Lundi matin, elle est assise dans la salle d'attente. Une sale habitude de se ronger les ongles dans un moment de stresse. Elle essaie de se tenir droite, son médecin lui a toujours dit de se tenir comme ça pour qu'il y ait le moins de problème possible. Dans la vie quotidienne, elle ne le fait pas mais là elle peut le croiser alors elle s'installe bien. Elle a l'impression qu'on la regarde mais elle s'en fiche, elle espère qu'elle n'aura pas à attendre trop longtemps. Une femme plus âgée qu'elle s'installe à côté d'elle. Elle déteste quand on fait ça alors qu'il y a pleins d'autres places de libre. Quand elle regarde autour d'elle, Sandy, elle voit que des personnes âgées, elle a l'impression d'être la plus jeune. Est-ce qu'on parle sur elle ? Est-ce que les gens se demandent ce qu'elle fait là ? Et surtout ce qu'il lui est arrivé ? La porte du cabinet s'ouvre, elle lève les yeux, voit son médecin et qui la salue de la tête. Il passe devant elle, accompagne sa patiente jusqu'à l'accueil, sûrement pour qu'elle prenne un autre rendez-vous. Elle le connaît bien depuis trois ans, il accompagne toujours ses patients jusqu'aux secrétaires, même si après son passage dans le couloir on en entend certains qui se plaignent qu'il mette du temps. Sandy aime bien quand il fait ça, certes, elle aimerait qu'il aille plus vite pour qu'elle puisse partir rapidement d'ici. Quand il repasse, il lui fait signe de la main de le suivre, elle se lève, essaie de marcher la plus droite possible. Il lui sourit et la laisse rentrer en première dans son cabinet. Elle est entrée ici des centaines de fois déjà. Elle s'assoit sur la chaise, elle a les mains moites qu'elle essaie d'essuyer sur son jean, il le remarque mais il sait qu'elle est toujours comme ça lors des rendez-vous. Il lui sourit pour la rendre à l'aise ou peut-être pour lui faire avaler la pilule plus facilement. Il ouvre son dossier devant elle, elle essaie de voir ce qu'il y a marqué dessus mais elle ne veut pas paraître comme celle qui est impatiente. Il lit, elle s'impatiente. Il lève la tête vers elle.
-Accompagnez moi à la table s'il vous plaît.
Cela annonce rien de bien. Elle se lève par obligation mais elle n'a pas envie, il devait juste lui donner ses résultats d'IRM et lui dire si c'est bon ou non. Il lui demande d'enlever son haut ce qu'elle fait. Il lui indique de se coucher sur le côté gauche, elle le sent mal avec ses doigts de médecin mais elle se couche comme il lui demande.
-Je vais toucher votre hanche, vous me dîtes si vous avez mal. Et n'essayez même pas de me mentir, je le verrai à votre visage.
Elle acquiesce de la tête. Son visage la trahit toujours alors elle n'aurait même pas essayé. Il touche d'abord son ventre, il appuie, elle n'a pas mal, sûrement pour voir la différence de son visage, de sa bouche qui va se crisper au contact de ses doigts et de sa hanche. Elle appréhende ce contact, un contact qui arrive bien plus vite qu'elle l'aurait voulu. Elle serre les dents à cause de la douleur. Il comprend qu'elle a mal, il appuie un peu plus pour voir jusqu'à où elle peut tenir.
-Stop stop !
Il arrête, elle a l'impression de revivre même si la douleur est toujours présente, elle ne pensait pas qu'elle aurait mal aussi rapidement. Il murmure, elle ne comprend pas, elle lui demande de répéter.
-Je disais que je comprends mieux l'IRM madame Wesson.
-Il y a un problème ? Demande-t-elle en enfilant son tee-shirt
-C'est mal.
...
Le réveil vient à peine de sonner dans la chambre de Zelda, elle ne l'a pas entendu, elle continue de dormir. Ce n'est que quelques minutes plus tard que Logan apparaît dans sa chambre et se jette sur sa mère qui a cru faire un arrêt cardiaque. Elle le prend dans bras pour lui faire un bisou sur le front, il essaie de se débattre mais elle lui prend les bras collés au corps. Il rit, son rire aide Zelda à vivre un nouveau jour.
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Danser dans le noir
Lãng mạnZelda, parisienne de naissance, s'est installée à Londres il y a plusieurs mois avec son fils, suite à son divorce. N'ayant pas finit ses études en droit, elle travaille chez un disquaire. Tous les jours, une femme vient s'asseoir sur une des chaise...