Un amour criminel

Chapitre 13: La mort

Chapitre 13: La mort

Natasha

Jeudi: 2h AM

J'étais vraiment épuisée. Je n'avais aucune idée de la raison pourquoi je devais rester ici. Je me forçais à ne pas m'écrouler pour dormir comme un bébé durant une semaine entière.

Je me sentais mal, prise d'une intuition que les événements tourneraient mal.

De plus, j'avais faim. Mon ventre protestait sans relâche en gargouillant bruyamment. Un homme releva la tête du plan qu'il observait avec attention et me regarda avec un petit sourire amusé. Il avait sûrement entendu les cris de détresse qui provenaient de mon estomac.

-Hé les gars! Donnez quelque chose à manger à la petite dame! Ses cris de baleine m'empêchent de me concentrer, dit l'homme en s'adressant aux autres hommes présents dans la pièce.

Ils ricanèrent tous et deux partirent de la pièce.

Je me trouvais dans la pièce que j'avais vue quand j'avais essayé de me sauver sans succès. C'était l'endroit où les hommes au service du Loup se reposait. Et maintenant j'y étais coincée. Il y avait une table de cuisine et des chaises, mais pas de cuisine. Deux canapés étaient disposés dans un coin de la pièce, mais pas de télévision en vue. Tout les sièges étaient occupés.

Beaucoup trop d'hommes entre la sortie et moi. Merde.

Je m'ennuyais. Mes poignets attachés par une corde me faisaient souffrir. Je devais m'efforcer de ne pas grimacer de douleur à chacun de mes mouvements. Je devais leur prouver que j'étais forte.

Mais arriverais-je à me convaincre moi-même?

Cette question tournait sans arrêt dans ma tête. Y arriverais-je?

Je glissai contre le mur pour m'asseoir sur le sol froid. Les deux hommes revinrent avec une sandwich. En fait, c'était deux tranches de pain avec une tranche de viande entre eux. Je mangeai en silence après un bref "merci" aux hommes. Ils hochèrent la tête et retournèrent s'amuser avec les autres.

Je finis rapidement mon pauvre repas. Je me sentis un peu mieux avec mon ventre qui ne criait plus famine constamment.

Je me rendis compte à ce moment à quel point j'étais seule. Je ravalai mes larmes de désespoir et rapprochai mes genoux de ma poitrine et appuyai mon menton sur le dessus de mes jambes pliées. Je me sentais faible et tremblante. Mes yeux se fermèrent tout seuls et je m'endormis.

Je voyais un homme devant moi. Je le reconnus quand son visage devint moins flou. Guillaume! Il me souriait et je lui répondis de même. J'étais si heureuse de le voir enfin souriant et non froid avec moi. Le jeune homme m'attrapa la main et partir à courir sur le sol nuageux. Je le suivis sans hésitation. Guillaume s'arrêta brusquement et je cognai mon nez contre son dos chaud. Je vus son corps s'épaissir et devenir plus imposant, intimidant. Je fronçai les sourcils. Je me détachai du corps devant moi et tentai de savoir de qui il s'agissait. L'homme non-identifié se retourna et m'agrippa rudement les poignets. Je grimaçai de douleur et reconnu aussitôt le Loup. Ses yeux fous me fixaient. J'avais peur. Il sortit un couteau de sa poche de pantalon et je criai de douleur quand l'objet entra en contact avec ma cuisse. Je vus avec horreur une tâche de sang s'étendre sur mon jeans.

Je me réveillai en sursaut. Je lâchai un hoquet d'horreur en voyant le Loup à deux centimètres de mon visage. Je tentai de reculer, mais l'homme avait bien fait attention de mettre une main sur ma nuque pour m'empêcher de fuir.

Il s'avança un peu plus et je le vis avec horreur plaquer ses lèvres parcourues de cicatrices sur les miennes. Ce baiser me fit l'impression qu'un poisson essayait de se frayer un passage dans ma bouche, mais je luttais en serrant fortement les lèvres. Je retenais avec peine ma nausée grandissante.

Il s'éloigna enfin et remercia son disciple qui filmait avec un téléphone. Attends... quoi? Je me mis dans une telle colère que mes joues devinrent rouge. Je ne voyais plus que cet affreux homme qui profitait des autres.

J'étais persuadée qu'il montrerait cette vidéo à Guillaume pour le faire souffrir.

J'avais bien vu son regard rempli de regret la dernière fois que je l'avais vu. Il s'en voulait et ne méritait pas de me voir ainsi traitée.

Je sautai sur le Loup en le griffant de mes ongles. Je les sentis rencontrer la peau balafrée du chef. Je fus satisfaite pendant un instant. Je voulais le voir mourir. Souffrir autant que ce qu'il avait causé aux autres.

J'étais tellement furieuse que je me mis à crier comme une hystérique quand des hommes me séparèrent du Loup. Il se contentait de me regarder avec cet air hautain que je détestais. Je voulais le tuer. Je pus néamoins voir quatres lignes rouges sur la joue du Loup.

Je me débattus de mon mieux quand on m'emmena dans une autre cellule. Un vrai cachot de prison cette fois-ci. Je frappai les barreaux, qui me retenaient prisonnière, de mes mains liées ensemble. Pas la joie, je pouvais vous le dire.

-Laissez-moi sortir bande d'enfoirés, hurlai-je, lâches! Idiots! Larves puantes! Crétins! Salauds! Insign- gnificant-iant!

Je criai ma rage, puis je me tus, car je n'avais plus d'idée d'insultes. De toute façon, personne ne faisait attention à moi.

Je finis par m'assir au sol, épuisée. Je n'avais plus de voix à avoir crier comme une folle aussi longtemps. Je me mis à réfléchir énormément. Je tentai de comprendre la mentalité du Loup.

. . .

Cela faisait des heures que je fixais le vide en me posant une seule question, différente de celle plus tôt. "Si je serai le Loup, comment je penserais?"

Le déclic se fit dans ma tête.

Il est insatiable, pensai-je avec effroi, jamais le Loup n'arrêtera avant d'avoir ce qu'il veut. Même la mort ne nous apportera aucun repos. Je dois trouver un moyen de nous sortir de cet enfer.

Un mauvais pressentiment s'empara de moi.

La mort, voilà ce que mon destin sentait.

--------------------------------------------

Coucou :) Voilà le 13ième chapitre, j'espère qu'il vous plaît.

Allez voir "Do you believe un fairytales" sur mon profil!

Un petit défi pour le prochain chapitre: 500 lecteurs/lectrices❤

Merci de lire!

Gabou💕