De glaces et de flamme

L'illusion du vrai

 Salut, à tous, j'espère que vous allez bien!! Voici un OS un peu différent des précédents, car cette fois-ci, Tony et Loki ne sont pas amant mais frères, j'espère que cela vous plaira quand même!

Bonne Lecture ! :-) 

Sa mère passa le pas de la porte et sortit dans le jardin. Ses pieds se perdirent dans la pelouse verdoyante, son sourire éclatant illuminait son visage et un regard quelque peu craintif se posa sur le jeune homme dans le hall d'entrée. Loki regarda sa mère s'éloigner et juste avant de monter dans cette voiture vert pomme qu'il trouvait si jolie, il lui cria : « Ne t'inquiète pas maman je prendrai bien soin de nous et je ferai très attention à Tony. ». Une expression étrange que la petit garçon interpréta comme de l'inquiétude traversa le regard de sa génitrice. « Oui je te fais confiance mon chérie à ce soir. » lui répondit-elle d'une voix douce. Et ils fixèrent l'automobile jusqu'à que ce que celle ci disparaissent à l'angle de la rue.

Le garçonnet de douze ans se baissa vers son frère et lui chuchota :

« Tu viens on va jouer ? » la bouche du petit garçon de cinq ans s'étira d'un large sourire trahissant sa joie. D'un ton de confidence il lui confia « Ouais trop cool ! On joue aux billes hein dis moi ! ». Ce petit bout plein de vie ne se déplaçait jamais sans deux de ses petites billes dans la poche, malgré que ses parents soient très réticents à l'idée, de peur qu'il s'étouffe.

« Oui aller viens ! » s'exclama-t-il en rigolant.

Les éclats cristallins des deux enfants, rythmés par les chocs des billes, s'échappaient par la baie vitrée à chaque fois que Tony remportait la petite balle de verre de son frère. Les clics et les clacs de l'appareil photo pendu au coup de Loki semblaient faire écho à leurs bruitages. Il trouvait les photos si vivantes, toutes pleines de couleurs comme pour emprisonner un bout de la vie dans une boîte, puis le fixer sur le papier. On pouvait d'ailleurs observer sur un pend de mur dans le salon tout pleins d'albums retraçant sa vie.

Soudain, son frère s'échappa et courut vers la lisière de la forêt qui bordait la maison. Sans trop de difficultés il l'attrapa par le buste et le fit voltiger, ne faisant qu'accentuer les rires du garçonnet qui s'élevèrent vers la cime des arbres faisant chanter les oiseaux.

« Et qu'est ce que tu fais là, tu sais très bien que papa et maman ne sont pas d'accords, le réprimanda gentiment son frère.

- Viens on joue à cache-cache, son frère fit la moue bien conscient de l'interdiction.

-Aller s'il te plaît, insista le petit garçon. »

Loki acquiesça finalement d'un mouvement de tête avant de se cacher les yeux et de commencer à compter.

N'ayant pas le temps de réfléchir, il se précipita vers le premier buisson à sa portée et tenta de se dissimuler entre le feuillage.

« Loki », pouffa-t-il pour indiquer sa cachette au chercheur, trouvant certainement le temps trop long. Celui ci ne tarda pas à le trouver. Les parties s'enchaînèrent au fil du jour, aucun ne semblait se lasser du jeu qui les amusait tant. Le soleil commençait à décliner quand le grand frère annonça la dernière partie.

Du haut de ses cinq ans, Tony trouva la forêt immense et regorgeant de mystères. Comme pour les billes il se jura de gagner et par conséquent de trouver la meilleure des cachettes. Ses petites jambes commencèrent à fouler le sol couvert d'un manteau verdoyant parsemé ça et là de petites fleurs au couleur de l'arc en ciel. Ce monde merveilleux s'offrait à lui, il ne devait qu'en déceler le secret, mais surtout le meilleur endroit pour se dissimuler. Une branche craqua derrière lui et fut persuadé que son frère le prenait en chasse. Et sans même prendre le temps de se retourner, il se mit à courir. Après trois à quatre grandes enjambées, son pied heurta une racine, précipitant son corps vers le sol et sa tête vers une pierre. Un voile d'ombre tomba devant ses yeux.

Loki se retourna après avoir crié « J'arrive ! » d'une voix enjouée. Il partit donc à la poursuite de son frère et après une bonne dizaine de minute à le chercher, il le retrouva étendu par terre, un filet de sang s'échappant de son crâne. Il l'appela désespéramment, tenta de le secouer pour finalement le prendre dans ses bras. Il parcourut la distance jusqu'à chez lui en un temps record, se précipita vers ses parents qui venaient à peine de rentrer, le corps encore inerte de son frère étendu dans ses bras. Il les pressa de l'amener à l'hôpital ou d'appeler un médecin, mais aucun ne sembla bouger. Il s'écria dans un élan de désespoir et d'une voix brisée : « Faites quelque chose ! ». Son père le pris les épaules pour l'amener sur le canapé où ils allongèrent le petit garçon, tandis que sa mère s'emparait du téléphone. « T'inquiète pas, maman est en train d'appeler un médecin, il ne devrait pas tarder à arriver. » retentit la voix rassurante du père.

Après une dizaine de minutes, un homme entra dans la maison et se précipita vers le canapé. La garçonnet le pressa d'examiner son frère mais aucun des adultes ne sembla réagir. Les joues de sa mère étaient noyées par les larmes, le visage triste de son père et celui d'incompréhension de l'homme lui firent face. Gentiment le monsieur se présenta : « Bonjour, je suis un docteur, un psychiatre, mais dis moi que vois-tu sur le canapé ?

- Et bien mon petit frère, il est mourant et il saigne, paniqua-t-il.

- Tu es sûr? Je ne vois rien. »

Il se retourna vers le canapé, blanchit soudainement, plus personne n'était là. Tout son monde s'écroula en entendant sa mère expliquer au médecin en criant qu'ils n'y étaient pour rien, ils avaient tentés de lui expliquer étant plus petit que son frère était mort dans la forêt il y a trois ans de cela. Il semblait ne rien vouloir comprendre, il faisait comme si son frère était toujours vivant. Le docteur s'énerva contre eux disant que c'était inconscient de laisser croire à un enfant schizophrène qu'un proche était toujours en vie. Cela ne ferais que le détruire plus qu'il ne l'était déjà. 

Les cris et les pleurs des adultes semblèrent glisser sur lui, refusant de s'en imprégner, cela ne pouvait être vrai, il l'avait vu grandir et évoluer, l'avait aimé et adoré, mais la réalité explosa à la face du jeune garçon sans qu'il ne comprenne grand-chose. Ses grands lobes verts s'ouvrirent et se fermèrent un dizaine de fois, refusant de croire que ce cauchemar fusse réel. Toutes ces couleurs si merveilleuses perdirent leur éclat, la voiture violette redevint grise, les photos se ternirent, son Tony s'effaça du papier. Son souffle se coupa, sa tête lui tourna, il s'effondra, victime de sa réalité. Sa main s'ouvrit laissant échapper deux petites billes qui roulèrent désespérément sur le sol froid.

Re, j'espère que ça vous à plus! Je suis désolée, mais j'ai beaucoup de mal à écrire des trucs joyeux, promis, je vais essayer de faire un effort pour les prochains! ;-) 

Bisous :-D