- Putain ! Criai-je écœurée par la substance marron qui venait de se déverser sur ma robe bleue.

Je continuai mon chemin énervée, en quête de trouver désormais la salle de bain. Finalement la cuisine fut la pièce la plus proche et je m'approchai hâtivement de l'évier. Des cadavres de bouteilles de bière et d'autres alcools dont j'ignorais le nom mais qui me répugnaient tout autant, trônaient en son centre. J'actionnai le robinet et entrepris de laver la tâche qui commençait déjà à sécher sur ma robe.

Les Prisonniers Du ManoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant