Chapitre 2 : Tristesse

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* Média 1 : Uncover ( Zara Larsson ) Mettre à un moment précis.*

Le bus s'arrête mais mes larmes continuent sans cesse de couler. Mes joues sont maintenant rougies et trempées, je n'arrive pas à garder bonne figure.

Je descends du bus, la tête baissée. Je n'avais pas remarquer qu'une personne me fixait avec une certaine aura malveillante. Mes pas me mènent tous seuls vers mon appartement.
J'attends l'ascenseur, le calme règne ici en ce vendredi soir du mois d'avril. Un frais courant d'air frais vient me chatouiller le visage. Le bouton vert s'allume enfin et je monte dans l'ascenseur. J'appuie sur le bouton 4 et en attendant je frotte nerveusement mes mains.

Quel est ce sentiment qui m'envahit ? À la fois glacé et douloureux. Une boule s'était formée au fond de ma gorge. J'avais déjà tout ressenti comme émotion : haine, joie, confusion, surprise mais celle là était différente. Je ne l'avais que ressenti le jour où ma mère mourut. Et après plus rien. Je ressentais plus de la confusion et de la haine envers l'indifférence de mon paternel... Allez, Milanne, ressaisis-toi !
Le visage de Matt me revient encore en tête, punaise je peux pas vivre deux minutes sans penser à lui ?!

Le bruit de l'ascenseur me fait sursauter et je marche tel un zombie jusqu'à mon appart. 212,212... À voilà 212 ! Je tourne ma clé dans la porte. Un petit clic s'enclenche avant de me laisser pénétrer. Je jette mon sac qui atterrit à la volée sur une chaise. Je traîne des pieds jusqu'à ma chambre et me laisse tomber sur mon lit. Je branche mon ordinateur histoire de me changer les idées. Je clique sur le petit icône de Facebook et là le premier profil qui apparaît, est celui de mon bien aimé.
Je hurle de frustration et ferme violement mon ordinateur. Mes pleurs redoublent et le seul bruit qu'on pouvait entendre dans ma chambre n'était autre que mes sanglots.

Pourquoi fallait-il que je sois si malchanceuse en amour ? Il fallait bien que toutes mes aventures amoureuses finissaient en déception... J'avais pourtant bien décidé de ne plus tomber amoureuse mais rien n'y fait. Comme le dit une citation, : "refuser d'aimer par peur de souffrir, c'est comme refuser de vivre par peur de mourir."

J'essaye de m'encourager en chantant une de mes musiques préférées Uncover .

*Mettre la musique*

Les paroles résonnent dans ma tête. Se glissent dans ma frêle peau et atteignent mon petit cœur brisé. C'est ridicule pourquoi me mettais-je dans cette situation ? Je ne suis même pas sa petite amie... Et lui n'as jamais dit qu'il m'aimais... Oui, mais...je l'aime à la folie...même à en mourir... Ce qu'a dit Sandra m'a littéralement brisée en morceaux. Je voulais juste être à ses côtés... Pourquoi étaient-elles si cruelles ? Si Matt m'avait dit qu'il aimait Sandra, je lui souhaiterais tout le bonheur du monde. Bien sûr je ne serai pas hyper contente mais je ne veux que son bonheur même si je ne fais pas parti de ses plans... Puis une pensée surgit dans mon esprit...

De tous mes souvenirs les plus lointains après la mort de ma mère, j'ai toujours été triste...Triste.. Mais oui ! C'est cela que je ressens... Les yeux qui piquent, les lèvres tremblantes, impossible de parler...

J'ai vécu une enfance et une adolescence triste. Déjà dans mon école primaire "pour fortunés", j'étais seule. Je n'aimais pas le comportement des élèves, toujours à se vanter de nombre de millions que gagnaient leurs parents. Les gens commençaient déjà à me détester car mon père était le plus riche. Au collège, les seuls amis que j'avais m'ont trahis, Profitant de leur statut pour me ridiculiser. Un jour, je me souvient, nous marchions, moi et Julien, un "ami"et mon sous-entendu prétendant. Un garçon de notre âge, c'est à dire à peu près 14 ans, marchait à côtés de nous et nous dépassait. Il nous adressant un poli " Bonjour !" Et tout d'un coup, Julien le prit par le col, brandissant son poing à la figure.
« - Comment ose tu nous adresser la parole, espèce de chien ?! Tu ne vois pas que tu nous offense avec tes paroles de sauvage. Je suis fils de millionnaire, alors c'est pas un pauvre comme toi avec tes parents qui gagnent même pas 3 000 € par moi qui va m'adresser la parole ! »
Puis il jeta par terre, et commença à lui donner des coups de pieds. La pauvre victime se mit à gémir de douleur. Et moi, j'étais paralysée face à tant de violence. Au moment où Julien allait frapper plus fort, je m'interposa entre lui et la victime. Le bruit d'une violente gifle retentit. Une marque rouge était déposée sur sa joue. Je lui cria :
«- Comment oses tu te comporter ainsi ?! Tu ne vois pas que c'est un être humain, bon sang ! Un être constitué de chair et de sang !! Ce n'est pas parce que tu es plus riche que tu as tous les droits !! Si c'est vraiment ça la fortune, je n'en veux pas de ce foutu argent !! Tu dois respecter au minimum sa personne !! Espèce de monstre !! » Je m'acroupit au près de la victime et l'aida à se relever. Du sang coulait de ses lèvres, je fut attristé par son cas. Je lança un dernier regard froid à Julien et partit déposer le garçon à l'hôpital.

C'est pour ça que je haissais cette vie. Mes larmes coulent encore, je décide de m'endormir, toujours​ attristée.

À suivre...










Is It Love ? - MattOù les histoires vivent. Découvrez maintenant