Ozélia l'Enchanteresse et l'Armée Sans-Cœur TOME 2

Mensonge

J'en ai le souffle coupé. Deux autres Écoles en moins d'un mois! A ce rythme, toutes les Écoles auront été attaqué avant fin Janvier.
Il reste cinq Écoles.
Deux on sauté.
Sur neuf, sept sont encore debout.
D'après le Consistoire, la prochaine, c'est nous ou l'École du savoir Africains.
Une chance sur deux.
Alémie es fébrile. Je relis plusieurs fois la lettre, pour bien la mémoriser. Après, je la remet dans l'enveloppe et referme soigneusement cette dernière. Autour de nous, les bibliothèques en chêne remplies de livres anciens nous surplombe. Le tableau représentant l'Académie à sa conception orne un mur. Il es très beau, l'Académie rayonne, Hécate es fière, Circé semble heureuse, Médée es froide et la rangée des touts premier élèves attire le regard. Je repose l'enveloppe et sort du bureau, suivie d'Alémie.
- Ok, chuchotais-je. On va descendre au réfectoire en disant que nous finissions de mettre les décos de Noël, dis-je.
- C'est trop gros, objecta-t-elle. On a quarante-cinq minutes de retard. Le dîner va se terminer d'une minute à l'autre.
- Eh bien... Eh bien, dis-je, recherchant désespérément une excuse valable. On n'as qu'à... dire que... que, non. On vas rester dans le couloir Y à accrocher les décos et quand Hécate viendra on dira qu'ont a pas vues le temps passer!
Alémie réfléchit à mon idée.
- Pourquoi pas? Finit-elle par dire.
Mais elle semble sceptique. Nous remontons quatre à quatre les marches alors que la sonnerie retentit et que les élèves commencent à remonter les escaliers. Arrivées dans le couloir je fais la courte échelle à Alémie et elle fais semblant d'accrocher une guirlande rouge. Quand le filles du couloirs arrivent, elles sont suivies par une Hécate en colère.
- Mylles! Fertsy!
Aïe. Appeler par nos noms de familles. Hécate se plante devant nous pendant que je fais redescendre Alémie
- Puis-je savoir ou vous étiez pendant que vos camarades prenaient leurs repas? Demande t'elle avec un regard inquisiteur.
Alémie s'avance et, sans hésitation, dit :
- Oh, nous n'avons pas vues le temps passer, nous sommes rester ici, a accrocher les décorations de Noël.
Tout y est : le regard surpris, la moue innocente, les mains qui se tordent et le sourire mielleux : L'innocence incarnée.
Hécate nous toise un instant.
- Je présume que vous n'avez pas dîner ? Demande t'elle après un moment.
- Je n'ai pas faim, dis-je aussitôt.
- Moi non plus, dis Alémie.
Hécate nous jauge, bras croisés. Les autres filles du couloir sont devant leurs portes, attendant de voir ce qu'Hécate vas dire. Inès nous fixe avec son regard qui donne l'impression de passer sous un détecteur de mensonge. Rien qu'un instant, un petit sourire se dessine sur son visage (vous savez se sourire qu'ont les enfants quand il viennent de faire une bêtise mais qu'ils savent qu'ont ne pourra pas prouver que c'est eux qu'ils l'ont fait). Mais il est vite remplacé par un masque de curiosité.
Mais c'est très clair : elle sait que nous n'accrochions pas des guirlandes dans le couloir.
- Bien Mesdemoiselles, dit Hécate. Mais que je ne vous y reprennent plus! Faite attention à l'heure, la prochaine fois.
Avec un dernier regard soupçonneux, elle quitte le couloir. Nos voisines rentre dans leurs chambres et, évidemment, Inès fonce sur nous.
- Qu'avez-vous fait, réellement ?
Je regarde Alémie, qui fait un infime mouvement de tête.
Alors, nous lui racontons tout.