Chapitre 4

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Le bruit de la sonnette me réveilla en sursaut. Quelle heure est-il ? Mon Dieu, il est déjà 19h13. Je saute de mon lit, fonce dans ma salle de bain, en prenant soin au passage de fermer la porte de ma chambre a clé. Lavé, les dents brossées, et embaumé de lait pour le corps, dit minutes plus tard, je sors de la salle de bain, me dirigeant vers mon dressing pour rapidement trouver une tenue adéquate pour la circonstance. Je descend, en retard d'a peu près 20 minutes, et trouve ma mère déjà installé avec mon frère et un inconnu.

- Mademoiselle Watson. Dit-elle en me scrutant très rapidement d'un simple geste de tête. Tu es vraiment ponctuel sur les horaires !

J'ignorais très vite sa remarque sarcastique en prenant place,en face de Gaby, sous les rires sévères de l'invité de ma mère, et bien évidemment du faux rire de mon frère. Je n'avais envie de rien, juste manger, monter et dormir, donc je n'ai pas pris le soin de regarder l'inconnu assis en face de ma mère.

- Léna ! Dit-elle en haussant ses sourcils, un air faussement outré, m'invitant a salué l'homme qui passe la soirée avec nous.

- Ce n'est rien, s'exclama l'homme.

- Excusez ma maladresse, Bonsoir Monsieur. Je suis Léna Watson. Dis-je d'un ton faussement désolé.

- Bonsoir Léna, je me prénomme Todd. Enchanté.

J'acquiesçai un léger sourire en le détaillant. Son visage, malgré le fait que nous ne nous sommes rencontrer que maintenant, m'était étonnement familier. Il avait des yeux chatins, une bouche assez charnue et large, et les traits de son visage donnaient les caractéristiques de son age qui avoisinait la cinquantaine. Le repas était comme à son habitude très silencieux, mais surtout très lent. Je décide alors, de rompre ce dernier.

- Sinon Todd, vous faites quoi dans la vie ?

- Oh ! s'exclama-t-il tout simplement, en mettant une courte pause à son repas, pour répondre. Je travaille dans le gouvernement, et je fais des affaires.

- Deux milieux tout aussi vertigineux, que dangereux, l'un et l'autre, lança Gaby.

- En effet je cours beaucoup de risque, et c'est pour ça que j'ai le luxe de m'offrir les services de mes deux gardes du corps actuellement devant la porte, dit-il en souriant.

Sur ces dernières paroles, nous finissons le repas, qui était plutôt rapide finalement, et je montai dans ma chambre. Je n'avais même pas demandé la raison de sa visite, j'étais bien trop agacé. Lorsque j'entre dans ma chambre, telle une élève studieuse, je m'assois sur mon bureau et commença à travailler jusqu'à 23h. Si je révisais plus que ça, je n'allais jamais rien retenir. Je mis mon pyjama, m'enfonçai sous mon drap froid, seule, en m'assoupissant paisiblement.

Le soleil acharné contre moi, me tirailla de mon lit. Il fait tellement beau, qu'on croirait être un Mercredi d'été. Sans même me lever, j'essaye de tâter mon chevet de lit, pour attraper mon cellulaire. Il est exactement 11h45 et nous sommes déjà Samedi. Je compte bien sortir aujourd'hui. La semaine s'est terminée sans encombre, mais Will n'a pas pointé le bout de son nez à l'école. Toute cette semaine il n'était venu que trois fois, et il ne m'avait pas parler de ses retards. J'essaye de lui envoyer un message, mais je me rend compte que ce serait trop facile, je m'arrête, et instantanément, remonte vers nos anciennes discussions. Je sors de ma chambre, déjà propre, en appelant Rafaël pour qu'il puisse n'emmener en ville. Il pris la berline noir, comme à son habitude, et nous sortîmes de l'Estate.

- Alors, t'as prévu quoi aujourd'hui ? Me demanda-t-il les yeux fixés sur la route avec son sourire intéressant..

Je fais mine de réfléchir.

-mmm.. Sincèrement ? Je ne sais pas, à vrai dire,mais pour le moment, j'ai juste envie de me goinfrer de carbonara, ou d'un bon Big Tasty Chicken, non ! Mieux ! Bān Khuōn du restaurant vietnamien au coin de la rue 16.. Je repris mon souffle sous les rires endiablés de Raf' et fis mine d'être indécise. Enfaite, je ne sais pas trop, finissais-je.

- Écoutes, je viens d'avoir une excellente idée, me dit-il avec un sourire narquois accroché sur son visage.

- Lances toi.

- Premièrement tu vas légèrement adossé ton siège,et tu vas te relaxer, alors qu'il parle, je me plis à ses volontés. Lorsque je te ferais signe tu ouvriras tes yeux et tu verras où nous serons. Capiche?

-Eco ! (Réponse à l'italienne)

Cela fait déjà une bonne dizaine de minutes, que je sens les roues de la voiture écraser finement le sol goudronneux, en perdant un peu patiente. Je rompt le silence.

- On arrive quand ?

- Dans trente minutes maxi. Dit-il avec un air d'ironie dans la voix.

- Quoi ? m'écrias-je.

Rafaël se plia en deux, et manqua même de s'étouffer une énième fois.

- Nous sommes arrivés, Léna, me dit-il en stoppant lentement ses rires.

Lorsque je relève mon siège, je devins hystérique. Je commençai à crier de bonheur dans la voiture, et effectuai ma danse de la joie, une danse que je viens a peine d'inventer, lorsque je vis écris en gros caractère KFC. Rafaël me dépose juste devant l'entrée, me situant du bout du doigt sa place de parking. J'entre vite dans le grand espace, pris place en pianotant mon téléphone.

J'effectue ma commande en ligne et attend tranquillement, jusqu'à ce que la caissière numéro trois m'appelle.

- Merci, dis-je tout simplement, sans lui accorder trop d'importance en quittant cette dernière.

Je repris ma place, et je vis un appel manqué de Will. Je ne sais pas pourquoi mais instantanément, je me mis à sourire. Cinq minutes plus tard, il rappelle.

- Allo, Will ?

- Mademoiselle Watson, dit-il d'une voix dangereusement suave.

J'eu un léger frisson qui me parcourrait la colonne vertébrale. J'aimais ça. Ce faux style de formalité, et il le savait bien.

- Ça va ?

- ouais je vais bien. Dit-il d'un ton désintéressé. Et toi ?

- non ça ne vas pas mais bon..

- pourquoi ?

- Tu veux vraiment le savoir ?

Il pris quelques secondes avant de répondre.

- Non

- d'accord..

Dans 5, 4, 3, 2, 1..

- Mais vas-y parle ! Dit-il avec une pointe d'énervement dans le ton.

- Tu étais où cette semaine ?

- Deux, trois affaires de famille à régler à New York. Je ne suis rentré qu'hier soir, et j'avais envie de passer l'après-midi avec toi.

- mouais, je vois. Où est ce que tu veux qu'on aille ?

- Retrouvons nous dans un premier temps au Getty Center dans trois heures. Ensuite, on verra.

Je mis une brève pause à ce sujet, et nous continuons à parler de tout et de n'importe quoi, je le stoppais, quand les sujets nous ramenaient à des conversatins plus sensibles. Je ne pouvais pas en parler alors que je mastiquais de gros chicken wings épicés tout de même. Après une bonne heure et demi d'appel, il était tant pour moi de quitté le KFC, déjà parce que je ne m'y sentais plus à l'aise après avoir finis de manger, mais aussi à cause des regards bizarres que me jetaient les caissiers. C'est clair, il fallait que je libère, et au plus vite.

Allez jvous laisse un petit cadeau avant les 9 autres chapitres 😉. Laissez moi des commentaires

Les couleuvres de l'obsession [Réecriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant