FourTris : La guerre Divergent

8 Christina

Nous y voici toujours, 24 heures plus tard. Dans notre cellule, l'un contre l'autre, aucun de nous n'ose piper mot, de peur d' agacer l'autre. Je culpabilise toujours énormément, mais je ne lui dit pas. Si je lui dit, il va s'énerver et ça ne va rien arranger à mon acte des plus stupides. Je suis interrompue dans mon flot incessant de pensée par des coups donnés contre les barreaux.

"Levez vous, nous devons vous emmenez aux sanitaires avant que assistiez au procès de Marcus Eaton ordre d'Eric."

Nous nous levons, échangeons un regard, et j'attrape sa main. Il mets plusieurs secondes à répondre à la pression de ma paume. Nous nous avançons tous les trois, le garde Tobias et moi dans un silence effrayant. Je ne sais pas si c'est mon angoisse ou si c'est le trajet en lui même mais ça me paraît interminable. Nous arrivons devant une porte, similaire aux autres.

"Vous avez une heure. Des habits, serviettes et de quoi vous lavez sont mis à votre disposition."

Toujours sa main dans la mienne nous entrons, pour découvrir une salle de bain petite mais du grand luxe par rapport à ce que nous venons de vivre. Je verrouille la porte derrière moi, souhaitant me protéger. Ça frole le ridicule mais je ne peux m'en empêcher. Quand je me retourne, je remarque Tobias, les bras appuyés sur la vasque, s'observant dans le miroir, je le rejoins et fais de même. Je découvre devant moi une personne qui n'est pas moi, elle est tout comme moi, blonde, petite, yeux bleus. Mais les traces de fatigues apparentes, les bleus, et cette maigreur terrifiante me font douter de mon identité. Je ne pensais pas avoir constamment un air agressif sur le visage, ni même des joues si creuses. Je pleure, impossible, ça ne peut pas être moi. Quelques larmes on passées la barrière de mes paupières et Tobias le remarque, se tourne vers moi et prend mon visage entre ses mains.

"Tu es magnifique. Je t'aime telle que tu es, me dit-il durement.

-Je suis tout sauf ca, regarde moi, je pleure de plus en plus, je suis laide, mon visage est marqué par la fatigue l'agression et les coups et regarde mon corps il, il... je ne parviens à finir ma phrase, je n'aurais jamais pensé me sentir aussi mal à cause de mon physique.

- Il est parfait, il verrouille son regard dans le mien et m'embrasse tendrement.

Je m'accroche à son coup tandis qu'il me soulève, j'enroule mes jambes autour de sa taille. Il nous emmène dans la douche, me repose. Je commence à ôter mes habits, le dos tourné et il fait de même. Sans un mot, j'entreprends de me laver, je tourne le robinet, l'eau chaude se déverse sur nous, je commence à appliquer le produit lavant tandis qu'il m'en empêche.

"Je vais le faire. Contente toi de te détendre"

Je n'ai pas la force de riposter et obéi. Je me rince pendant qu'il se lave, et nous sortons, je suis écarlate, encore gênée de mon aspect. Sans un mot nous nous habillons, je me coiffe, tresse mes cheveux simplement. Nous portons des habits audacieux, je pensais que ce serait des habits de sincère mais non. Tobias a eu le droit à un pantalon noir et à un tee shirt noir également, pour ma part un pantalon supposément slim mais qui me va trop grand car je n'ai pas assez de chair pour le remplir, encore un rappel témoignant de ma faiblesse, avec un débardeur et un simple hoodie. Nous avons finis 15 minutes avant le temps imposé, je m'assoie contre un mur, mes genoux contre mon torse et attends. Tobias appuie son dos contre le mur en face moi et me regarde. Nous restons comme cela de longues minutes jusqu'à ce que je me relève et marche pour évacuer la pression s'accumulant au fur et à mesure que le procès de Marcus approchait.

Me coupant dans mes pensées, un coup à la porte se fait entendre, il n'a rien de délicat.

"Les deux pète-secs, arrêtez de vous lechez le visage mutuellement et sortez, le procès va commencer !"

Je reconnais la voix d'Eric, en temps normal, j'aurais sans doute répondu, mais je n'ai pas la tête à ça, je dois de plus soutenir Tobias. Il en a besoin, nous assistons au procès de son père, il est tendu je le vois. Je m'avance et lui prends la main, nous sortons. Je regarde Eric avec un air méprisant dont il a l'air de se foutre.

**********

Nous arrivons dans la salle, l'ambiance est chargée d'une tension qui me donne le vertige. Nous nous installons auprès des spectateurs, je trouve Christina, elle me sert dans ses bras, trop fort, elle me fait mal au côtes. Mais je ne peux pas lui en tenir rigueur.

"Cristina, je chuchote, je suis désolée de ne pas t'avoir trouvé avant...

-Ce n'est pas grave, du moment que tu es en vie ! Tu sais quoi, j'ai même retrouvé Will ! Il n'étais pas bien en point mais il en vie. Il est encore à l'hôpital.

-Je suis ravie, dis-je sincèrement. Nous serons jugé demain, et j'ai besoin que, à l'heure où notre procès sera terminé, tu ais trouvé une armée suffisante pour nous permettre de nous enfuir au plus vite.

-Et, , mais, comment je fais ça moi !

-Les anciens audacieux ! Trouve les, et je panique, Éric arrive.

-Demande Evelyn chez les sans-factions, de la part de Quatre. Elle saura, explique lui la situation et dis lui que je suis en danger.

Elle n'a pas le temps de répondre qu' Éric arrive, un sourire malicieux sur le visage.

-Finis les retrouvailles, les petes-secs, asseyez vous seuls là bas."

Nous le fusillons du regard et nous éloignons. Christina nous lance un regard entendu tandis que le procès débute.