Fin ?

Prologue

Il était une fois…

[…]

Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants.

FIN

Elle ouvrit les yeux. Comme une fleur qui venait d’éclore. Elle était là. J’étais là. Elle me sourit. Je me demandais ce que la vie nous réservait encore ensemble. Mais je savais que ce n’était pas prêt de se terminer.

FIN

Quand ils se réveillèrent, le soleil se couchait entre les collines. Ils se redressèrent dans l’herbe fraîche de la prairie.

« On a réussi, dit Mireille.

- Et on est vivant !, ajouta William. »

Les rayons de lumière faisaient scintiller les cheveux de Margot qui souriait. Ils passèrent quelques minutes là, sans bouger, sur la colline.
Les cinq amis contemplaient une dernière fois le ciel de cette incroyable journée. Maintenant, ils étaient liés. Aucun d’eux n’oublierait jamais ce qui s’était passé. Cela les avait changés. Ils se levèrent.

« Quelle aventure, s’écria la plus jeune. »

Puis Évie ouvrit grand les bras et commença à descendre la pente en courant, bientôt suivie des quatre autres.
Leur aventure finissait, mais leurs vies commençaient.

FIN

Ils étaient morts mais se sentaient bien plus vivant que jamais. Une pure boule d’énergie, une essence de vie. Ils volaient dans le ciel, perçant les nuages, virevoltant entre les lucioles dans la lumière de la lune. Deux âmes liées pour toujours, qui foncent vers les cieux puis balayent la Terre. Ils semblaient sentir leurs cœurs en fumée battre la chamade comme s’ils pouvaient encore tendre les bras vers le ciel. Il leur suffisait d’y penser et ils l’atteindraient. Bien loin des tragédies, leurs âmes joueraient des harmonies ensemble pour toujours.

FIN

Les applaudissements retentissaient dans tout l’espace. Je les recevais de toutes parts. Ils criaient que j’étais leur héroïne. Pour eux, je l’étais, j’en étais persuadée. Pour eux j’étais accomplie, j’avais accompli ma mission dans notre monde. Je les avais sauvés. Mais ce que je croyais moi, c’était que ma vie était bien loin de s’arrêter là. Si c’était seulement cela mon aventure, je serais vraiment déçue. Car il y a tant de choses, tant de gens à sauver partout. Je ne souhaitais pas m’arrêter de les aider juste parce que j’en avais sauvé quelques-uns, une fois. Non. Je ne pouvais pas le croire. J’avais vécu une aventure. Je me plaisais à croire que j’en étais le personnage principal. Mais je voulais continuer, j’allais continuer. En tant qu’héroïne. Pour le plus de personnes possible.

FIN

Depuis ce jour, je me mis à courir après les vagues qui ne venaient pas. J’attendais sur la plage, à bout de souffle. Je marchais des heures durant. Je les avais sauvés. Je l’avais perdue. J’en avais aidés tellement, pour laisser la plus chère. Les légères vagues battaient mes chevilles de l’eau froide et salée de l’océan, trempant mon pantalon. Je regardais l’horizon, cherchant la moindre once de houle. Mais la mer était calme, presque plate, comme un lac. Pourtant, je ne donnerais rien pour revenir en arrière. Je savais que j’avais épargné ce que je vivais à tant de personnes. C’est peut être ça le courage. J’avais peur, je savais ce qui allait arriver. Mais je l’ai fait. Et maintenant il ne restait que moi. Et l’océan. C’était peut-être comme ça que finissaient les histoires après tout. De la gloire sans joie. On ne peut jamais savoir quand est-ce que l’on parle à quelqu’un pour la dernière fois. Je l’aimais. Elle m’aimait. Je suis toujours là. Elle n’est plus. Est-ce que je revivrai après cela ? Est-ce que ma vie reprendra ? On ne sait jamais quand est-ce qu’on voit quelqu’un pour la dernière fois. J’espérais que l’histoire gardait un peu d’espoir.

Et je me demandais : Est-ce que le vent reviendra encore ?

FIN

Je me rappelle toujours ces fins. Aux jours fleuris. Aux sons des violoncelles. Aux craies sur les ardoises. Au Soleil qui se fâche. Aux plantes qui se fanent. À l’Amour qui s’envole. Aux rayons qui éclatent. Aux vagues qui s’échouent. À la magie qui défile. Aux regards qui se croisent. Aux chemins qui s’écartent et aux fils qui se nouent.

Aux personnages. Aux personnages…