Partie un peur courte. Désolée...

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Comme d'habitude quand je fais ce rêve de bataille, je me promenais dans la rue déserte. Bizarrement, il n'y avait pas d'eau par terre. Comme si tout avait été lavé. Je continuai donc à marcher jusqu'à ce que j'arrive à un endroit ou une grande sphère flottait au dessus du sol, entourée de sortes d'escaliers dorés. Je m'arrêtai et contemplai cet assemblage. Soudain, l'air s'agita autour de moi, comme quand un hélicoptère décolle à quelques pas de nous, et deux personnes que je reconnu sans même les voir se posèrent à côté de moi.

"Bien le bonjour miss !" fit Léandre en mettant un bras sur mes épaules. Je me dégageai rageusement et son frère ricana.

"oh ! tu n'es pas contente de nous voir ? ça fait un moment ! La Nouvelle Orléans c'est ça ? Je suis désolé qu'on t'ai fait souffrir autant, ajouta-t-il d'un ton faussement compatissant qui les fit rire de plus belle.

- oh lâche moi ! Et arrête de rire comme ça, t'as l'air con. Toi aussi Léandre." Ils se turent mais gardèrent un grand sourire.

"Bon. Qu'est ce que vous me voulez ?

- Hormis ta compagnie, on voulait te faire voir quelque chose, pas vrai frangin ?" dit-il en donna un coup de coude à son frère qui marmonna un "ouais ouais" de sa voix grave et grinçante.

"alors allez-y, j'ai pas tout mon temps.

-oh pardon... Suis nous."

Ils m'emmenèrent vers la sphère. Arrivés au pied des escaliers, Léandre voulu me prendre dans ses bras, mais la gifle parti toute seule.

"ça va ou quoi ? je suis assez sympa pour tolérer votre présence, mais faut pas abuser quand même.

- mais t'es idiote ou quoi ? Il faut aller au sommet de la sphère, dit il en plaquant sa main sur sa joue brûlante.

- bah y a pas des escaliers pour rien ou quoi ?

- mais c'est plus rapide d'y aller volant.

- ouais, mais moi je veux pas être aussi proche de vous. Foutez moi la paix." dis-je en prenant l'escalier au pas de course. Ils rirent encore une fois, s'envolèrent et se posèrent au sommet de globe. J'arrivai quelques secondes plus tard, masquant mon essoufflement.

"bon alors, ça vient ?

- regarde cette Terre, fit Léandre, toutes les lumières dorées sont les gens qui y habitent.

-celles qui deviennent bleues, ce sont ceux qui sont devenus fous, comme toi, continua son frère.

- je ne suis pas folle espèce de crétin.

- tu en est vraiment sûre ? enfin bref... Celles qui sont rouges, ce sont ceux qui sont morts et qui viennent compléter le Désert. Tu pourras venir ici autant que tu veux pour voir l'étendue de nos dégâts, car il est évident que les lumières ne changent que grâce à nous. Ainsi, tu pourras voir ton incompétence et ton impuissance.

- Génial non ? renchérit Léandre."

je fus prise d'une colère incontrôlable. Comment pouvaient-ils me faire ça ? quels psychopathes !

- Vous êtes vraiment des personnes vicieuses qui ne méritent pas de vivre ! dis-je en fronçant le nez dans une moue de mépris, c'est dégueulasse de faire ça ! je me bats chaque jour pour ces gens et vous ne me renvoyez que le reflet de l'échec.

- bah tu seras plus motivée comme ça, c'est bien, dit Léandre en souriant narquoisement.

- t'as vraiment cru que ta victoire nous intéressait ? on ne veux que ta souffrance en plus de celle du monde. C'est TOI qui nous importe. Mais on n'arrive pas à te corrompre à notre volonté alors on va te détruire. Tu comprends petite fille ?

- et il se peut que nous ayons susurré de belles choses à l'oreille de la cousine de ton bien aimé.

- Vous avez fait quoi ?!

- la libération du Karkaris n'est pas vraiment un accident. Regarde le globe. Là, c'est chez vous et là, c'est la lumière de cette petite Aelis qui est si tendre et si touchante. De quelle couleur est-elle ?

- Bleue... Dis-je dans un souffle.

- Exactement."

Il rirent et s'envolèrent, laissant échapper des plumes blanches et noires, comme de la neige.


D'un extrême à l'autreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant