FourTris : La guerre Divergent

5 Demande d'asil

Nous sommes dans le train depuis 1 heure maintenant. Je ne sens plus rien, je ne suis plus rien, je suis perdue, je m'oublie, je me hais. Mes pensées forment une spirale qui m'entrave. Je suis sortie de ce flot incessant lorsque je vois Tobias me faire de grand signes.

"Tris, on arrive, eh ! Il y a quelqu'un" 

Il me dit ça avec de grand yeux, vides de toute émotion. En temps normal, j'aurais sans doute cherché à comprendre pourquoi est-il ainsi. Mais aujourd'hui je ne peux pas. Je suis épuisée, il le sait et après tout, je n'ai pas de compte à lui rendre après tout. J'ai l'impression qu'avec tout ces chocs, je commence à y revoir clair dans ma vie, enfin pas tout à fait. Après tout, ma vie est tellement un brouillon continuel que personne ne pourrait y comprendre quoi que ce soit... Je suis dans une faction dans laquelle on nous injecte des choses pas nettes pour exercer un contrôle sur les gens et les transformer en de vulgaires machines de guerre, ma mère est morte, et je suis en couple avec mon instructeur. Rien n'est normal ! Moi je voulais une vie audacieuse certes mais qui ait un peu de sens....

Je vois l'enceinte des fraternels. Tobias attrape ma main mais je me libère presque aussitôt, je n'arrive pas à le regarder, ça tourne sans cesse dans ma tête. Je ne peux pas mettre de l'ordre dans tout ça. 

Je saute la première, tout le monde saute ensuite. Seul Caleb ne se réceptionne pas très bien. Je cours, je m'élance dans ma course sans même réfléchir, à par mes actions impulsives, je n'arrive à réfléchir correctement. Rapidement, Tobias me rattrape, il prend ma main et j'essaye de me defaire de son emprise mais je n'y arrive pas, je pleure sans même en connaître la raison. Je me defais enfin de son entrâve lorsqu'il remarque que je pleure et je cours encore plus vite, plus vite même que mes jambes me le permettent. Je cours, et j'appercois enfin l'enceinte des fraternels et je ne m'arrête toujours pas je suis à bout de souffle, épuisée et ne vais sans doute pas tarder à m'écrouler mais je ne m'arrête toujours pas. Lorsque je suis assez proche de l'enceinte et hors d'haleine, je constate que Tobias n'est pas si loin tandis que les autres son bien plus loin. Lorsque Tobias arrive à mon niveau, je marche et m'éloigne, ou du moins essaye car des étoiles apparaissent devant mes yeux et je me sens flancher, mais je ne m'arrête pas. Après quelques mètres, je manque de tomber et une forte main me rattrape, il glisse sa main dans mon dos et me tient par la taille pour m'éviter de défaillir, mais toujours sans un regard.

Nous finissons par trouver l'entrée du sanctuaire, et à mon grand soulagement, il y a Johanna, je sais que rester ici n'est qu'une solution éphemere, cependant pour l'heure c'est la chose qui me rend la plus heureuse au monde.