Graal (BxB)

Chapitre 42

Je ne sais toujours pas ce que je fais là. Je les regarde tous les trois en face de moi et de loin on ressemblait plus aux « Village People » qu'à un groupe d'apprentis sorciers en voie d'extinction.

« - T'es prêt ?

- Si je dis « non », ça compte ?

- Tu dois juste éviter. Comme on évite un ballon de foot dans la figure ! Ce n'est quand même pas si compliquer que ça ! »

Si. Si ça l'est.

Je n'ai jamais été le plus sportif, je l'ai dit et avoué sans honte ni crainte. C'était su par tout le monde. A l'école j'étais bien connu pour être « Antoine la passoire ». Dès qu'on jouait au foot, je m'écartais des cages volontairement pour laisser passer le ballon par peur de me le prendre en pleine tronche....chose qui m'est arrivé un trop gros nombre de fois pour n'être qu'une coïncidence.

« - Non, mais...vous vous êtes sûrs ? Je veux dire et si..

- Antoine ! On en a parlé dix mille fois déjà ! Tu as accepté c'est trop tard pour faire marche arrière ! Prépare-toi !

- Ok ! »

Prends un air déterminé. Un air déterminé. Un air déterminé...

« - Attendez ! »

Je les vois s'affaisser sur eux-mêmes, sentant la moutarde monter petit à petit.

« - Quoi encore ?

- Et si je me blesse ?

- Mais tu ne vas pas te blesser ! Ce n'est pas sans danger, mais on encadre la chose. Ça se passera bien ! Regarde...Nathan et Julius observent. »

Justement. C'est bien le fait d'avoir deux paires d'yeux m'observant attentivement qui me stresse d'autant plus.

« - Bon à la une...A la deux...

- Et si je me fais mal ?!

- ANTOINE !

- TROIS ! On s'en fou aller ! »

Nathan me lance une boule de feu de la taille d'une balle de tennis et ce à toute vitesse, chose que j'eus grande peine à esquiver, me prenant de court tandis que je me jette au sol, dans la terre et la poussière.

« - Eh bah voilà ! Ce n'était pas sorcier ! »

Était-ce un jeu de mots ?

« - Je l'ai bien sentie me frôler les fesses !

- Que tu perdes un ou deux poils de cul, ce n'est pas grave. On veut juste s'assurer que tu ais un minimum de réflexe pour éviter des sorts de bases. C'est tout. »

C'est vrai. J'ai accepté cette idée avec plus ou moins une grosse, très grosse appréhension, mais en me disant qu'ils ne pouvaient pas continuellement veiller sur moi. Il fallait que je sache me débrouiller. Me débrouiller tout seul...Par moi-même.

« - Bon, on réessaye.

- Quoi ? Encore ? Déjà que là c'était limite.

- Antoine ?

- Oui. D'accord. Je me tais.

- Bien. »

Je l'avais compris...Le regard assassin de Viviane.

Adieu douce image que j'avais d'elle.

D'ailleurs, c'était certainement la plus farouche de nous quatre tandis que Nina se dorait la pilule plus loin sous un arbre.