Chapitre 6 : Ami d'enfance ou ennemi ?

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"T'ais-je manqué ?"

"Ma petite Milanne..."

Je respire à peine... Ses lèvres chaudes carèssent mon cou. Son souffle chaud me fait frissonner...

J'ai tellement envie de crier :" Si tu savais comment tu m'as manqué." Car oui, durant ces 7 années, il vagait toujours dans mon esprit. Le jour où il était parti, certes je lui en voulait énormément, mais...j'avais ressenti un grand vide...pas aussi profond qu'en ce moment, mais un vide...

Il ne me restait que lui, il était mon seul ami... Je savais qu'il avait conclu ce stupide pacte, mais au fond de moi, j'espérais, encore... un peu...
J'aurais tellement aimé qu'il m'apprécie moi, pas ma richesse... Je pleurais ce jour-là, allongée sur mon lit, regrettant mon ami...

Il semblait avoir changé depuis ma gifle, je ne saurais l'expliquer mais, il ne me regardait plus avec ces yeux moqueurs et emplis de désir, habituels pour un ado de 14 ans. Il...Il me regardait avec un soupçon de tristesse et de colère. Un jour, il était venu au domaine pour m'annoncer son départ :

~ Flashback ~

« - Bonjour, Milanne... Me dit-il.
- Que veux tu encore ? Dis-je, impassible.
- Je vais pas y aller par quatre chemins. Je pars ce soir pour l'Australie. Je venais te voir pour la dernière fois. Renchérit-il, ses yeux fuyant les miens.
- ... "

Mon cœur avait raté un battement, mais pour une raison inconnue, ma voix s'était fait la malle.
Mon ventre papillonne, mes yeux se couvrent d'un voile de tristesse. Je le fixe pendant plusieurs secondes. Ses grands yeux dorés attirent mon attention. Ils ne reflètent rien...ni de la tristesse, de la joie ou même de la colère...

Je fus troublée par ses cernes violettes qui se dessinait sous ses yeux. Ses cheveux blonds cendrés était en bataille, ce qui n'était pas dans son habitude. Il semble... aussi... perturbé que moi...
Soudain sa voix me ramène sur Terre :
" - Je vais à présent partir comme tu n'as pas l'air si affectée pour ça, tellement tu n'ouvre pas ta bouche.
Adieu mon amie...

- ..."
Il sort sans demander son reste, et je reste comme une gourde, silencieuse. Le bruit d'un claquement de porte résonne dans l'air.

Ça y est...

Je l'ai perdu...

Je suis maintenant absolument seule...et pour de bon.

Une petite larme glisse le long de ma joue.
Je suis seule...


Je lâche un rictus amer. Oui, maintenant je serai seule et sans ami.
Je rigole avec un goût d'amertume :
"Ahah... ahahah... hummmm."
Il part et me laisse seule.

Comme toi, maman...

~ Fin du flashback ~

Il continue à caresser ma cuisse dévoilée, attendant une réponse. Je déglutis difficilement, il est trop près... Je me mords la lèvres, chamboulée par cet amas de tristes souvenirs.
Je parviens à sortir un infime mot de ma bouche :
" - N...non.
- Tsss... Tu sais que tu n'as jamais été bonne en mensonge ? Petite vipère~ Il ressera son emprise sur ma cuisse et ses doigts s'approchent dangereusement de ma culotte.
- Geuh... Je commence à prendre l'ampleur de la situation. Il avait l'intention d'abuser de moi sexuellement...
- Mais j'adore les vipères, surtout toi~
Tu es devenu beaucoup plus jolie aussi ! Je sens que je vais m'amuser un peu avant de te rendre à ton paternel~
- Gg..Tu n'ose pas faire cela ! R... relâche moi, Julien !
- Oh mais c'est qu'elle se rebelle, la coquine ! Et si, je vais prendre mon pied avec toi, chérie !
- C... comment as-tu su mon emploi du temps ?! Dis-je, inquiète.
- Disons que ta DRH m'as donné quelques informations... Elle me devais bien ça quand j'ai accepté de couché avec cette trainée.
- ...
Juste le fait d'apprendre que Cassidy était dans cette affaire me révolte, et...qu'en plus elle s'est tapée Julien ! Mon visage pris une teinte écarlate.
- Tout doux, Mimi ! Tu sais que c'est toi la femme de ma vie~ "

Mon sang ne fit qu'un tour, et je lui balance une énorme coup de talon bien placé. Cela ne dura qu'une fraction de seconde mais juste le temps de me libérer. Il s'écroule à terre, en jurant. Je pris mes jambes à mon coup, et me dirige vers la route. Mais je n'avais vu une deuxième personne qui ressemblait à un gorille m'attendre. Quand j'arrive à sa hauteur, je recule, apeurée. Ses yeux sombres reflétaient la mort. Il s'avance brusquement et me saisit.

" - Occupe toi d'elle, Alfred. Dit faiblement Julien qui s'était relevé.
- Bien, Monsieur."

Il sorti une seringue de sa veste, et me la plante violemment dans le bras gauche.
Je hurle de douleur, et tremble violemment. Julien s'approche de moi, toujours entre les pattes du gorille. Il me dit, l'air sombre et excité :
" On reparlera de ça à la maison."

Et il me donne un violent coup de poing dans le ventre. Je m'écroule, à peine consciente dans les bras du majordome.

Tout devient de plus en plus sombre.

Jusqu'au noir complet...

À suivre...

Is It Love ? - MattOù les histoires vivent. Découvrez maintenant