Chapitre 14.

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Nathan

Gaëlle me pose encore quelques questions sur mon frère et ses sentiments vis-à-vis de ma fille, alors je lui explique à quel point il est dingue d'elle. Je lui apprends que si j'ai pu sortir durant toute une semaine pendant les vacances, c'est parce qu'Elya était avec Max et je lui raconte même que mon imbécile de frère me l'avait rendue abîmée.

- Tu es très proche d'elle, constate Gaëlle.

- Je ne pourrais pas l'être davantage. J'ai beaucoup de mal à la laisser s'en aller, même avec frère ou ma mère. Je ne refuse jamais que Max l'emmène chez lui pendant une semaine, mais elle me manque terriblement à chaque fois. Il en a même assez que je l'appelle trois fois par jour. Une première fois le matin pour savoir si elle a bien dormi, une seconde dans la journée pour voir si elle va bien, et une dernière pour lui souhaiter une bonne nuit.

- Et il n'a pas encore pensé à éteindre son téléphone depuis le temps ? s'esclaffe mon amie.

- S'il le fait, il sait que je monterai dans ma voiture pour aller la voir à Montpellier.

- Espèce de psycopathe ! s'exclame-t-elle en riant.

Je ris aussi, bien que ce soit faux, mais sa joie m'amuse beaucoup. Je suis heureux qu'elle ait accepté le fait que ma fille sera toujours entre nous, quoiqu'il arrive. C'est peut-être encore un peu flou pour elle, mais elle veut tout de même essayer. C'est ça qui me touche.

Je m'interrompts subitement en entendant l'escalier craquer et Gaëlle fait de même sans comprendre.

- Qu'est-ce qui se passe ?

- Attends, ordonné-je en souriant.

Trois secondes plus tard, la porte s'ouvre en grand et mon amie - petite-amie désormais - sursaute fortement.

- Les muffins sont prêts ! s'écrit Elya de vive voix.

- Merci petit ange, lui souris-je.

- Tu viens ?

- Oui j'arrive.

- Tu viens aussi Gaëlle ? lui demande-t-elle.

Cette dernière est prise au dépourvu et ne sait quoi répondre, alors elle se tourne vers moi et semble m'interroger du regard. En réponse, je me contente de hausser les épaules et de lui sourire pour lui faire comprendre que c'est à elle de choisir.

- Il y en aura assez pour moi aussi ? lui demande-t-elle poliment.

- Bah oui ! J'en fais toujours plein mais Papa mange toujours tout.

- Alors je veux bien lui en voler un, ricane Gaëlle.

- Cool ! s'exclame Elya avant de quitter la chambre aussi rapidement qu'elle est entrée.

Ma petite-amie se tourne immédiatement vers moi, inquiète.

- Ça ne te dérange pas, hein ?

- Non, bien sûr que non. Je te l'aurais dit si je n'avais pas voulu.

Nous nous levons et avant de sortir, je la retiens par la main pour la mettre en garde.

- Une dernière chose avant de descendre.

- Oui ?

- Ne m'embrasse pas devant elle, s'il te plait. Pour elle, tu es une amie. Je voudrais attendre un peu avant de lui en dire davantage. J'espère que tu comprends.

- Oui bien sûr ! s'exclame-t-elle avant de rire nerveusement. Je serais bien trop gênée.

- Tant mieux, lui souris-je.

Elle, avant toutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant