Je me réveillai en sursaut dans mon lit. Mes couvertures avaient été jetées à terre et ma chambre était constellée de plumes blanches et noires. Je me levai d'un bond, regardai dans tous les coins, mon armoire et sous mon lit, mais rien. Soulagée, je regardai l'heure. 6h02. Je voulu me recoucher, mais je n'arrivais plus à dormir. Ce rêve m'avait terrifiée. Je pris alors une douche. Une longue douche réconfortante, je m'habillai (en noir comme d'habitude) et je pris un bon petit déjeuner. Je passai dans la chambre d'Iwan pour lui donner un baiser de bonne journée. Il dormait toujours comme un bébé.
*on dirait que rien ne l'atteint. Il a de la chance*
quand je sorti de sa chambre, je croisai mon reflet dans le miroir. Le visage émacié malgré les soins de Grand Mère, des cernes de trois pieds de long, les lèvres un peu gercées et les cheveux ternes.
*eh ben... j'espère que le temps va arranger ça... C'est vraiment pas beau à voir.*
Je me détournai, pris une veste, mon sac et parti pour le pub. Je ne croisai aucune personne bizarre, ni aucun ange démon. J'entrai dans le pub le sourire aux lèvres, de bonne humeure malgré ma mauvaise nuit.
"salut !
- salut, me saluèrent en même temps Ted et Karl, alors ces vacances ?
- Super ! j'ai rencontré une vieille sorcière vaudou." Je leur racontai alors toute l'histoire, sans mentionner les démons et tout le bazar qu'il y a eu avec eux. Après, nous ouvrîmes et nous travaillâmes toute la journée avec une brève pause à midi. Je commençais vraiment à me détendre... A la fin de la journée, nous fîmes une partie de bras de fer (je me fis battre à chaque fois mais je me suis bien amusée. Ted s'en alla et Karl me garda pour me parler.
"est ce que tu es sûre que ça va ?
- oui pourquoi ?
- franchement, tu as vraiment l'air de n'avoir que la peau sur les os. Sans vouloir te vexer, si le vent se lève, tu te ferais emporter..." il mit ses mains sur mes épaules.
"tu sais, je te considère un peu comme ma fille. Tu peux me parler si quelque chose ne va pas. Et là, j'ai bien l'impression que quelque chose se passe mal. Qu'est ce qu'il y a ?"
Il me fixait gravement, le visage soucieux. Là, je craquai et je fondis en larme. J'en avais marre de cacher au monde ce qu'il se passait ici. Les gens devaient savoir ! IL me serra contre lui, et quand je me fus calmée, s'écarta et me regarda dans les yeux alors que je commençais mes explications. Je m'assis sur une chaise et racontai d'une traite ce qu'il s'était passé depuis mon enfance. Les voix, les bagarres et ensuite les détentions puis l'hôpital psychiatrique. Tous mes rêves et mes visions et, pour finir, ce qui s'était passé à la Nouvelle Orléans. Quand j'eus fini, il me regarda encore un moment.
"tu sais, tu aurais dû me le dire... Je comprends tout ça. Je l'ai côtoyé. Je connais ces deux démons de malheurs.
-comment, demandai-je étonnée.
- ma petite soeur. Elle s'est fait prendre par ces monstres. Elle était si jeune, innocente. Elle est d'abord devenue complètement cinglée. On ne la reconnaissait plus. Ensuite, ils l'ont internée et on l'a retrouvée quelques semaines après toute blanche, raide et froide sur le sol de sa chambre qu'on lui interdisait de quitter. Autour d'elle, il y avait des plumes noires. Ah si je pouvais, je lui arracherais les ailes à cet oiseau là !"
je pris ses mains et le regardai dans les yeux.
"nous les vaincrons. Ensemble, nous leur arracherons les ailes. Mais il faudrait mettre les gens au courant. Des témoignages ou des choses du genre...

VOUS LISEZ
D'un extrême à l'autre
Mystery / ThrillerD'un extrême à l'autre, ballotée entre ses démons et ses sentiments, Elle ne saura plus quoi faire contre cette psychose possessionelle. Sans savoir s'Ils sont réels... Elle pensait le processus enrayé depuis des années... Quelqu'un l'aidera. Homme...