La Société

42.

Je regarde dans le vide la pièce bonder de monde. Je suis déboussoler une énième fois, si ce n'est plus.

Les médias ne se ruaient plus vers moi. Ils ont dû avoir toutes les réponses à leurs questions. Laï est occupé avec le roi et donc ne peux me rejoindre ce qui n'est pas si mal. Après ce que nous venions d'échanger, je ne voulais pas le voir tout de suite. 

Comment peux-t-on me mettre tous sur le dos ? Je n'ai que 17 ans. Je voulais pleurer pour évacuer toute cette pression qui me consume une fois de plus. Je ne le pouvais pas. Je dois garder ma dignité.  

Je regardais mes amis discutés. Je ne veux pas les rejoindre, je ne veux parler à personne. J'aurai bien voulu sortir d'ici...

Je me dirige vers le buffet. Je prends une petite tarte. A son contact dans ma bouche, je l'avale d'une traite. J'avais complètement oublié que j'avais aussi faim.

- Ils sont bon n'est-ce pas ?

Le Ministre me sourit.

- Oui, très.

- Je ne me suis pas présenté officiellement.

Il me tend sa main. Je la serre.

- Daniel Thomas.

- Enchanté.

Je lâche sa main pour finir la tarte.

- Vous êtes satisfaite de votre nouvelle situation ?

- ...Pas vraiment.

- Ah oui ? Vous passé de Travailleurs à un membre de la famille royal tout de même.

- Oui, mais ce n'est pas aussi merveilleux qu'on le prêtant.

- Qu'est-ce qu'il ne vous plait pas ?

- Je suis constamment surveillé. Je n'ai le droit de rien faire, de ne voir personne. Vous pensez vraiment que tout le monde rêve de ça ?

- Beaucoup payerai ce prix pour être à votre place.

- Et bien qu'ils le fassent.

- Vous êtes vraiment une jeune femme très étrange.

Je le regarde dans les yeux. Il a des yeux très ténébreux.

- Pourquoi dites-vous ça ?

- Je ne connais pas de femme qui se plainerait d'être la future reine de France.

- Et bien il y a un début à tous. Excusez-moi.

Je m'éloigne de lui. Je n'aime pas sa compagnie. Il a l'air prétentieux et un air supérieur. Ça m'agace. J'ai l'impression que je devais avoir de la reconnaissance pour lui comme si c'était grâce à lui si j'étais là.

Je m'assois. Je regarde par la fenêtre en divaguant. Ludo me manque. Je me sens si seule, mais en même temps si surveillé. Comme s'ils attendaient que je fasse quelque chose d'impardonnable...Ce qui sera le cas.

Un groupe s'assoit près de moi. Je suis rassurer de voir que c'est mon groupe d'amis. Carolina me prend la main. Dave me tape l'épaule. Rave me sourit. Et Achélie me prend l'autre main.

- On sera toujours avec toi. Me lance Carolina.

- Oui, toujours. Ajoute Rave.

- On sait ce que tu endures. Dit Dave.

- Tu as beaucoup à porter sur tes épaules, mais tu n'es pas seule. Me chuchote Achélie.

Je les regarde tour à tour, leur souriant. Je ne sais pas comment ils avaient fait mais je me sentais heureuse, soutenue, plus seule.

- Merci. Vous êtes tous pour moi...J'aimerais que Ludo soit là.

- Nous aussi. Me répond Rave.