Les Prisonniers Du Manoir

Chapitre 18 : Poignard et jalousie

PDV Ayato

Je continuai d'avancer à l'aveuglette dans l'obscurité du manoir sans savoir où j'allais. Je n'avais aucune notion du temps qui passait et j'étais épuisé.

Mais qu'elle heure pouvait-il être ?

PDV Kaito

J'étais plongé dans un sommeil sans rêve lorsqu'un rayon de lumière aveuglante d'une étrange couleur mauve me réveilla.

Je sursautai en reprenant soudainement conscience.

J'étais dans mon lit, les draps sur le sol et le corps en sueur.
Mes cheveux étaient dégoulinants de transpiration et mes yeux ne décelaient presque rien à travers la lumière intense et violette qui illuminait la pièce.

Une silhouette féminine se découpa à travers celle-ci.

Elle portait une longue robe qui volait au rythme de ses longs cheveux détachés. Dans sa main gauche elle détenait un poignard.

Je ne distinguai rien d'autre d'elle que ses deux yeux rouges flamboyants dans l'obscurité lilas.
Je remarquai malgré tout que sa paupière gauche semblait être barrée d'une longue cicatrice.

Mon corps se rigidifia lorsqu'elle arriva à deux pas de moi.

Tous mes muscles étaient tendus comme jamais ils ne l'avaient été auparavant et la peur commençait à s'emparer de mon esprit.

- Es-tu un meurtrier ? Siffla la voix puissante de la femme.

- Pardon ?! Répondis-je instantanément tout en bégayant.

- Es-tu un meurtrier ? Demanda-t-elle à nouveau en haussant la voix.

- Non ! Affirmai-je avec force.

- Es-tu un meurtrier ? Insista la voix avec encore plus d'intensité.

- Non ! Criai-je, le visage remplit de terreur.

- Dommage... Répondit la femme dans un souffle.

PDV Ayato

Après un temps infini à déambuler à travers le manoir dans l'obscurité, j'arrivai devant une porte d'où provenait une étrange lumière violette.

J'entendis soudain un rire démoniaque sortir par l'embrasure de cette dernière.

J'hésitai. Que pouvait-il bien y avoir derrière cette porte et qu'allais-je y découvrir ?

Étrangement la curiosité piétina ma peur apparente et évidente. Mes mains tremblaient légèrement sous l'excitation et l'exaltation de la situation dans laquelle je me trouvais.

Je poussai légèrement la porte vers l'intérieur de la pièce et malgré la lumière aveuglante de couleur mauve j'arrivai à distinguer que la pièce était apparement une chambre. J'apperçu un corps assis sur le lit. Une femme se tenait à ses côtés et ses deux yeux d'une couleur étrangement rouge le fixait avec une intensité incroyable. Elle murmurait des mots inaudibles pour moi dans la direction du garçon assis sur le lit. Il semblait terrifié, son visage étant décomposé par la peur et ses cheveux étaient débroussaillés en épis dans tous les sens.

La femme leva haut sa main gauche et enfonça violemment son couteau dans la poitrine de...

- Kaito ?! Arrrght ! M'étranglai-je en le reconnaissant.

Les larmes jaillirent de mes yeux instantanément et les gémissements de douleur de mon ami me brisèrent.
La silhouette féminine ayant entendu mon appel de détresse se retourna et je pus croiser son regard. Une cicatrice ?! XIA !