Chapitre 4 : Dispute

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PDV Ayato

Les bras chargés de nourriture, nous entrâmes dans la salle à manger. Les autres s'étaient déjà assis à table en nous attendant. Je m'assis entre Olome et Akane sur une vieille chaise moelleuse à ressors et Sahyni servit le repas.
Je pris une grosse part de gratin lorsque Akane se rapprocha de moi. Elle prit l'assiette d'entre mes mains puis piqua avec sa fourchette un morceau de pomme de terre. Nous la regardâmes faire, surpris.

- Ayato, fais ahhh ! Me dit-elle en souriant.

Soudain mes mains devinrent moites et mes pommettes commencèrent à rougir.

Elle me prit le bras et rapprocha lentement la fourchette de ma bouche lorsque soudain Olome se leva.

- Non mais dis donc toi ! T'as du culot de draguer mon copain publiquement ! Cria-t-elle furieusement.

- Qui a dit que je le draguais ? Rétorqua Akane en râlant.

- Ah parce que tu veux une preuve ??!!! S'exclama Olome en la foudroyant du regard. Elle se tourna vers les autres qui observaient la scène muets. Vous êtes bien d'accord avec moi qu'Akane était en train de draguer MON copain ? Demanda t-elle d'un regard insistant.

Personne n'osa dire un mot.

- Tu vois bien ? Ils sont d'accord que JE ne draguais pas TON copain ! Alors arrêtes de te faire des films ! Renchérit Akane en lui tirant la langue.

La fin du repas se fit en silence et par la suite les filles continuèrent de s'expliquer dans le salon.

- Expliques-moi pourquoi tu as fais ce cirque à table tout à l'heure. Interrogea Olome agaçée.

- Je n'ai rien à me reprocher. Après tout, il n'est pas à toi Ayato. Héla Akane en crachant au visage d'Olome.

- Certes, il n'est pas à moi mais il n'empêche que c'est MON copain, donc en aucun cas tu ne peux te permettre de le draguer et encore moins publiquement. S'énerva Olome en s'essuyant le visage.

- Ah oui ?!! C'est ce qu'on va voir ! Tu ne t'es jamais dit que si par malheur, toi, la petite amie d'Ayato tu venais à mourir, aucune autre fille ne sauterait sur l'occasion ? Je pense que nous en serions toutes ravies ! En attendant que ça arrive, moi je préfère en profiter, après tout j'étais amoureuse de lui bien avant toi !!! Je t'en voudrais toute ma vie de me l'avoir volé et comme ici nous sommes en danger à n'importe quel moment, alors pourquoi je n'en profiterais pas pour le récupérer. Hurla Akane enragée.

- Tu te rends compte de la façon dont tu traites Ayato ?! On dirait que pour toi ce n'est qu'un jouet et que tu veux à tout prix te l'approprier ! Mais c'est un être humain comme toi et moi ! Et il a lui aussi son avis à donner sur la question j'imagine ! Dit Olome en essayant de se calmer.

- Pfff, je pense que ça suffit pour ce soir madame je sais tout. Mais à mon avis si Ayato avait son mot à dire il serait parfaitement d'accord avec moi. Dit Akane le visage en feu.

- Oui, oui, bien sûr, crois ce que tu veux. Répondit Olome en feignant un rictus moqueur. Bon, je remonte dans ma chambre étant donné que ça ne sert à rien de discuter avec toi. Dit-elle en montant les escaliers.

Après la dispute à table tout le monde était remonté dans sa chambre et à 22h quelqu'un frappa à ma porte.

- Oui, qui est-ce ? Demandai-je en baillant.

- Olome. Me répondit une petite voix enrouée.

- Oui vas-y, entres. Dis-je doucement en m'asseyant sur mon lit.

Olome entra en larmes, je la regardais avancer jusqu'à moi et la pris dans mes bras.

- Ayato... Tu m'aimes n'est-ce pas ? Dit-elle en serrant mon tee-shirt entre ses mains.

- Oui bien-sûr. Je t'aime même de tout mon coeur. La consolai-je en la regardant le sourire aux lèvres.

- Ayato tu es sûr de ne pas ressentir de sentiments pour Akane ? Me demanda-t-elle tristement.

- Non, je n'aime que toi, je te le jure Olome. Assurai-je en relevant sa tête avec ma main.

Mon visage se rapprocha du sien et en quelques secondes mes lèvres étaient posées sur les siennes. Elle répondit à ce baiser en glissant sa langue dans ma bouche. Nous nous embrassâmes longuement et tendrement. Nous fermâmes les yeux lentement pour mieux profiter de ce doux moment de plaisir. Elle me serra plus fort contre sa poitrine. Je l'observai pour la première fois d'aussi près, ses longs cheveux blancs étaient noués en tresse derrière son dos, ses pommettes étaient rouges telles des tomates bien mûres, ses yeux gris violets brillaient comme des petites étoiles. Elle était absolument magnifique et à ce moment je fus réellement heureux qu'elle soit ma copine et que nous partagions cet instant rien que tous les deux...

Quelques minutes passèrent puis ses lèvres se décollèrent des miennes et elle se releva.

- Je t'aime. Me glissa-t-elle à l'oreille doucement.

- Moi aussi. Lui répondis-je tendrement lorsqu'elle referma la porte de ma chambre.

Puis je me rassis sur mon lit, enlevai mon tee-shirt et me glissai sous les draps pour m'endormir.

Les Prisonniers Du ManoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant