Chapitre 20 : Réalité

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PDV Ayato

Je quittai Ryo après l'avoir accompagnée se laver les mains. Elle m'expliqua les raisons de sa consistance pour le moins surprenante.

- C'est simple, je me suis suicidée. Lâcha-t-elle finalement.

- Quoi ?

- Oui c'est pour cela que je sais que je n'appartiens plus au monde des humains.

- A quel monde appartiens-tu alors si tu n'es pas dans l'au-delà ? Questionnai-je.

- Au même monde que le tiens.

- Je ne suis pas sûr de comprendre...

- Tu es mort Ayato.

L'affirmation de Ryo me laissa sans voix.

- Qu'est-ce que tu racontes ?! M'écriai-je sous le choc.

- Nous sommes tous morts Ayato.

- Je....

- Nan tu ne pouvais pas savoir. Excuse moi je n'aurai pas dû te le dire comme ça. Ajouta Ryo mal à l'aise.

- Mais si je comprend bien cela signifie qu'Olome était déjà décédée lorsqu'elle est arrivée ici ? Questionnai-je avec curiosité.

- Oui.

- Mais alors ? Son corps ? Pourquoi ?

- C'est assez long à expliquer et je ne sais pas tout Ayato. Mais essaie de trouver Starlitqueen. Elle, elle pourra tout t'expliquer. Dit Ryo en resserrant sa queue de cheval.

- D'accord, merci.

- Ça va ? Tu tiens le coup ? Demanda-t-elle inquiète.

- Je t'avoue que je ne m'attendais pas à tant de révélation d'un coup. Et puis, je ne pensais pas être aussi ignorant de la situation dans laquelle nous sommes tous. Répondis-je perturbé.

- Je comprend.

- Zénith... Commençai-je hésitant.

- Zénith ?! Répéta t-elle surprise en arquant un sourcil.

- Tu le connaissais déjà lorsqu'il est venu nous voir n'est-ce pas ? Questionnai-je avec précaution.

Ryo hocha la tête mais son visage sembla subitement se refermer. Je compris alors que peu importe mes efforts pour obtenir des informations elle ne m'en apprendrai pas plus. Je pris congé de mon interlocutrice et décidai de retourner à l'imposante bibliothèque dans laquelle j'avais découvert ma soeur.

Je poussai la porte de la bibliothèque avec méfiance, m'attendant certainement à y croiser quelqu'un mais à mon plus grand désarroi je n'aperçu personne dans la grande pièce. Je parcouru les rangées de livres entassés sur les étagères en laissant glisser mes doigts le long des étagères en bois. Curieusement j'étais serein. Je ne savais pas pourquoi mais je me sentais à ma place. J'avais l'impression que toute cette pression sur mes épaules depuis ces derniers jours venait de retomber lourdement.
Je me sentais léger sans savoir pour quelle raison. Je me surpris même à sourire en ramassant sur le sol un exemplaire de la saga d'action la plus en vogue du moment. Enfin, je dis du moment mais je ne sais même plus à quelle époque je vis désormais. Ma vie... Ou plutôt ma mort ? A littéralement changé depuis mon arrivée ici. Je ris. A quoi est-ce que je pouvais bien m'attendre en arrivant ici ? Je me frappai la tête avec le livre que je tenais dans ma main avant de le poser sur une table en acajou vermoulu. Simple geste de réflexe pour faire taire ma conscience.

Les Prisonniers Du ManoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant