Chapitre 7

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Christian

Je laisse l'eau couler sur moi, laissant mon esprit divaguer sur la vie que j’ai depuis ces cinq jours. Je me sens mal de jouer avec Ana mais comment pourrais-je me divertir si je n'ai pas un passetemps ? Elle n'est peut-être pas mon style de femme mais elle est plutôt canon, elle a un très beau cul et sa peau est très douce. Je me surprends à sourire comme un idiot en repensant comment elle m'a délaissé sur son lit quelques heures plus tôt. Je sors de la douche tout en prenant soin de me couvrir d'une serviette propre. J'entre dans la chambre.

_Ana pourrais-tu me.... Anastasia qu'est-ce tu as ?

C'est un peu cocasse de la voir pleurer, je ne m'y connais pas trop pour réconforter les gens. Je ne sais même pas pourquoi elle sanglote.

_Rien ! C'est juste que mes parents arrivent dans deux semaines, je suis trop remuée par cette annonce

_Au point de pleurer ?

_Oui rigole-t-elle

Elle me fait un sourire, passe le revers de sa main sur son visage. Elle se rend tout à coup compte de la façon dont je suis habillé, qui je dois dire, vraiment très adéquat. Elle a les joues qui rougissent subitement. Elle ressemble à une gamine de 16 ans qui vient juste de voir son prince charmant passer devant elle. Je pourrais très bien rester là seulement pour la voir gênée. Cependant je commence à être fatigué.

_Hum...Christian tu pourrais te couvrir ?

_Non ! En fait là tout de suite j'ai envie de toi.

Putain ! Pourquoi je lui dis de telles choses ? Elle est si sensible. Elle peut très bien se laisser faire sur le coup de l'émotion. Elle se lève brusquement du lit tout en passant les mains dans ses cheveux. Elle se retourne m'offrant l'occasion d'admirer son joli postérieur. Je souris.

_Qu'est-ce qui te fait sourire comme ça ? Ça t’amuse de me voir ainsi ? Crie-t-elle en croisant ses bras sur ses poitrines avec un regard noir.

_Pour répondre à ta première question, c'est ton cul qui me fait sourire et pour l'autre question, tout m'amuse. Les circonstances de la vie. Balance-je en me levant du lit. Ce contrat continuai-je en m'avançant tout doucement d'elle. Ton petit cul. Elle exécute des pas en arrière. Te voir autant gênée. Elle est bloquée contre le bureau de la chambre qui l'empêche de reculer. Faire l'amour murmure-je en déposant mes mains sur les deux côtés du bureau.

Nos visages sont très proches au point de sentir son souffle sur mon visage. J'approche un peu ma tête, elle ferme les yeux, j'en profite pour la regarder. Ce que je lui fais, ce n'est pas bien...
Elle ne mérite pas que je me joue d'elle de cette manière. Je dois m'éloigner d'elle. Elle est si innocente, si gentille qui pourrait s'amuser à lui faire du mal ? Il n'y a qu'un idiot comme moi qui peut faire ça. Elle ne mérite vraiment pas ça. Je recule en arrière et entreprend les pas vers la salle de bain. Je remets les mêmes habits de cette après-midi et sors de la salle de bain. Anastasia regarde dehors à travers la vitre. J'engage les pas vers la porte de la chambre avant de sortir la voix d'Anastasia arrive à mon oreille

_Bonne nuit Christian !

Je la regarde, elle a craché ces mots sans m'avoir jeté un regard

_Bonne nuit Ana !

Je sors de la chambre et descend les escaliers à toute vitesse.

_Je croyais que tu allais rester dormir ici.

Avant même que je tourne la serrure de l'entrée la voix de Jonathan m'interrompre dans mon élan. Il est assis en tailleur sur le canapé du salon, son cellulaire à la main. Si on n'était pas aller chercher à manger ensemble aujourd'hui, jamais je n'aurais eu l'occasion d'apprendre un tout petit peu sur lui. Pour un jeune homme de 17 ans, il a beaucoup de charge en plus d'avoir son diplôme. J'ai appris qu'il aimait jouer au basket. Je me demande s'il sait conduire une moto.

_Non ! On m'a appelé pour un travail.

_Ah ! Je comprends.

Je me demande s'il dit ça pour moi ou pour lui ? Être un livreur ne doit pas être du gâteau. J'admire son courage.

_Un de ces jours, il faut qu'on tire quelques paniers.

_J'aimerai beaucoup ça !

_Dimanche prochain te va ?

_Ça me va ! Je vais te faire mordre la poussière.

_C'est ce qu'on verra.

On rigole tous les deux, je lui dis un au revoir avant de sortir de la maison. Je cours en chemin de ma voiture qui est garée dans l'allée de la maison. J'y monte, mets le contact et file en direction de ma villa. 

J'entre dans la maison et monte dans ma chambre.  Je dépose les clés sur ma table de chevet ainsi que mon portefeuille. Je cherche mon téléphone mais je ne le trouve pas. Putain ! Je l'ai oublié. Dois-je appeler chez les Greens ? Non ! Je le récupérai demain. 
J'enlève mes vêtements et part prendre encore une douche. J'entre dans la salle de bain. Je me laisse imbiber par le jet d'eau fermant les yeux pour mieux apprécier la chaleur de celle-ci. Je divague sur le jour de l'accident. À la mort de cette jeune fille.

Alors que moi et Carter revenions d'une fête qui était organisée en mon honneur, il y a eu une jeune fille qui traversait la route affolée, je n'avais pas eu le temps de freiner que je l'avais déjà percutée. J'étais sorti de la voiture pour lui venir en aide mais elle ne respirait déjà plus. J'avais quand même appelé les ambulances, elle était si jeune, aujourd'hui nous aurions le même âge, si elle avait pu survivre à cet accident. Carter avait appelé mon père. Moi j'étais agenouillé près d'elle, la contemplant. Aujourd'hui encore, je me souviens de chaque détail de son visage. Ses traits du visage étaient très fins, elle avait des lèvres pulpeuses tachées de sang, ses yeux étaient ouverts et ils étaient d'une couleur vert forêt.  Tant qu’à son front il avait du sang qui dégoulinait, je me souviens la noirceur de ses cheveux malgré le peu d'éclairage qu'il y'avait. Je voyais très bien tout son corps, elle avait une bague dans l’annulaire gauche, c'est à ce moment que je m’étais mis à pleurer. Carter avait dû me trainer pour monter dans la voiture. J'étais si jeune. Je n'avais que 20 ans. Pour oublier ce jour, j'ai dû boire, me droguer. Pour ne pas trop penser à la drogue, j'avais décidé de jouer avec les femmes.

Je sors de la douche en prenant une serviette pour me l'enrouler autour de la taille. Je me regarde dans le miroir.

_Tu assures grave Christian. Balance-je à moi même

J’attrape une autre serviette pour sécher mes cheveux. Je m'assois sur le lit, un raclement de gorge se fait entendre. Je tourne la tête pour à percevoir Tiffany. Assise dans le canapé blanc de ma chambre. Les pieds croisés.

_Bonsoir beau gosse marmorne-t-elle avec un sourire sur le visage, les bras croisés sous ses poitrines.

Elle a dû payer cher pour les avoir aussi gégénéreuses
_Qu'est-ce que tu fiches ici ? 

Linked Forever  -Tome 1 ~[RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant