Épilogue.

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Encore un petit mot à la fin. N'oubliez pas d'y jeter un œil 😉

***

Un an plus tard

Nathan

Je cours partout dans la maison depuis une demie heure afin de préparer convenablement les affaires d'Elya. Tout est déjà prêt mais je tiens à m'assurer que je n'ai rien oublié, alors je regarde un peu partout pour vérifier que rien ne traine. C'est Gaëlle qui me force à me poser un peu sur le canapé avec elle et notre fille.

- J'ai trop envie d'être demain ! Ça va être trop cool ! s'exclame mon petit ange, ce qui fait rire sa mère.

Moi, ça me ferait plutôt pleurer...

Mon bébé entre à la grande école demain et ça me fait peur. Plus encore que lorsqu'elle a été scolarisée pour la première fois. Elya a tellement hâte d'être au CP qu'elle ne fait que de parler de ça. Cet été, elle a même insisté pour avoir un cahier de vacances. Qu'elle a terminé en à peine deux semaines. Et maintenant, elle va aller dans une vraie salle de classe pour apprendre à lire, alors qu'elle sait déjà lire et à compter alors qu'elle sait déjà le faire. Sa maitresse voulait la faire passer directement en CE1, mais j'ai encore refusé. En acceptant toutefois un compromis.

Elya va passer un mois dans sa classe et si nous voyons qu'en effet, elle s'y ennuie bien trop, elle passera au niveau supérieur. Je n'aime pas ça mais j'y suis forcé parce que je sais d'avance qu'elle va se faire chier à l'école, mais je veux tout de même essayer. J'ai peur que si elle saute une classe, les autres enfants la délaissent parce qu'elle n'aura pas le même âge qu'eux. Je n'y peux rien ; ça m'angoisse.

- Arrête de paniquer, murmure Gaëlle avant d'embrasser ma joue.

- Ne fais pas comme si tu ne paniquais pas toi, rétorqué-je. Ça fait trois jours que tu ne parles presque plus, ce qui est étonnant venant de toi.

- C'est pas vrai ! contre Elya. Maman elle dit que c'est trop cool l'école.

Je me tourne vers Gaëlle qui me fait un sourire forcé avant de détourner le regard. Si elle ne panique pas pour ça, alors c'est pour quoi ?

Et voilà ! Une raison de plus de me faire des cheveux blancs : Gaëlle me cache quelque chose.

- C'est l'heure d'aller au lit ! décrété-je en me levant d'un seul coup.

- Oh non, Papa ! Je suis pas fatiguée...

- Si, tu viens de te frotter les yeux et tu baillais il y a cinq minutes. Qui te lit une histoire ce soir ?

- Toi, bougonne-t-elle. Hier c'était Maman.

Elle embrasse sa mère et lui fait un câlin avant de me tendre les bras pour que je la porte. Elle s'endort pendant la lecture, ce qui ne fait que confirmer que j'avais raison. Je dépose alors un baiser sur son front, remonte la couverture jusqu'à son menton et quitte sa chambre pour rejoindre la mienne. Je fais inconsciemment sursauter Gaëlle en ouvrant la porte mais elle se reprend vite et me sourit. Du même sourire que tout à l'heure. Crispé et pas sincère du tout.

Je m'assieds près d'elle sur le rebord du lit, où elle est installée en tailleur et semble m'attendre.

- Est-ce que ça va ? demandé-je en posant une main sur sa cuisse nue.

- Je ne sais pas, avoue-t-elle en soupirant.

- Tu t'inquiètes pour demain ?

- Non, je sais que ça va bien se passer. Et toi aussi d'ailleurs donc je ne sais même pas pourquoi tu angoisses autant. Elle n'a jamais eu aucun problème à l'école. Sauf le jour où elle a cassé le nez de ce gamin, mais c'était différent. Donc je ne comprends vraiment pas. Elle sait parfaitement s'adapter, si ce n'est qu'elle est un peu trop bavarde, et va certainement être punie pour ça, mais...

Elle, avant toutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant