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J'ai vu des choses pas très ragoûtants depuis que je suis petite mais je ne pouvais m'empêcher d'avoir du dégout pour ce que je voyais. 

Les pustules avaient encore grossi depuis qu'il avait posé son t-shirt. De grosses bosses rouges vifs déformaient son large dos, et il me semblait que d'autres poussaient encore. Face à ce spectacle, je me sentais terriblement impuissante, je ne savais pas quoi faire. 

Ma mère m'avait montré quelques techniques de soins mais pas comment guérir un dos touché par un nuage de produits chimiques. J'aurais tellement besoin d'elle a ce moment là, elle saurait comment réagir, d'ailleurs elle savait toujours comment réagir. 

Bellamy poussait des légers cris étouffés lorsqu'il bougeait, ne voulant surement pas me révéler à quel point il avait mal. Se qui fit apparaitre un léger sourire aux coins de mes lèvres. Même dans la douleur il veut garder sa fierté. 

Je le vis s'assoir au bord du lit dans un cri de douleur et plonger la tête dans ses mains, me cachant son visage. Je dois avouer qu'il me faisait de la peine. ll m'a fait entrer la première dans cet endroit, s'il aurait voulu sauver seulement sa peau il m'aurait laissé derrière. Se serait surement moi qui serait assise au bord de ce lit, avec un dos déformé de petites montages rouges toutes plus douloureuses les unes que les autres. 

Il m'a trouvé dans la foret, il est resté avec moi pendant que j'étais inconsciente, s'il m'aurait pas aidé il y aurait longtemps que je serais morte ou capturée. Je me demande pourquoi il a fait tout ça. Il y a encore quelques jours,  je n'en aurais pas fait la moitié, j'aurais préférais sauver ma peau. Mais là je lui suis redevable même si c'est dur de l'admettre. 

Je décidais alors je m'approcher de lui, il n'avait pas bouger depuis plusieurs minutes et je pris place à côté de Bellamy. Le matelas grinça sous mon poids ce qui fit décoller la tête de ses mains et il tourna la tête vers moi. Son regard me pénétra, je décelais que de la douleur dans celui-ci, je me sentais tellement mal à l'aise à cet instant. 

Les seuls mots que je réussi à articuler étaient: 

- Ca fait mal? Putain! bien sur que ça fait mal Emma! réfléchi! La seul réponse qu'il me donnât fut un hochement de tête. 

-Je .. Je peux regarder? Sans dire un mot il se tourna légèrement de façon à ce que je puisse observer son dos meurtri. Certaines boutons avaient changé de couleur, passant du rouge vif au jaune indiquant qu'il y avait quelque chose à l'intérieur. J'étais impressionnée par la taille de certains boutons, la plupart étaient presque plus gros que ma main. J'avais envi de toucher.

Ne lui demandant pas la permission, je pris l'initiative de faire courir ma main le long de son dos. Je commençais d'abord vers son épaule, je descendais doucement ma main le long de ses omoplates. Elles suivaient à de près toutes les variations de sa peau. Il ne bronchait pas, ne montrant aucun signe de douleur. 

Puis, je descendis encore plus bas, mes yeux furent attirés par une grand cicatrice partant du bas de son dos et allait jusqu'a son flan droit et qui devaient sûrement continuer jusqu'à son ventre. Mes mains étaient attirée par cette étrange cicatrice, je commençais à suivre son tracé jusqu'à ce que Bellamy fis volte face avec une telle rapidité que je n'eu même pas le temps de réagir. Il me pris le poignet, me stoppant. 

-Ca suffis. Articula-t-til, il se leva et remit son t-shirt, cachant toute trace de ce qui m'avait interpellée. Je devinait les bosses dans son dos même à travers son t-shirt. 

J'étais stupéfaite, perdu face à sa réaction. 

Je me leva à mon tour, venant me planté devant lui. J'étais obligée de lever la tête pour pouvoir le regarder dans les yeux, Je ne m'étais jamais vraiment rendu compte qu'il était aussi grand. Il devait faire pratiquement une tête de plus que moi. Cependant il en fallait plus pour m'intimider. Je le regardais dans les yeux quelques secondes avant de poursuivre sur un ton franc

- Pourquoi? dis-je simplement 

- Ce n'est pas tes affaires beauté.

- Qu'est ce qui t'es arrivé? Dis-je en faisant référence à sa cicatrice 

- Tu n'as pas à le savoir. Il me répondu d'un ton sec m'incitant à ne plus poser de questions et s'en alla quelques mètres plus loin pour s'accouder à une sorte de table accrochée au mur. J'allais certainement pas me laisser faire, et surtout je mourrais d'envie de savoir l'histoire de cette cicatrice. D'un pas décidé je m'arrêta derrière lui et posa ma main vers l'endroit ou débutait l'étrange marque. 

- Bell.. Je n'eu même pas le temps de terminé ma phrase que je fus projetée contre le mur juste à côté, mes bras emprisonnés par ses puissantes mains. Je vis alors le visage de Bellamy à quelques centimètres du mien, je sentais son souffle chaud sur mon visage. Malgré la peine ombre que constatais que ses traits étaient fermés, et ces yeux dégageaient de la colère mais aussi de la douleur.  

- J'ai dis stop Emma! ... S'il te plait. C'était la première fois que je l'endentais supplier quelqu'un. Je me sentis tellement bête à cet instant. Je fermais les yeux, ne voulant pas affronter son regard plein de douleur. Cette cicatrice devait lui rappeler de terribles moments qu'il n'était surement pas prêt à partager avec quelqu'un comme moi. 

Au bout de plusieurs minutes, voyant que je bougeais pas il prit la parole, 

- Regarde moi. Me souffla t-il d'une voix douce presque apaisante, cependant malgré sa demande mes yeux restaient fermés

- Emma ... Ne m'oblige pas à te supplier une seconde fois. J'ai eu du mal à reconnaitre sa voix tellement elle était douce, presque suppliante. J'ouvris les yeux, plongeant mon regard dans sien pour m'assurer que c'étais bien lui qui avait prononcé ces mots. Il me sembla alors que je le vis sourire mais je m'en foutais royalement à ce moment là. Ces yeux me pénétraient, c'était comme s'il essayait de lire dans mes pensées. Je perdis toute notion du temps, je ne pouvais pas dire combien de temps nous sommes restés ainsi. Il finit par me dire: 

- Ta curiosité te perdras un jour. Crois moi, je sais de quoi je parle. Puis il rompit le contacte et alla s'installer sur le canapé. 

- Je te laisse le lit, profite en avant que je change d'avis. Conclu t-il, laissant un silence derrière lui. 

Sans dire un mot de plus je gagnais machinalement le lit et m'y installa, essayant de trouver le sommeil. 

The 101thOù les histoires vivent. Découvrez maintenant