Chapitre 13

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Au petit matin, je me remémorais doucement ce que j'avais fait la veille et me rappelant la frimousse de François, je souris. Quelle soirée.
Je relevai le buste et remarquai que sous la couette défaite se trouvait le jeune homme complètement endormi. J'en profitai pour me débarbouiller un peu, essuyer le maquillage coulé et me refaire une beauté, je remis mon ruban ocre autour de mes cheveux. Je me regardai dans le miroir, je paraissais plus fraîche qu'à mon réveil.
Je me remis sous la couette et attendis sagement que François se réveille.

Ce qu'il fit après un long moment qui me semblait une éternité. En me voyant, ses yeux brillèrent. Il se repassait sûrement en tête la scène de nos ébats et il devait être fier de ce qu'il avait accomplit alors je lui offris mon sourire.

- Bonjour jolie princesse... Souffla-t-il difficilement

Je ne dis rien, parce que premièrement je ne voulais pas gâcher son réveil en le brusquant et deuxièmement car je n'avais rien à dire. Cette soirée s'était mieux déroulé que je ne l'aurais cru.

La porte toqua, et François qui était jusqu'alors endormie, se leva en sursaut et demanda d'une voix mal assuré :

- Qui est-ce ?

- Mr De Saguier, se présenta l'inconnu

Le souffle du jeune homme s'accéléra soudain et me fit comprendre d'un geste paniqué qu'il fallait que je me cache. Je commençai à ramasser ma robe mais il m'en empêcha et me poussa pour que j'aille sous le lit.

- Hors de question... Chuchotai-je

François continua de forcer tandis que Mr De Saguier continua de parler :

- Ton père m'a demandé de te parler, et tu sais à quel point je suis occupé en ce moment...

Il se résigna et je pu me relever, il tenta de me cacher sous sa couette mais je résistai une nouvelle fois. Il est idiot ce garçon ou il ne sait pas jouer à cache-cache ?

- Mais j'apprécie énormément ton père et il est inquiet pour toi, il te trouve seul... Et morne

Je me relevais difficilement et me dirigeai vers son armoire.

- Ouvre-moi François, je ne resterais pas longtemps patient.

- J'arrive, dit-il, une petite minute que je sois présentable

Il m'aida à ouvrir son armoire et une multitude de vêtements s'écrasèrent au sol, je le regardais d'une manière accusatrice et il me répondit avec un sourire gêné.
Nous nous mîmes à quatre pattes pour remettre son linge en ordre.

- Voyons François, je te connais depuis très longtemps, tu n'as pas à avoir honte. Dépêche-toi sinon j'ouvre... Comme je te l'ai dis, je suis pressé.

Une fois fini, je rentrai dans l'armoire après lui avoir donné un pantalon en lin que j'avais trouvé par terre. C'est bon j'étais cachée.
J'entendis François ouvrir sa porte et le fameux Mr De Saguier entra.

- Pourquoi tout ce mystère pour rien ? Demanda-t-il

- Je suis navré, c'est que je venais de me réveiller et je peinais à trouver quelque chose pour me cacher... Heu ! Couvrir.

- Ce n'est rien, souffla-t-il

Il avait un ton très paternel et protecteur.

- Assieds toi, demanda l'homme

L'un s'assit sur le lit et l'autre, à en croire le grincement de bois sur le sol, s'assit sur une chaise

- Je vous écoute, dit François qui était apparemment sur le lit

Ruban & Porte-jartellesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant