Mebi oso na hit choda op nodotaim

Chapitre 7 : I do trust you...

Je sens Clarke contrariée par le départ de Bellamy, et pourtant c'est sa décision plus que la mienne. Ses arguments sont tout à fait recevables, et malgré le fait qu'elle soit butée et parfois manque un peu de discernement, elle n'en reste pas moins censée et bonne stratège. Je vois Luna discuter avec un homme sur ma droite, et signale à Clarke d'un hochement de tête silencieux que je dois aller la voir. J'en comprends qu'elle me rejoindra rapidement. L'agitation se fait sentir, et malgré cela il n'y a pas cette animosité que l'on peut sentir partout ailleurs sur mes terres. J'ai toujours eu un attachement particulier pour cet endroit, et je remercie Astria et Costia de m'avoir permis de connaître cela. Je dissimule un sourire derrière mon visage impassible, que j'ai bien l'habitude d'afficher en présence de mes hommes, en pensant à Anya. Si elle avait encore été parmi nous, je sais où elle se serait tenue actuellement. A mes côtés. Elle aurait défendu Floukru jusqu'à la mort. Je balaie du regard toutes ces maisons et ces hommes que je peux voir vivre sereinement malgré ce qui se prépare, et me dis qu'Astria aurait été tellement fière de voir que Luna a réussi à préserver cela. Lorsque mes yeux se posent sur la maison devant laquelle se tient actuellement cette dernière, vers qui je continue toujours d'avancer, je repense à ce soir-là, où nous avions rendue cette bâtisse pleine de vie et de joie toutes les quatre. Je repense à cette soirée, emplie de rires et d'éclats de voix, pendant laquelle nous nous racontions des anecdotes autour d'un véritable repas. C'était une belle soirée de clair de lune. Je revois le sourire radieux de Costia, et son regard empli d'amour pour moi, et d'admiration pour Astria et Anya. J'inspire profondément et sens mon ventre vibrer, lorsque je repense également au regard pétillant d'Astria, et au rire naturellement jovial d'Anya. L'époque me paraît bien lointaine, tout était si différent, mais pourtant ce genre d'instant fait toujours partie de moi. Même si la douleur de la perte se fait parfois, et même bien trop souvent sentir, ces trois femmes que j'ai tant aimées et admirées sont aussi la raison pour laquelle je n'ai jamais cessé de me battre pour préserver tout ce que nous avions. Je croise le regard de Luna qui me ramène à la réalité, et elle finit par venir à ma rencontre.

- « Il faut que tu lèves ton armée, Luna. Octavia ne devrait pas tarder à revenir, et il nous faudra alors plusieurs hommes pour lever celle d'Indra aux quatre coins de ses terres. »

- « Je sais. J'ai déjà demandé à mes hommes d'aller lever la mienne dans les villages environnants. Je n'ai peut-être pas mené de guerre depuis des années Lexa, mais j'en ai appris comme toi l'art. » me répond t'elle, avec un sérieux et une détermination que j'aime tant voir dans son regard.

- « Je ne l'oublie pas. » lui réponds-je en acquiesçant d'un signe de tête, avant de me retourner vers ces villageois, qui pour certains, sont en train de déterrer littéralement leurs armes. « Quand j'aurai repris Polis, vous pourrez retourner à votre vie. Je sais ce que cela te coute Luna, et je sais ce que cela coute à chacun de ces hommes. » lui dis-je doucement, mais fermement.

- « Si chacun d'eux n'était pas persuadé que tu pouvais nous offrir quelque chose de meilleur que ce que nous avons actuellement, ils ne te suivraient pas. Je n'ai pas cru Clarke quand elle est venue la première fois... » me dit-elle en posant son regard sur WanHeda qui discute au loin avec une femme. « La vérité, c'est que la guerre nous a rattrapés, ce qui n'avait pas été le cas depuis que tu étais au pouvoir, Lexa. Je sais que ta façon de gouverner n'a pas toujours été tendre, et je suis toujours restée à l'écart de tes décisions politiques. Mais tout comme je sais aussi que si cela n'avait pas été toi, mon peuple et moi, nous n'aurions peut-être plus cette paix aujourd'hui. Et aujourd'hui, elle est en péril parce que tu n'es plus au pouvoir, en plus de notre survie en général qui repose à présent sur cette Skaikru. Je défends des valeurs, Lexa, mais je le fais avant tout dans l'intérêt de mon peuple. Si je dois aujourd'hui m'en remettre à Clarke, et si tu es sûre que c'est la meilleure chose à faire, alors je le ferai. »