ça glandouille par là...

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Je me suis réveillée dans mon lit, en nage à côté d'Iwan endormi profondément, un sourire sur les lèvres et les sourcils un peu froncés.
*j'espère que ses rêves sont mieux que les miens...*
Je l'embrassai doucement puis je me tournai et essayai de me rendormir, mais la caféine et ce monstrueux cauchemare m'empêchèrent de fermer l'oeil. Je rpensais sans cesse à ce que j'avais vu. Ce désert c'était la poussière des gens morts comme ce nomade, abattu par un démon. Et moi je vais agrandire ce désert parce que j'ai lâché deux démons surpuissants sur la terre.
*comment ai-je pu être aussi naïve et faible... Il faut absolument trouver un moyen de les stopper ! Si Léandre avait une incarnation "terrestre", l'autre doit en avoir une aussi. À moins qu'il ne soit assez puissant et qu'il n'en ai plus besoin. Quel cliché ! Un ange noir et un ange blanc... Beurk.*
Comme je n'arrivais pas à dormir, je me levai et je descendis à la bibliothèque. J'allumai la lumière et je pris un livre au hasard.
"Les croyances du monde"
Je décidai de lire un moment. Je n'avais pas revu mes cours d'histoire depuis au moins cinquante ans... Je me rafraîchi alors la mémoire. Je voyageai à travers l'Egypte antique, l'Amérique du sud et du nord, l'Asie, L'Europe. finallement, je m'endormis le nez dans mon livre et le reste de la nuit fut calme. Le matin, je me réveillai sur le canapé, couverte d'une couverture polaire. Sur la table du salon, il y avait un mot :
Je reviens dans l'après midi.
Je t'aime
*tiens, pourquoi il me met un "je t'aime d'un coup. C'est bizarre.*
Ok. Je pris alors un bon livre, une réserve de nourriture et je lus tout le matin. À midi, je me fis une omelette.
*demain c'est lundi. Je commence à travailler. Il faudrait que je me prépare... Non mais je sais pas, bouger ! J'ai vraiment pas de vie là...*
Finalement, je restai couchée à lire toute la journée. Quand Iwan revint, il me dit :
"Bon ! Debout et montre moi comment tu te bats.
- pourquoi ?
- parce que tu vas te faire agresser par des démons toutes les nuits. Il faut les vaincre en bonne et due forme.
- je vais te faire mal.
- tu crois que mon père à perdu son temps avec moi ? Il m'a assigné un maître d'arme pour qque je puisse tester les armes que je fabriquerais, parce que c'était évident que je reprendrais l'entreprise... Aller traîne pas. Je t'attends dehors."
Je remontai alors au pas de course dans ma chambre chercher mon arme. Je m'habillai en tenue de sport et je redescendi en l'entendant crier sous ma fenêtre : "bouge toi feignasse"...
*merci ça fait plaisir. Quand t'as l'impression qu'il devient romantique et après il te traite de feignasse. Je le comprendrai jamais je pense*
Je sorti et me mis en garde. Il était armé d'une épée bâtarde avec une garde ciselée assez jolie. Je l'attaquai d'un fendant à droite, puis une feinte à gauche. Il para les deux coups mais dû reculer. Je le ré attaquai mais vers les jambes et il fit à nouveau un pas en arrière. Il bloqua ma lame et la dévia. Il frappa d'un mouvement circulaire comme pour me trancher en deux, mais je parai son coup et ripostai d'un fendant vers le bas.
Nous luttâmes sans arrêt dans le bruit des épées. Quelques passants s'arrêtait derrière la grille de la propriété, puis passaient leur chemin. Au bout d'un quart d'heure, nous étions ésoufflés comme après un marathon. Nous nous séparâmes et nous reprîmes notre souffle, les mains sur les genoux. Il se redressa en premier.
"Tu te bats vachement bien. Tu as appris où ?
- je ne sais pas. ça vient tout seul, répondis-je en me redressant à mon tour. Je te propose qu'on aille faire les courses avant que ce soit fermé.
- excellente idée. On n'a quasiment plus rien."
Nous rentrâmes, nous nous changeâmes et nous allâmes racheter de la nourriture si nous ne voulions pas mourir de faim. La ville était toujours aussi calme. Au marché, les gens semblaient fatigués, découragés. Je m'approchai d'une petite vieille et je lui demandai ce qui n'allait pas.
