6 Chez les fraternels

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Johanna se dresse face à moi, me dévisage. Tobias est derrière moi, je sens sa présence qui irradie mon corps de chaleur. Sa présence me rassure autant qu'elle me donne envie de fuir. 

"Bonjour, mes chers amis, je suis désolée de vous apprendre que je ne peux rien faire pour vous. Je ne souhaite en aucun cas attirer d'ennuis à ma faction.

-Johanna, lance Marcus, s'il te plait. Fait ça pour moi, après nos tendre années, nous étions de grands amis souviens toi...

-Marcus, je ne dois pas laisser mes sentiments changer ma décisions, je t'adore, mais il ne s'agit pas de moi, il s'agit d'une faction qui en pâtirons ensuite !

-Johanna, vous ne appelez les fraternels pour rien no...

-Ne les écoute pas Johanna, me coupe Marcus, c'est à cause d'eux que nous sommes dans ce pétrin !

Intérieurement, je bouillonne, je serre les poings, mes jointures blanchissent, mes ongles entrent dans ma paume. Tobias me prends par les épaules, je l'aime de tout mon coeur, tant et si fort que ça me blesse et m'effraie de m'être autant attachée à quelqu'un, et d'un autre côté, une partie de moi me hurle de m'arrêter tant que je le peux encore, je suis sûre qu'elle ne parle uniquement de Tobias, mais également de tout ce foutoir. J'ai envie de me faire minuscule, de me laisser tomber dans une blanche infinité, de m'évader, et d'arrêter de mettre un grand stop sur tout ce qui ce passe. Juste 10 minutes, que je fasse  le vide, mon deuil et que je puisse mettre les choses au clair avec moi-même, mais malheureusement, je n'en n'ai pas l'occasion.

Après quelques échanges, nous entrons, je n'ai pu entendre ce qui c'était dit puisque je n'entendais pas, le sang battait si fort contre mes tempes que mes oreilles n'entendaient rien d'autre que ça. On me dévisage, puis après quelques minutes de marche, on me mène dans une chambre double où Tobias me rejoint, on nous apporte des vêtements aux tons chaud, en majorité faits de tissus rouge et orange.

"On peut s'expliquer ? m'interpelle Tobias d'une voix dure

-A propos de ? répondis-je sur le même ton

-Du fait que tu me fuis, m'ignore, me repousse et ne communique pas si ce n'est bredouiller deux mots par journée ?

-Je ne peux pas t'expliquer car....

-Car quoi ?! Je peux entendre ce que tu as à me dire, bon sang, parle moi ?! dans sa voix, les seules choses que je pouvaient entendre étaient les supplications de son non-verbale.

-Je n'y arrive pas, je ne sais plus ou j'en suis, je suis perdue, je ne peux plus penser ou non... au contraire je ne peux pas m'empêcher de penser au fait que je sois une monstrueuse personne ! et nous, nous, c'est la chose, qui me maintient en vie et qui me tue à chaque instant.Je t'aime, enfin je pense, je suis presque sûre que je t'aime mais tout se confond et je t'aime en fait et, et, et...je n'y arrive plus

A ces mots, je m'effondre à genoux et pleure toutes les larmes de mon corps, après quelques secondes, des bras forts m'entoure, et je m'y niche, sans rechigner et pour la première fois depuis ce qui m'a semblé une éternité, je m'endors et je ne pense plus, je vide ma tête.

Je ne réveille dans les mêmes bras que là où je me suis endormie, excepté qu'il s'est assis sur le lit, sinon rien n'a changé. Il me regarde dans ses yeux, d'un bleu foncé couleur océan, dans lesquels je veux me réfugier et ne plus rien voir d'autre que lui, mais une nouvelle fois ma conscience me rappelle à l'ordre en hurlant de me reprendre en main, que c'est un instructeur et que je ne devrais pas l'aimer ou m'attacher en sachant qu'il peut me trahir, me blesser d'une quelconque manière, je ne dois plus prendre le risque de souffrir si je peux l'éviter.

"Nous devons aller manger.... me souffle-t-il d'une voix douce que je ne lui connaissais pas

-Je, je n'ai pas faim, vas manger...

-Tu dois manger, tu n'as rien ingurgiter depuis trop longtemps, viens, tu n'as pas le choix.

J'obéis et me dirige dans la cafétéria, et, il me prend la main, je suis trop fatigué pour songer même à l'enlever. Nous mangeons seuls, un repas simple, le repas se déroule silencieusement, autour de rire et de discussions trop pleine de joie à mon gout.

Après ce repas, nous retournons à notre chambre.

"Ecoute, je peux parfaitement comprendre ce que tu ressens, à cet instant j'eus une envie féroce de lui hurler qu'l parlait de choses qu'il ne connaissait pas, mais je me tut, je pense, que nous, notre relation en revanche est une chose sur laquelle du dois pouvoir t'appuyer, on est stable on est ok, et si c'est à cause d'une question d'éthique ou un truc stupide dans le style, et bien passe outre, ne t'attarde pas sur le fait qu'on ait deux ans de différence ! Je t'aime, plus 'ai jamais aimé n'importe qui et tu m'aimes, ou est le problème.,,?

Je n'avais rien à répondre, je l'ai embrassé et il m'a entouré de ses bras fermes et nous l'avons fait, je n'étais plus effrayé et lui non plus, c'était magique, doux et je me suis sentie aimée. Après cela, nous nous sommes endormie, lui m'entourant de son étreinte et moi contre son torse.

FourTris : La guerre DivergentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant