Ozélia l'Enchanteresse et l'Armée Sans-Cœur TOME 2

Combat

Combien d'élèves ont-ils déjà neutralisé ? Si ils avancent au fur et à mesure, nous sommes le dernier couloir des filles...
Une petite gamine, un mètre trente a peu près, s'avance vers la chambre d'Alémie. Son bâton est grand, en bois, surmonté d'un creux comme si une boule aurait dû se trouver là. Ses gestes son méticuleux : elle s'est entraînée à le faire. Elle entrouvre la porte d'Alémie... et es projetée en arrière. La dizaine d'enfants se précipitent silencieusement vers la porte d'ou jaillit une Alémie en pyjama licorne, les yeux écarquillés, les mains en feu. Les enfants n'ont pas un mouvement de recul; au contraire, ils s'avancent tous ensemble pour neutraliser la menace.
Et c'est là que j'interviens.
Mon fouet claque et s'enroule autour du poignet d'un garçon. Il sursaute sous la décharge d'électricité. Les enfants s'agitent : maintenant, ils ont deux menace à neutralisé.
Mais ils sont dix.
Nous sommes deux.
Trois se jettent sur Alémie, bâton brandit.
Ses bras s'enflamme et elle touche le premier, mais ce dernier ricane. Lui aussi prends feu. Tendit qu'Alémie se débat avec le premier, la seconde se place derrière elle et lui décoche un coup dans la tête. Mon amie titube, et c'est là que le troisième entre en jeu. Il profite de son état pour lui poser son bâton sur son front.
Aussitôt, Alémie tombe dans les pommes.
Le tout n'a pas duré plus de trente ou quarante secondes.
Les dix se tournent vers moi. Ils ne sont même pas essoufflés.
Mon fouet claque de nouveau, mais rate sa cible. Ils s'avancent vers moi.
Et là, vous savez de quoi j'ai besoin?
De ma super-électricité qui ne se met en marche que quand elle le souhaite. Que quand je suis en colère.
Et je suis en rage.
En rage pour Alémie.
En rage d'être parano et de ne plus dormir.
Je tremble et mon pyj se fond en robe noire. Une couronne se forme sur ma tête et mon fouet complet s'électrise.
Vous vous direz WAOUH! C'est trop génial elle va pouvoir sauver Alémie ! Eh ben en fait quand je rentre dans cet état, je ne me contrôle plus. Je pourrais tuer tout ces gamins, pas juste les mettre KO. Les enfants cillent, mais s'avance en cercle : ils savaient que je pouvais faire sa.
La petite fille qui a tentée d'attraper Alémie sort du cercle et se déplace silencieusement vers la chambre d'Inès, la dernière encore valide. Je fais un pas dans la direction de la gamine, mais le cercle se referme, et mes mains tremblent de plus en plus, blanche d'énergie. La fille pose son bâton sur la porte, qui s'ouvre sans un bruit. Elle a le crâne ensanglanté, sûrement ouvert. Elle pénètre dans la chambre. Tandis que je suis focalisé sur elle, le cercle d'enfants s'est refermé. Je suis entourée. Il y a un faible bruit de protestation, d'agitation, puis un coup sourd. Et le silence. Il n'y a que le crépitement de l'énergie, mon souffle précipité et les petites respirations de ces enfants.
La fille ressort. Elle à une griffure sur le bras, son col est imprégné de sang et ses yeux sont vague.
Les autres ne lui accorde pas un regard.
Je fais claquer mon fouet, mais les enfants l'évitent avec agilité. Soudain un garçon appui sur son oreille, et semble écouter.
Il a une oreillette !
Il dit quelque chose dans une langue étrangère, et les Enfants passèrent à l'action. Ils se jettent sur moi et j'agite les mains à l'aveuglette, espérant en atteindre au moins un.
Mais ils ont visiblement suivis un entraînement intensif, car mon fouet est arraché à mes mains et je reçois des coups de partout. Je veux pousser un hurlement mais l'un des enfants prononce un mot et ma gorge s'assèche. Je ne trouve plus mon souffle. La fille au crâne ouvert titube, le regard voilé, mais parvient tout de même à tirer le corps d'Alémie au bout du couloir. Titubant toujours, elle entreprend de rassembler les corps. Je reçois toujours des coups, mais je réussi à saisir un garçon et à le mettre au tapis. Ma gorge est toujours sèche et je manque d'oxygène. Je reçois un grand coup sur la tête et je m'effondre dans un néant noir.