chapitre 12

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- Alex, je suis tellement contente de te voir ! M'exclamé-je dans ma langue maternelle.

Ça doit bien faire la quinzième fois que je lui dis. Je dois dire que quand j'ai reçu son message à la fin du cours de Jensen où il m'a dit qu'il serait là, à San Francisco, mon coeur à éclaté de joie. Alexeï et moi on se connait depuis la maternelle et on ne s'était pas vu depuis au moins deux ans. On se parlait par skype quelques fois mais je préfère largement quand il est avec moi. Sa présence m'a manquée. Ce gars là est mon roc, il est l'une des seules personnes que je me suis autorisé à garder dans ma vie. Il me connaît mieux que ma famille et sûrement mieux que moi-même.

- Toi aussi ma belle. Répond-il dans la même langue. Alors, raconte moi tout ce que j'ai raté. S'exclame-t-il en secouant ses mains dans tous les sens.

- Toi d'abord. Dis-je en m'asseyant en tailleur dans mon lit.

Il s'allonge à mes côtés et pose une main sur ma cuisse qu'il caresse distraitement.

- Alors... Dit-il en cherchant sûrement par quoi commencer. Il y a deux ans, j'ai rencontré un mec vraiment vraiment canon. Dit-il en insistant sur les mots.

- Quel genre de canon ? Demandé-je, un sourire au coin des lèvres.

- Le genre hyper bandant ! Glousse-t-il. Un brun au regard ténébreux qui te donne envie d'apprendre à le connaître. Il était tellement viril, dit-il songeur, quand je l'ai vu je me suis dit "okay Alex, il est hétéro tente ta chance ailleurs." mais quand j'allais partir du bar, il est venu m'accoster et m'a proposé un verre. J'étais aux anges ! S'exclame-t-il. En plus, la première fois qu'on a baisé, oh mon Dieu, gémit-il, c'était extra !

Depuis l'adolescence, on a toujours partagé nos exploits sexuels. On se connait depuis tellement longtemps que le sujet n'a jamais été tabou. Et ses histoires sont tout le temps pimentées, il se passe toujours un truc. J'adore l'entendre me parler de sa vie.

- Quelques mois plus tard, reprend-il, on s'est mis ensemble, et on l'est resté un an et demi. Tu nous aurais vu ! Le jour et la nuit en apparence mais mentalement, c'était le ying et le yang. Et le sexe était tellement bon ! Il était sauvage mais aussi doux avec moi. Ce mélange des deux bordel ! Quand j'y repense, j'en bande encore.

Je ricane et ébouriffe sa touffe blonde.

- À t'entendre, c'était l'homme de ta vie ce mec.

- Ouais... Parfois je me le dis... Mais un jour, je suis arrivé chez lui, j'étais chaud pour une bonne partie de jambes en l'air. Je suis allé dans sa cuisine où j'entendais du bruit et là ! Je suis tombé sur un truc ! Crie-t-il en claquant ma cuisse ce qui me fait sursauter.

- C'était quoi ? Dis-je intriguée.

- Il pénétrait une pastèque ! Crie-t-il écœuré.

- Pardon ? M'écrié-je à mon tour. Tu rigoles là ?

- Non ! Je te jure que c'est vrai ! Il avait creusé un trou et il allait et venait dedans. Dès que j'ai vu ça je lui ai claqué qu'entre nous c'était fini et je suis rentré chez moi. Pourquoi faut-il qu'à chaque fois je tombe sur des détraqués ? Soupire-t-il. Peut-être même que quand on baisait il s'imaginait que j'étais une putain de pastèque !

J'essaie de retenir mon rire en pinçant les lèvres, mais j'explose à la fin de son récit. Je ris tellement que je commence à avoir mal aux joues et au ventre que je tiens en étant pliée en deux.

- Arrête de te foutre de moi chat. Ma vie est pathétique. Dit-il d'un ton plaintif.

Je me calme au bout de quelques minutes. J'attrape sa fine main et joue distraitement avec ses doigts.

Keep It In The ClosetOù les histoires vivent. Découvrez maintenant