"Oh vous savez mademoiselle, c'est l'âge. Profitez de votre jeunesse, ça se perd vite.
- mais tout le monde à l'air tellement fatigué.
- ce doit être le temps."
Je la saluai et je reparti chercher Iwan. En chemin, je demandai aux gens ce qui n'allait pas. Ils m'ont tous répondu la même chose : "c'est le temps". Je trouve un peu bizarre que tout le monde soit fatigué comme ça à cause de la pluie. Je pense que les deux "anges gardiens" ont déjà commencé leur travail...
Je retrouvai Iwan et lui exxposai les faits.
"Oui, tu as raison. C'est bien possible que ce soit eux.
- il faut que je fasse quelque chose.
- entraîne toi, bats toi, sois victorieuse ! Ne les laisse pas t'avoir. Ne les laisse pas t'enlever ton humanité et ta joie de vivre ! Ne culpabilise pas. Ils sont bien plus puissants que toi. Ils auraient trouvé le moyen de faire ce qu'ils font même sans toi, d'accord ?
- d'accord." Je soupirai et lui pris la main. Nous arpentâmes encore un moment les stands couverts de légumes, de fruits, de pain et d'autres choses qui sentent vachement bon. Il pleuvinait mais ce n'était pas grave. Ce n'est que de l'eau. Nous avions acheté des salades, un pain rond, des carottes, des oeufs, des saucisses à rôtir, des courgettes et des haricots. Nous llions faire une ratatouille pour que je puisse prendre une boîte repas demain.
Nous rentrâmes et nous nous mîmes à l'ouvrage. Je mis de la musique et nous rîmes en lavant et en épluchant les légumes et les patates.
*on dirait presque qu'on a une vie normale*
"Au fait, tu ne m'as pas dit. Il ressemblais à quoi ton démon ?"
Il eu un moment de surprise, il plissa les yeux qui devinrent froids une fraction de seconde, puis il sourit et me dis que c'était un chevalier noir qu'il avait enfermé dans un miroir. Je me remis au travail en silence et commençai à couper les légumes et je les mis dans la casseroles avec la sauce tomate. Ensuite, j'allai mettre la table et je repris mon livre sur l'histoire des différentes civilisations. La ratatouille devait mijoter un moment. Nous mangeâmes vers 19h30 et je me mis au lit rapidement pour avoir un teint frais le lendemain. Je mis mon alarme à 6h15 et je m'endormi comme une masse. Je ne rêvai pas cette nuit là...
Au milieu de la nuit, je me réveillai à cause de la sensation d'être observée. J'ouvris les yeux et je vis Iwan, assis sur le bord de mon lit, qui me regardait. Je failli hurler, mais je réussi à me retenir.
"Mais ça va pas ?! Tu veux me tuer ?
-excuse moi. J'aime bien te regarder dormir. Quelques fois, on dirait que tu as enfin trouvé la paix. Mais ça ne dure jamais longtemps. Il y a toujours un moment où tes sourcils froncent et font un plis juste là, dit-il en me touchant le front, là où j'avais effectivement un plis soucieux.
- tu veux pas dormir ?
- je peux dormir avec toi ?
- mais oui, répondis-je d'une voix endormie."
Je me déplaçai et il vint se glisser à côté de moi.
"Pourquoi est ce que tu t'es rapproché d'un coup ?
- j'ai fait une rêve. J'étais dans un désert et il n'y avait pas d'eau. J'ai marché au nord et j'ai vu un lac. Je me suis approché et je t'ai vue, assise sous un arbre. D'un coup, il y a une flèche qui ressemblait aux miennes qui t'as transpercée et, avant que je ne puisse réagir, tu t'es transformée en sable. Là, j'ai compris ta valeur. Quand mon coeur s'est effondré en te voyant mourir par une de mes flèches, j'ai compris que tu es tout pour moi et que je suis le seul à pouvoir te détruire." Je ne répondit rien. J'avais les larmes aux yeux.
*il a fait un rêve dans le même paysage que moi. Sûrement même que c'est exactement le même endroit.*
Il me pris dans ses bras et ne me lâcha plus jusqu'au matin, quand mon réveille sonna...

D'un extrême à l'autreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant