~ Chapitre 8: Le réveil ~

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Je me réveille dans un lit entouré de Mia qui parlait à mon père. Je me redresse en faisant grincer le lit ce qui les fait tourner la tête vers moi. Mia me saute dessus en me serrant dans ses bras. Je ne me rappelle plus de rien, tout mes souvenirs sont flous. Mia me laisse un peu respirer en laissant la place à mon père.

- Tu nous as fait tellement peur. Qu'est-ce qu'il s'est passé? demande-t-il.

Ce qu'il s'est passé? Je n'en sais rien, tout ce dont je me rappelle, c'est que Santos m'a emmené dans un café. Mon père doit remarquer ma confusion car il m'explique la situation.

- Je suis venue dès que j'ai reçu ton appel de détresse et je suis vraiment désolé de ne pas avoir écouter ton message vocal plus tôt. Nous t'avons retrouvé inconsciente avec ... Adrian, m'explique-t-il.

Tout me revient soudainement en mémoire. Mio dio! Je m'en veux terriblement, j'ai été trop naïve, j'aurais dû trouver une autre solution. Je leur explique ce qui s'est passé en supprimant le fait qu'il a dormi avec moi. Mon père a crispé la mâchoire et est parti de ma chambre sûrement pour aller dans son bureau. Mia qui est toujours dans la pièce, s'assoit sur mon lit et me lance un regard compatissant.

- Raconte moi tout sans supprimer les détails en commençant par la soirée et la nuit qu'il a passé avec toi.

Je lui raconte tout sans oublier les détails de la soirée, même si certain rester encore un peu vague dans mon esprit. Je lui parle de la piste de danse, de notre baiser, de mon état quand ça c'est produit, tout. Je m'arrête en plein milieu de mon récit quand j'arrive au moment où j'ai vu Adrian. Mia comprend et me prend dans ses bras. Elle connaissait tout de mon histoire avec lui et elle m'avait beaucoup soutenu à l'époque.

- Quand je suis arrivée au Starbucks, j'ai vraiment paniqué, mais je me suis reprise en main et j'ai frapper Adrian, mais Santos ne m'a pas laissé longtemps. Je l'ai insulter, je lui ai craché dessus et il m'a menacé avec un couteau.

Ma meilleure amie reste étonnée de l'acte que j'avais fait. Mia rigole et je ne peux m'empêcher de sourire aussi, je suis contente de l'avoir fait. J'avoue qu'évoquer ce qui c'est passer avec Adrian m'a fait me remémorer des souvenirs que j'aurais préféré oublier à tout jamais. Mia voit que je commence à resombrer dans mes pensées alors elle me fait un gros câlin.

Mia m'annonce qu'elle ne peut pas rester trop longtemps, car ses parents veulent qu'elle se prépare pour la rentrer, donc elle se lève et me salue avant de partir pour rentrer chez elle. Je m'allonge dans mon lit et soupire. Je fouille mes poches de jean à la recherche de mon téléphone pour écouter de la musique, sauf qu'en sortant mon téléphone, je tombe sur un post-it avec un mot dessus. Le mot n'est pas de n'importe qui, il est de lui.

Tu pensais vraiment que je ne savais pas que tu allais appeler à l'aide avec ton téléphone. Tu me prends vraiment pour un con. On est pas tous comme toi. Ne crois pas que je vais te laisser t'en sortir si facilement. Il ne faut jamais, au grand jamais provoquer le diable. Et encore moins lui cracher dessus ou le frapper. Alors, je te dis tout simplement à demain, mi bella. Ah, et d'ailleurs, il n'avait pas de bombe chez toi.

Santos ou le diable comme vous aimez tant me surnommer.

Je suis fichue, je ne sais pas si dois parler de cette menace à mon père ou pas. Je lui en parlerais plus tard, il doit avoir d'autres choses plus importante à faire. Une chose est sûr, si je revenais en arrière, je lui recracherais dessus quand même. Je savais qu'il mentait pour la bombe, je ne pense pas qu'il était obligé de le préciser, mais je peux m'empêcher d'esquisser un sourire.

Je me jette sur mon lit en réfléchissant à une activité à faire. Il me faudrait quelque chose qui pourrait me détendre, je voulais écouter de la musique, mais je sais que ça va juste me tourmenter et me faire réfléchir encore plus. Le choix est vite fait, je me dirige dehors pour aller à la salle de boxe. J'annonce à mon père que je pars à la salle. Bizarrement, il ne me demande même pas d'être accompagné. Il doit sûrement être encore énerver à cause de tout à l'heure. De toute façon, le repère n'est pas très loin et une fois arrivée là-bas, je serais bien protégée.

Je sors de chez moi et tombe sur ma voiture que j'avais laissé la dernière fois devant le Fast Food. Je demanderai à Mia demain si elle sait qui ma ramener ma moto et ma voiture, la moindre des choses et que j'aille remercier cette ou ces personnes. Je ne me pose pas plus de questions, entre dans la voiture et me dirige vers la salle de boxe.

J'arrive devant celle-ci, le propriétaire me connait assez bien vu qu'il fait parti de notre mafia et que tout le monde connaît la fille du chef. Je gare ma voiture dans le parking et descends. Je rentre dedans et salue tout le monde. Je pars me changer, je n'ai pas besoin de prendre d'affaire vu que je les laisse toutes dans mon casier. Bien sûr, je les lavent mais il y a une machine à laver dans la salle.

Je termine de me changer et je vais dans la salle. Je pars faire un peu de musculation, il faut l'entretenir un minimum ce corps avec toutes les mauvaises choses que je mange. De plus, ça me détend énormément. Je fais des abdos, des tractions et des pompes. Je me mets devant le sac de frappe et enchaîne les coups, encore et encore.

J'étais tellement sur les nerfs que je n'ai même pas penser à mettre de gants, mais c'était le cadet de mes soucis en ce moment, tout ce qui m'importe, c'est frapper, frapper dans ce put*n de truc. Je suis inarrêtable et je repense à tout ce qui c'est passé ces derniers jours, à Santos qui m'embrasse, qui dors chez moi, qui m'emmène voir Adrian, qui me menace sans arrêt avec une arme. Tous ces évènements en si peu de temps. Dire que je le déteste est un mot faible, je le hais.

Quelqu'un me tient les bras pour m'arrêter, je veux continuer mais finis par me stopper. Dans notre milieu, le contrôle de sois-même est vitale. Je m'arrête à bout de force, je remarque que la personne qui me retient les bras est Franco, le père de Mia. Cela fait longtemps que je ne l'ai pas vu.

- Maria fait attention, tu as abimé tes poignets et demain c'est la rentrée. Tu devrais rentrer chez toi, dit-il.

J'hoche la tête et retourne dans les vestiaires. Je regarde l'heure sur mon téléphone et remarque qu'il est déjà vingt heures. Cela fait quasiment deux heures que je suis ici. Je remets mon ancienne tenue et sors de la salle en disant au revoir tout le monde.

Je retourne chez moi, en arrivant je remarque que mon père est toujours dans son bureau. Il ne me sermonne même pas pour l'heure tardive, je n'aime pas ça, je suis sûr que ça concerne Santos. Je sens qu'il vas bientôt avoir une attaque ou quelque chose comme ça.



Tomber amoureuse du diableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant