The 101th

13.

Ces dernières semaines ont été plus qu'éprouvantes. Malgré les instructions de Clarke à me reposer, je ne pouvais pas regarder les autres s'activer et sécuriser le camp seul. Je savais que Clarke n'était pas dupe, elle savait très bien que j'aidais nos compagnons, mais elle se contentait de garder un oeil sur moi. 

Même si le temps efface les blessures, les miennes étaient plutôt récalcitrantes à guérir. Il m'arrivait parfois de grimacer lorsque le marteau qui burinait ma tête était de retour, ou encore les quelques cicatrices qui se rouvraient lorsque je portais des charges importantes. Mais je n'y prêtais pas une seconde d'attention, pensant que d'ici quelques semaines tout serais un vague souvenir. 

Les jours commençaient à raccourcir, nous limitant alors dans l'avancement des travaux. C'était le crépuscule, j'adorais ce moment, de magnifique nuances de couleurs se mélangeant ensemble pour laisser place aux étoiles. Je prenais toujours le temps d'admirer ce spectacle qui m'émerveillait chaque fois. Je fus sorti de mes pensées par le cri de Jasper venant du vaisseau. Je soupirais de tristesse essayant en même temps de chasser la vision de mon ami qui se balançait au bout de ce pic. 

Je décidais d'aller aider Clarke avec Jasper, le pauvre il souffrait tellement que ses cris faisaient maintenant partie de notre quotidien, depuis combien de temps je ne pourrais le dire mais l'exaspération de nos compagnons en disait long. Je me rapprocha du lit improvisé ou était allongé Jasper. 

-"C'est pas vrai Emma! Tu n'en fais vraiment qu'a ta tête! Surprise par cette remarque je me retourna pour regarder avec interrogation la maitresse des lieux. 

- Tu ne crois pas que j'ai assez de travaille avec Jasper, il faut toujours qu'il t'arrive quelque chose! tu n'est pas le centre du monde! Me crie la blonde, j'étais tellement surprise par la crise de nerf de Clarke qu'il m'étais impossible d'articuler une phrase correct. 

- Débrouille toi toute seule pour une fois! les bandages sont dans ce coin-là. Finit-elle par me dire en me montrant une casse en fer. Je ne comprenais aucunement la crise de mon amie, je crois que les cris et l'état de Jasper la préoccupais au plus au point, elle n'était donc pas épargnée par l'exaspération elle aussi. 

Je décida de chasser ce petit moment d'incompréhension de mon esprit pour finalement m'apercevoir qu'une de mes plaies c'était de nouveau réouverte. Fichu blessures jurais-je dans ma tête. Le sang se dépendais de plus en plus sur mon t-shirt le faisait passé de blanc à rouge en une fraction de seconde. Je pris alors le nécessaire et alla m'installer sur une petite caisse. Je retirais mon t-shirt avec douleur, c'est alors que je m'aperçu de l'étendu des dégâts: La plaie c'était pratiquement toute réouverte partant du dessous de mon sein droit, parcourant mon abdomen en diagonal pour se terminer au niveau de mon nombril. La plaie était bien plus impressionnante que douloureuse, heureusement pour moi. 

Après un rapide nettoyage que j'avais appris à force de voir faire mon amie, je commença à bander tout mon abdomen en serrant assez pour maintenir la plaie et arrêter quelque peu le saignement, une fois terminer je contempla mon oeuvre pendant quelques secondes. 

- Très belle vue, n'est-ce pas ? Je tourna vivement la tête même si je savais pertinemment à qui appartenait cette stupide voix. Murphy. 

- La ferme, je suis peu être blessée mais je peux encore te mettre mon poing dans la figure, d'ailleurs on peut recommencer quand tu veux Murphy. Lui dis-je avec une sourire aux lèvres repensant à la satisfaction que j'avais eu après l'avoir frappé. 

- Je sais très bien de quoi tu es capable Beauté, mais ... même si j'aimerais rester ici, Bellamy m'envoi te chercher. M'indique le désagréable personnage devant moi. Ignorant sa remarque quelque peu déplacé je ne pouvais pas m'empêcher de me demander pourquoi Bellamy voulait me voir. Depuis que nous sommes rentré nous nous sommes que très peu parler sauf pour quelques formalités. Il m'arrivait parfois de repenser à ce qui l'avait tant boulversé lorsque nous étions dans cet abri. Bien évidement la réponse restait en suspend et je ne pense pas avoir la réponse un jour, il fallait se faire une raison. Cette marque faisait partie de lui, une part de lui qu'il aimerait sans doute oublier. 

Je finissait de réajuster mon t-shirt en entrant dans la pièce de commandement du camps, je reconnu Finn, se sale imbécile de Murphy et bien sur Bellamy. 

- Qu'est ce qu'il t'ai encore arrivée ? me demande Bellamy d'un ton amusé. 

- Oh ça! dis-je en montrant mon t-shirt maculer de sang C'est rien une petite cicatrice récalcitrante 

- On n'a visiblement pas la même définition de petite. Me répond Finn avec comme une petite pointe de reproche 

- Sinon pourquoi je suis ici? ne prêtant pas d'attention à Finn 

- On a des raisons de croire que des natifs rodent autour de notre camps depuis plusieurs jours. J'ai bien peur qu'ils préparent quelque chose. Dit Bellamy d'une voix dure 

- Cela ne me surprendrais pas, puisqu'aux dernières nouvelles c'est nous qui sommes sur leur territoire 

- Ne joue pas à ça Emma. Il avait parfaitement deviner mon intention de le défier devant ses petits toutous, comment a t-il su ? 

- Et quel est mon rôle dans tout ça? Dis-je d'une voix vexée 

- Tu es la seule qui est été vraiment confrontée à un natif, tu dois bien avoir quelque chose à nous apprendre sur eux? 

- Quoi? c'est une blague j'espère! je vous signale quand même que ce natif a essayé de me tuer! Excusez moi mais j'ai pas pensé à sympathiser avec lui! m'emportais-je à la demande de Finn. Comment cet idiot à pu penser une seule seconde que je peux être utile. J'ai seulement essayé de sauver ma peau merde! 

- Réfléchi Emma! tu as bien dû voir quelque chose qui pourrait nous aider à les combattre ?! renchéri Finn 

- Ça suffis!!! intervient Bellamy avant que je puisse dire un mot à ce misérable crétin. Je t'avais dit qu'elle ne savait rien, continu le Brun d'une voix plus calme cette fois 

Je ne voulais pas rester une minute de plus avec ces trois imbéciles, je sorti en colère de la tente en passant mes nerfs sur les quelques branches que je trouvais sur mon passage essayant de ne pas me retourner pour ne pas faire un massacre.