De glaces et de flamme

Au bout du fil

 Voilà pour le deuxième petit OS, en espérant qu'il vous plaira! 

Bonne Lecture! 

Il y a un temps où la vie est belle dis-tu. Toujours souriant, plein de vie. Le repas est servit, tu partages ta bonne humeur avec toute les personnes autour de toi. Les rires fusent de même que les blagues douteuse de ton neveu. Plus personne ne manque pour parfaire la toile si ce n'est ton mari qui ne devrait pas tarder.

Le téléphone retentit, brisant la bulle de bonheur qui semble intemporelle. Tu t'es levé, en t'excusant. Une voix grave à l'autre bout du fil te répond :

« Je suis bien chez Tony Stark ?

-Oui, répond-t-il lentement.

-Je suis désolé de devoir vous annoncer....

A peine a-t-il commencé à parler, que tu t'es éteint, refermé. Comme une prison dont on avait jeté la clef. Tes doigts se délient, tes muscles se lâchent, tu t'affaisses. Le téléphone tombe, l'homme au bout du fil parle seul, mais tu n'en a cure. La douleur liquide se fraye un passage sur tes joues brûlantes. Une sensation d'étouffement t'envahit toujours plus, tu suffoques. Ce n'est pas possible, pas lui. Cela n'arrive qu'aux autres n'est-ce pas? Ton corps entier se met à trembler, secoué par les sanglots. Cette journée a si bien commencé. C'est irréel. Des silhouettes se mouvent autour de toi, te parles mais tu n'entends rien. Seul l'écho de ton désarroi et de ta tristesse tambourine contre ton crâne, tentant de s'échapper.

Ils sont venus te chercher pour voir son corps. Quelqu'un t'aide à te lever, tu te reposes complètement contre lui. Tes pieds bougent sans que ton esprit ne les ai commandés. Tu t'assois dans la voiture dans laquelle on te dépose. Le voyage entre chez toi et la morgue passe sans que tu ne t'en aperçoives. Le conducteur t'as présenté ses condoléances. Les autres parlent, toi tu penses. Tu revois ses lèvres fines peintes d'un sourire, son visage lumineux, ses yeux espiègles, ses cheveux bruns lui arrivant jusqu'aux épaules. Il refusait que tu les lui coupe.

Le paysage à l'extérieur cesse de défiler de même que tes souvenirs. Tu as repris consistance, une infime partie de toi te hurle, que tout cela n'est peut-être qu'une erreur, une mascarade. L'espoir te fait avancer jusqu'à la porte. Des hommes en blouse blanche t'accueillent. Ils te mènent à lui. Soulèvent le drap blanc qui le recouvre...

Et une nouvelle fois, ton monde s'effondre. Tu ne cherches pas à retenir tes larmes, tu l'embrasses sur le front, les joues, la bouche, les mains, il finira bien par se réveiller, non ? Tout le monde sort, vous laissant un peu d'intimité. A qui, pour quoi ? Tu veux le rejoindre, l'étreindre mais c'est fini. Ses paupières sont closes. Au fond de toi tu l'as toujours su, l'espoir n'est que faux semblant.

Il est bel et bien mort. Les Parques ont coupé le fil de sa vie et le bonheur de la tienne.

Ton amour est partit, Loki Laufeyson est mort.

Bon, pas hyper joyeux non plus, mais promis, le prochain le sera plus ! ;-)